Ecosse 2019

Troisième séjour en Ecosse !

N'hésitez pas à cliquer sur les photos. Certaines de qualité inférieure ont été faîtes avec un téléphone.

Lors de notre périple de 2012, nous avions visité plusieurs régions de ce beau pays. Cette année, nous faisons le choix de rester trois semaines au même endroit afin de bien connaître le coin et de pouvoir rencontrer des Écossais.

L’objectif est le petit village de Tighnabruaich (ne se prononce pas cela s’écrit) qui se trouve au sud-ouest de l’Ecosse, à deux heures de route de Glasgow. Ici parle en heures et non en kilomètres, car la région est un peu isolée et les routes limitent les vitesses. Pour s’y rendre à partir de Glasgow, il y a deux options : intégralement par la route, ou en partie par la mer, en empruntant un ferry. Dans les deux cas, il faut deux heures.

Pour que vous compreniez certains éléments de l'histoire qui suit, il faut que vous sachiez que plusieurs mois avant ce voyage, j'ai pris contact avec les habitants du village par l'intermédiaire d'un groupe Facebook.

1er jour : Domicile – Shuttle (160 km)

ShuttleToujours prudents quant au risque d’un bouchon ou d’un accident pouvant nous retarder, nous partons très tôt de chez nous ; mais comme rien ne nous ralentit, nous arrivons avec plus d’une heure d’avance à l’embarquement sur le Shuttle. Nous avons pris les billets les moins chers, en théorie sans flexibilité d’horaire. Bonne surprise en arrivant, l’automate, après nous avoir identifié par la plaque d’immatriculation, nous propose un embarquement immédiat. Banco, on franchit les parkings d’attente sans ralentir, car ils sont vides. Sur le quai, un employé nous fait signe d'embarquer. Toujours aucune autre voiture en vue ! On traverse toute la rame pour enfin trouver trois voitures arrêtées devant nous. Les portes se ferment et on se retrouve seul dans le wagon, les trois autres voitures se trouvant dans celui de devant. Etrange sensation que celle de se sentir seuls dans un train, dans un tunnel, sous la mer.

Le trajet n’éveille plus aucun intérêt chez nous, car prendre le tunnel est devenu assez banal (c’est notre neuvième passage) et chacun d’entre nous plonge le nez dans un bouquin. Quelques pages plus tard, il est temps de sortir côté anglais. Direction Killington Lake pour 350 miles de route … Notre mantra est « à gauche, à gauche ».

Eurotunnel
https://www.eurotunnel.com/fr/

1er jour (suite) : Folkestone-Kendal (560 km)

JOur 1La conduite à gauche ne me pose pas de problème. Lors de notre récit de 2012, j’en avais parlé assez longuement, vous pourrez vous y reporter. Depuis ce voyage, nous avons fait un séjour en Irlande, et j’ai aussi conduit dans le centre de Londres, toujours avec notre vieille guimbarde.
Quand j’évoque nos voyages dans les îles britanniques, généralement, la difficulté de la conduite est le premier sujet d'interrogation. Je le répète donc : il n’y a pas de quoi en faire une montagne, d’autant que les conducteurs britanniques sont très calmes. Paradoxalement, il y a parfois de très grosses cylindrées, mais vous les doublez comme n’importe quelle autre voiture, car les vitesses sont globalement bien respectées. Il m’est arrivé souvent d’être sur la troisième fil de droite, en train de doubler plusieurs voitures et qu’une voiture plus rapide arrive derrière moi. Je n’ai jamais eu d’appel de phares pour demander de me ranger.

Le seul point où il faut être vigilant c’est lorsqu’une voiture a besoin de doubler, elle met son clignotant et déboîte à sa vitesse de croisière, même si vous arrivez en doublant. Comme la voiture continue toujours à la même vitesse, le dépassement peut prendre un certain temps.

Puisqu’on parle de circulation… AVERTISSEMENT si vous êtes piétons : regardez des DEUX COTES avant de traverser, car votre reflex sera de regarder d’abord du mauvais côté de la circulation.

Le Pont de l’Arnaque !!!

En 2012, j’évoquais le passage d’un tunnel, c’est bien de celui-ci dont je veux parler, alors pourquoi l’appeler « pont » ? Dans le sens sud-nord, c’est un tunnel, alors que dans le sens nord-sud, c’est un pont. Son vrai nom est DARTFORD CROSSING mais il mérite le surnom de pont de l’Arnaque. Il est très pratique et quasiment incontournable car c’est le seul pont entre l’embouchure de la Tamise et Londres. Donc si on veut prendre l’autoroute M1/M6, on y coupe pas !

En 2012, ce pont avait encore des cabines de péage. Depuis 2014, les cabines ont disparu, mais le péage existe toujours et sur place, il n’y a aucun moyen de paiement !!!!! Des caméras enregistrent les plaques minéralogiques, et les propriétaires des véhicules n’ayant pas payé recevront une très belle prune (très chère), y compris en France ! Comment faire alors ?

J’ai eu un coup de chance car la veille de partir, j’ai regardé le parcours et j’ai eu un doute au sujet de ce pont. J’ai donc cherché et suis tombé sur le site de l'organisme gestionnaire de ce pont. La perfide Albion appelle ce site DART CHARGE, ce qui se traduit par « Charge de fléchette », même si ce n’est que la contraction de DARTford CHARGE.  Le principe est assez simple, mais attention, le site n’est qu’en anglais. Vous pouvez payer d’avance, avec un dépôt minimum de 10 livres, ou payer avant minuit le lendemain de votre passage. La deuxième solution peut être plus compliquée car il faut faire la manipulation à l’aller et au retour, avec le risque d’oublier ou de ne pas avoir un accès à internet en temps voulu.
J’ai choisi la première et j’ai créé un compte que j’ai crédité. C’est un peu du racket car 10 livres correspondent à deux aller-retour, un passage avec un compte coûtant 2 livres. On verra au retour si la clôture du compte entraîne le remboursement du solde. Il semble que le passage de nuit soit gratuit (à confirmer).

Darford Crossing
https://www.gov.uk/pay-dartford-crossing-charge

Après avoir procédé au paiement, j’ai cherché sur internet ce qu’en disaient d’autres utilisateurs français.  Beaucoup se plaignent que rien n’indique qu’il s’agit d’un péage. Je peux dire que c’est faux, c’est indiqué plusieurs fois en approchant du Dartford Crossing, sur des panneaux fixes ou à affichage variable.  On peut crier à l’arnaque, mais sans faire preuve de mauvaise foi. Il y a de très grands panneaux marqué d’un C sur fond rouge, pour « Charge ».
C’est tranquilles peinards qu’on emprunte le tunnel, mais en croisant les doigts pour qu’un courrier du gouvernement britannique ne nous attende pas à notre retour en France.

On the road again!

La route est longue et monotone. Les conducteurs anglais sont calmes, il n’y a pas de problème particulier. Cette année, j’ai abandonné le bon vieux TomTom pour Waze. Les mises à jour des cartes Tomtom sont gratuites à vie, sauf que le Tomtom n’a pas pu être mis à jour avec Windows 10 (obsolescence programmée). Waze fonctionne bien en UK, mais il semble y avoir de moins en moins de Wazers au fur et à mesure qu’on monte vers le nord, bien que les dangers soient signalés.

Pour les débutants conducteurs en UK, il faut savoir que les aires de services sont indiqués par un panneau « Services » et que ceux-ci sont souvent accessibles à partir d’un échangeur de sortie du Motorway. J’y découvre que la qualité du café en UK s’est considérablement améliorée, et que l’expresso chez Costa est très bien.
Sachant que la route se terminera par l’utilisation d’un ferry ne circulant pas 24/24, nous avons préféré faire la route en deux fois, et ainsi être sûr d’emprunter le ferry en pleine journée.

Waze
https://www.waze.com/fr/

L'hôtel Days Inn Kendal

KillingtonPar Booking.com, nous avons trouvé un hôtel bien situé par rapport au nombre d’heures de conduite. Il s’agit du Days Inn Kendal, situé au bord du lac Killington. Il a l’avantage de proposer des chambres familiales économiques dès lors qu’on réserve très tôt (mais non remboursables). Il est situé sur une aire d’autoroute, ce qui est pratique.

En regardant le parcours la veille du départ, je me suis aperçu que j’ai fait une connerie (double). L’aire est située sur la droite de l’autoroute, alors qu’on roule à gauche. Il faudra donc faire plusieurs kilomètres en aval pour trouver un échangeur permettant de faire un demi-tour. Le pire, c’est que le lendemain matin, il faudra repartir 6 miles vers le sud avant de pouvoir reprendre l’autoroute vers le nord. Il ne sera donc pas question d’aller faire du tourisme une fois arrivés à l’hôtel.

Effectivement, en arrivant à l’hôtel, on trouve l’hôtel, un Mc Do et un Costa. On comprend vite qu’il n’y a pas de restaurant, et que le petit déjeuner doit se prendre au Costa. Heureusement, la chambre est très correcte pour une nuit de repos. On découvre aussi que les photos de terrasse diffusées sur Booking.com sont celles de la terrasse du Costa. La vue y est très belle, et comme il y a un beau soleil, on se repose sur la pelouse derrière l’hôtel.

J’ai repéré sur Google Maps, qu’il y a une petite route de service reliant directement l’aire à l’échangeur se situant plus au nord (celui utilisé pour faire demi-tour). Elle est réservée aux seuls véhicules autorisés. C’est dommage, car elle pourrait nous faire économiser 12 miles le lendemain matin. Je prends mon air innocent et je vais voir l’hôtesse d’accueil au lobby pour demander comment repartir. Le personnel de l’hôtel est très sympa, et la dame m’explique avec croquis à l’appui qu’il existe une petite route de service … Banco, 12 miles en moins. Il faudra être très prudent car c’est presque plus un chemin qu’une route et parce que la visibilité y est mauvaise. Je conserve le croquis pour expliquer pourquoi je suis là en cas de rencontre malencontreuse.

Ce soir-là, on se contente de malbouffe, et après une bonne nuit de repos, on emprunte, sans aucun problème le chemin de service.
Finalement, l’expérience de cet hôtel est positive si on ne tient pas absolument à faire une halte gastronomique.

Days Inn Kendal Killington Lake
Tarif : 66 euros
http://www.booking.com/Share-4G7zz

2ème jour : Arrivée en Ecosse, Glasgow, le ferry, Tighnabruaich (315 km)

KendallComme nous avons fait l’impasse sur le petit déjeuner, c’est un peu affamé que nous entrons sur le territoire écossais. On passe près de Lockerbie, tristement célèbre. Le paysage change progressivement, et donne un avant-goût des Highlands.

Cairn LodgeAssez rapidement, on s’arrête sur un « Services » s’appelant Cairn Lodge Services. Et là, c’est top ! On y trouve un magasin dont une partie des produits en vente sont locaux. Le petit déjeuner est également composé de très bons produits venant essentiellement d’une ferme. Le breakfast (œuf, bacon, saucisse, haricots, haggis, champignons etc) est tout simplement excellent. Le café est très bon. Nous recommandons donc cet arrêt, accessible depuis les deux sens de circulation. Non content de servir de la qualité, l’endroit est, en plus, beau.

Cairn Lodge Services

http://www.cairnlodgeservices.com/

Nous roulons ensuite, dans un paysage plus banal jusqu’à Glasgow. Glasgow est la ville la plus importante d’Ecosse, il y a des autoroutes urbaines, mais la circulation est supportable. A partir de là, nous avons deux options pour rallier Tighnabruaich : soit en ne faisant que de la route, en longeant le Loch Lomond, soit en passant par la rive sud de la Clyde et en prenant le ferry à Gourock pour Dunoon. Nous optons pour la seconde option, car même si elle ne fait pas gagner de temps, le temps effectif de conduite est inférieur et après la traversée d’une partie du pays, se laisser transporter pendant une vingtaine de minutes sera agréable.

Glasgow

La rive sud de la Clyde est urbanisée et a parfois un aspect un peu pauvre. Il faut savoir que tout le long de la Clyde, il y avait au XXème siècle des chantiers navals (les plus grands d’Europe) et qu’ils ont tous (ou presque) fermé. La plupart des infrastructures ont été détruites, mais on voit parfois une grue ou d’immenses cales inutilisées. Il y a beaucoup de friches industrielles, cachées par des palissades. La route traverse des quartiers populaires, puis ce qui ressemble à une station balnéaire.

On arrive enfin au ferry pour traverser l’embouchure de la Clyde, et on a l’impression que d’un coup, les vacances commencent vraiment, même si le temps est très gris.

L’utilisation des ferries


FerryQui n’a pas pris de ferry en Ecosse, n’a pas vu l’Ecosse. Ils sont omniprésents pour passer du continent (façon de parler puisqu’il s’agit d’une grande ile) à une île, ou pour franchir un Loch, nécessitant sinon un détour de 80 kms.
Il y a les ferries pour rallier les grandes îles de l’ouest ou les Orcades, qu’il est prudent (voir obligatoire) de réserver à l’avance, et il y a les ferries de tous les jours dont la traversée dure de 5 à 20 minutes. Pour ceux-ci, il n’est pas possible de réserver … premier arrivé, premier embarqué. Attention, cela peut poser problème car certains sont très petits, d’autres ne partent qu’une fois par heure etc.. Il faut donc consulter les Timetables et faire attention aux heures de passage, mais aussi aux jours, leur fréquence étant parfois moindre les week-end.

Une fois à bord, soit quelqu’un vient vous voir pour vous faire payer ou prélever les tickets, soit vous devez aller à l’intérieur pour payer. Il y a un prix pour le véhicule, puis par adulte, par enfant etc. Il y a un tarif aller (single) ou aller /retour (return) ce dernier étant un peu plus économique. Attention, si vous avez des ados, ils bénéficient d’une réduction jusqu’à 15 ans inclus.
FerryCes ferries de petites traversées sont rudimentaires, il n’y a pas de service à bord, juste un salon et des toilettes. Le mieux est de rester sur le pont ou à l’intérieur de votre véhicule. Les motos sont acceptées. Pour les camping-cars, il faut regarder au cas par cas.

Dans l’ouest, la compagnie la plus répandue est la Caledonian MacBrayne (CalMac). Il n’y a malheureusement pas de système de pass forfaitaire.

Caledonian MacBrayne
https://www.calmac.co.uk/calmac-summer-timetables






L’Argyll

CarteNous débarquons après une vingtaine de minutes de traversée à Dunoon, dans une partie de l’Ecosse qui s’appelle l’Argyll et qui est souvent oublier lors des voyages en Ecosse … à tort.
Dunoon est une petite ville, mais c’est la principale de ce côté-ci de l’embouchure. Tignabruaich se trouve encore à 40 minutes de route, et pourtant c’est ici qu’il y a un supermarché et un hôpital.
On quitte Dunoon immédiatement, et tout de suite on se retrouve dans un nouveau paysage, succession de collines, de bois, de montées et de descentes. La route est plaisante mais demande une attention soutenue qui rend la conduite fatigante.

Copier coller de ce que je disais en 2012 :

TighnabruaichLe réseau routier écossais est en partie constitué par des Single Track Road où une seule voiture peut rouler. Régulièrement, elle s'élargit (un peu) en un Passing Place, et là, quand les voitures s'y croisent, a lieu une des biens sympathiques traditions écossaises. Chacun se salut, pas vraiment pour dire merci, mais juste pour montrer qu'on est là entre être humain, au milieu de rien et de quelques moutons. Certes, on rencontre notre lot de bourrus, mais ils sont rares. Rouler en Ecosse, sur les petites routes est un vrai plaisir. Parfois, c'est un peu difficile dans certains virages, du fait de la position de conduite inadaptée au sens de roulage. 

La route vers Tignabruaich offre plusieurs paysages, elle longe parfois un Loch (prononcez le à l’écossaise comme « L’or »  en faisant traîner la fin. On ne vous prendra pas pour un de ces anglais qui disent Lok), il y a des montées à plus de 20%, puis la descente qui va avec.
Peu avant d’arriver au village, dans un virage, un point de vue permet d’admirer un magnifique panorama, englobant l’île de Bute et les deux bras de mer qui l’entourent. Au loin, le ferry qui relie l’île au « continent », sans doute une des traversées les plus courtes au monde.
Tighna
On arrive enfin à Tighnabruaich et à notre maison victorienne. Elle a deux portails et forcément on pénètre en voiture en empruntant le mauvais, ce qui nous fait comprendre qu’on ne dispose que du rez de chaussée de la maison, et que l’étage appartient à une famille écossaise qui y habite toute l’année (ce qui ne posera pas le moindre problème par la suite). C'est assez vaste et meublé un peu « vintage », très britannique, avec d’épaisses moquettes, des meubles confortables à défaut d’être beaux. On s’installe, admire la vue depuis le séjour (avec Bow Window) et on se dit qu’il serait bien de manger un petit truc. Et là le combat avec Ray va commencer.

Ray, le monstre rouge de la cuisine

Ray (Rayburn de son vrai nom) est un monstre métallique, tout rouge qui trône dans la cuisine ; à se demander si la cuisine n’a pas été construite autour de lui. C’est un énorme machin en fonte, qui fait tout, comme un couteau suisse (d’où la couleur rouge ?) : chaudière, production d’eau chaude, plaque de cuisson, four, chauffage de la cuisine. Le problème est que Ray fonctionne au fuel, et que la chaudière est à l’intérieur de Ray, qu’il est programmé pour fonctionner durant deux créneaux quotidiens. Le programmeur électronique est extérieur à Ray, peut-être une évolution récente. Donc Ray se met en route quand il le veut en faisant un bruit de chaudière et qu’il se met à chauffer tout en même temps, mais jamais assez. L’eau chaude produite ne permet pas de laver la vaisselle grasse, les plaques de fontes ne chauffent pas assez pour faire frire le bacon etc.  Ne comprenant pas comment le faire fonctionner hors des heures programmées, on se résout à appeler au téléphone, la propriétaire que nous n’avons jamais rencontré. Aïe, l’accent écossais et le vocabulaire technique ne nous aident pas à comprendre. Au bout de 20 minutes de discussions, on en reste là avec un minimum de connaissances pour dompter Ray. On part dans une phase de tests. On a compris que Ray chauffe au choix les plaques ou le four, en utilisant un gros bouton qui dirige le flux d’air chaud vers les unes ou les autres, mais qu’avant, il faut appuyer sur un bouton « Cooking » pour que Ray comprenne bien les ordres.  On essaye… pas convaincus par le résultat. Une poule avec un cure-dent doit forcément se fiche de nous quelque part dans le monde. Bon le programmeur électronique fait un truc d’après ce qu’à dit la dame. Effectivement, il y a une programmation ou une marche forcée pour l’eau chaude de l’évier et une autre pour « Heating ». Le heating servant aussi pour le chauffage four/plaque. On vérifie quinze fois que Heating est bien sur ON et non plus en phase programmée. Toujours pas de résultat. On finit par trouver la notice dans un tiroir. Revalidation des procédures, on a tout bien fait comme indiqué !
Il y a une plaque à induction du style de celles qu’on achète le jeudi chez Lidl lors des ventes spéciales. Advienne que pourra, on va devoir s’en contenter pour trois semaines. C’est pas très propre cet autocollant avec un gribouillis près du programmateur. C’est écrit tellement petit et avec un calligraphie très britannique qu’on ne peut pas lire. Tiens toi qui a de meilleurs yeux, qu’est-ce que tu lis ? Euh, le programmateur est inversé pour "Hot Water" et "Heating" ! No comment.

N’empêche que le Ray ne fournira jamais assez de chaleur aux plaques pour faire frire quoi que ce soit, et que son four est cassé. Pourtant les plaques en fonte sont protégées par d’énormes couvercles. Heureusement, l’eau chaude de la salle de bain est fournie par un autre système. So british. Vous voulez savoir à quoi ressemble Ray ? cliquez ici. http://www.rayburn-web.co.uk/products/rayburn-oil-series/heatranger-308k

Les Rayburn existent depuis 1946, et sont toujours construits. Ils valent chers, et ont leurs fans, surtout à la campagne, dans les fermes, où ils fonctionnent souvent en permanence.

Allez si on allait se coucher, y’en a marre de Ray.

3ème jour : aéroport de Glasgow

Aller-retour à l’aéroport de Glasgow pour aller chercher ma cousine et son mari, qui se sont battus contre KLM. Ils arrivent de Nantes vers 18:00 au lieu de 10:00, en étant passé par Manchester au lieu d’Amsterdam, avec deux avions à hélices de la compagnie Flybe au lieu d’un jet KLM. C’est leur premier séjour en Grande-Bretagne, et la route du retour entre Dunoon et Tighnabruaich leur fait oublier le cauchemar aérien de la journée.

On a profité du passage de l’autre côté de la Clyde pour faire des courses dans un grand Tesco, car la petite épicerie de Tignabruaich ne peut proposer que le strict nécessaire.

Tesco
https://www.tesco.com/store-locator/uk/?bid=5441

Dés le matin, l’heure d’arrivée du vol ayant été retardée, j’ai fixé rendez-vous à Alan, qui habite Tignabruaich depuis plusieurs années et avec lequel j’ai échangé des informations suite à mon inscription au groupe Facebook. On se retrouve sous une pluie battante au club nautique, où plusieurs fois par semaine, il rame en skiff traditionnel en compagnie d’amis du village. Je fais connaissance d’une partie de ceux qui deviendront nos amis au cours des semaines à venir. L’accueil est chaleureux.  On termine par a cup of tea dans un des restos du village (Le Tide and Thyme)

Tide & Thyme
https://www.facebook.com/tideandthymebistro/


Cowall

4ème jour : Péninsule de Cowal (102 km)

Requinquer par un petit déjeuner à l’anglaise (Ray commence à se soumettre à ses nouveaux maîtres), nous partons pour une grande journée de découverte de la péninsule de Cowal. C’est délibérément que nous n’allons pas plus loin, chacun ayant besoin de récupérer après les voyages pour arriver en Ecosse. Le but est de montrer à ma cousine différents paysages d’Ecosse, une sorte de condensé.

Une route permet de faire le tour de la péninsule au plus près de la mer, même si la végétation cache souvent le loch. Le temps (un sujet récurrent en Ecosse) est bien, alternant éclaircies ensoleillées et passage nuageux. Notre première surprise est de découvrir un champ entier de digitales (rien de numérique là-dedans). Il y en a une telle densité qu’on les dirait semées, mais il semble que cette fleur revienne en grand nombre lorsque qu’une parcelle de bois a été déboisée. Dans ce coin, il y a de nombreuses exploitations forestières, et conséquence directe, on peut rencontrer des fardiers transportant des billes de bois sur les routes très étroites. Ils roulent assez vite car ils rejoignent le port de Dunoon où les attendent un bateau pour charger le bois. Donc vigilance sur les routes qu’elles soient simples ou double. De temps à autres, des panneaux indicateurs signalent qu’un véhicule peut arriver en face au milieu. C’est vrai !

Nous faisons ensuite une halte et une petite marche pour aller voir Ostel Bay. C’est une jolie petite ballade. La point de départ n’est pas évident à trouver, près de Kilbride Farm et il faut faire attention au stationnement afin de ne pas gêner le passage sur la route. Il faut bien regarder ce qui est écrit sur la grosse Digitalespoubelle car c’est elle qui détermine la zone de stationnement.
Les habitants du coin sont très sensibles à la propreté de leur environnement, et organisent durant plusieurs mois des opérations de ramassage des pollutions amenées par la marée. Plus personne n’échappe à l’invasion du plastique. Grâce aux efforts des bénévoles, l'endroit et ses environs sont très propres.

On reprend le périple motorisé. La rareté des villages pose un problème pour trouver un endroit où manger. Finalement, on s’arrête à Strachur, au Bay Cottage Tearoom. Les Tearoom sont assez répandus et servent des sandwiches et des soupes. Celui-ci est jumelé avec l’épicerie – bureau de poste du village. Les sandwiches y sont très bons et la patronne très serviable.
On rentre à Tighnabruaich pour se reposer, car demain … (chut)

Et puis, il serait bien temps d’aller faire un tour à un des pubs du village, le « Shinty Bar ».




5ème jour : Next Stop Glencoe (341 km)

GlencoeHier soir, j’ai annoncé à la troupe qu’il faudrait se lever très tôt, car l’objectif de la journée est d’aller à Glencoe et c’est loin.

Le réveil est certes dur, mais tout le monde est motivé, sans bien savoir ce qui les attend. En 2012, en revenant de Skye, nous avions aperçu rapidement un petit bout de la vallée de Glencoe, avec le regret de ne pas avoir assez de temps pour en voir plus. Depuis ce temps, je voulais revoir ma Normandie Glencoe. Alors, j’ai juste dit qu’on allait voir Glencoe.

La route est longue, et le premier arrêt se fait au bord de la route afin de voir le château de Kilchurn. Il fait un peu frais, c’est gris, je ne sens pas un grand enthousiasme pour aller le voir de près. Même si on l'avait voulu, pas sûr qu’on y serait arrivé, car je ne vois plus l’entrée du chemin pour y aller (voir récit de 2012).

Inveraray


















On continue jusqu’au village de Inveraray. Ce village est un peu touristique, mais mérite qu’on s’y arrête. La rue principale est jolie, ainsi que la petite place face au port. Le château et la prison se visitent, mais ce ne sera pas pour aujourd’hui.


InverarayDans la rue principale, il y a un magasin de Whiskies très bien achalandé, avec des bouteilles extraordinaires .. et hors de prix.
J’y rentre par curiosité. Voyant une « liqueur », je demande au commerçant ce que c’est. Le monsieur me répond par une très longue tirade, dont je ne comprends absolument aucun mot. Je suis même incapable de dire quelle est la langue.
Je remercie et ressort, vexé de n’avoir rien compris, alors que d’habitude, je m’en sors pas trop mal.

Ecosse 1 – France 0 !

Direction Oban, qui est la grande ville de la côte ouest.
De là partent de nombreux ferries vers les îles plus éloignées. Il y a de l’activité en ville, ce qui tranche avec les calmes des petits villages que nous traversons habituellement.

Un petit truc à savoir pour ceux qui sont venus en Ecosse ou en Angleterre il y a quelques années : les billets et les pièces de monnaie ont pour la plupart été changés. Le nouveau billet de 5 livres, le plus courant, est sorti en 2017. Les anciens n’ont plus cours, mais si vous allez dans une banque on vous les échange sans frais. Comme à Oban, il y a plusieurs banques, on en profite pour faire l’échange. Oban est l’endroit idéal pour les achats de souvenirs en tous genres.

On y déjeune au Oban Fish and Chips. Très bon !

Oban Fish and Chips
http://www.obanfishandchipshop.co.uk/

La route entre Oban et l’entrée de Glencoe est agréable et roulante. Les paysages côtiers sont beaux, mais ce n’est rien par rapport à la vallée de Glencoe.  Il faut savoir qu’un Glen est une vallée toute en longueur et très encaissée. Le village de Glencoe se trouve à l’entrée de la vallée du même nom. On quitte le bord de mer, pour se retrouver dans un village avec un petit côté alpestre, car c’est le point de départ de nombreuses randonnées en montage. Le contraste est surprenant. On s’arrête dans un Tearoom, le Glencoe Café, car dans la vallée, il n’y a plus grand-chose jusqu’à l’autre extrémité, hormis la nature. Le personnel est très sympa. Le petit coin canapé, permet de boire une bonne boisson chaude en regardant les dizaines d’oiseaux qui viennent se nourrir aux distributeurs de graines installés dans le jardin.

Glencoe Café
http://www.glencoecafe.co.uk/

GlencoeOn reprend l’unique route qui traverse tout le Glen. Il y a un peu de trafic, car c’est aussi la route pour aller de Glasgow vers le nord-ouest. Heureusement il y a de nombreux aires de stationnement, car vous aurez envie de souvent vous arrêter. Glencoe est impossible à raconter, tant c’est beau. Il y a un mélange de verts et de gris minéral époustouflant. Quelques petites routes partent de la route principale, sans aller bien loin, mais elles permettent de s’éloigner du trafic. Mes passagers sont conquis et ne regrettent pas les longs kilomètres parcourus (« ça vaut le coup !»). La vallée encaissée, venteuse, se transforme en un immense plateau parsemé de petits lochs très noirs.  Voilà l’Ecosse telle qu’on la rêve. Il manque un château pour faire cinéma. Tiens, à propos de cinéma, si vous avez vu Skyfall, vous avez vu une partie de Glencoe.

Retour à Tighnabruaich en longeant une partie du Loch Lomond ( Etes-vous un vrai amateur de Tintin ?)


Journée fatigante (340 kms), mais ça valait le coup !

Bute6ème jour : Bute,  le bac le plus court (105 km)

FerryAujourd’hui, on va faire plus court. Objectif de la journée, l’ile de Bute qui remplit notre panorama depuis la maison de Tighnabruaich et qui se trouve à un petit kilomètre… Sauf qu’en Ecosse, il n’y a jamais de chemin court. Tous les chemins sont des chemins longs et ne mènent pas forcément à Rome. Donc pour passer en face, il faut d’abord tourner autour de l’ile, afin d’y trouver un ferry.
A Colintraive, pas d’attente, on embarque tout de suite. Le ferry est minuscule, peu de voitures, très serrées, y prennent place. Il faut savoir que la traversée est extrêmement courte (pas le temps d’aller aux toilettes) et que si on mettait 4 ferries bout à bout, on comblerait le passage comme avec un pont flottant. Bref, autant dire que le billet est cher pour la durée du voyage.

L’ile de Bute n’est pas très grande, mais une grande partie n’est pas desservie par une route publique.   On emprunte donc la seule route au débarcadère de Rhubodach pour aller vers Port Bannayne et Rothesay. Cette dernière petite ville doit sa prospérité (passée) a son statut de station balnéaire et comme point d’arrivée d’un ferry rapprochant considérablement Glasgow. A part le château féodal, le monument le plus visité de Rothesay est… les toilettes du port, construites à l’époque victorienne et restaurée à l’identique depuis quelques années (entrée payante, toilettes en usage). Rothesay est « so british » avec son petit parc sur le front de mer, où les vacanciers jouent au golf sur la pelouse, et son pier avec un genre de palais de verre abritant un lieu d’exposition et d’information.

Après Rothesay direction le sud–est de l’ile pour le château et le parc de Mount Stuart.
Mount Stuart
Le château est situé au milieu d’un très vaste parc arboretum. On laisse la voiture à l’entrée, et ensuite, on peut aller au château, soit à pied, soit par une navette gratuite. C’est une énorme bâtisse rouge, aussi surprenante de l’extérieur, que de l’intérieur. Les pièces et leur décoration sont extraordinaires. L’été, la visite est libre, mais hors de cette période, la visite est guidée.


Mount Stuart Mount Stuart

Mount Stuart
https://www.mountstuart.com/

Du château, nous repartons vers la pointe sud de l’ile. On rencontre peu d’autres personnes. Il ne faut pas hésiter à prendre les plus petites routes.
Ainsi, on arrive aux ruines de St Blane’s Church, d’où la vue sur l’île d’Arran est très belle en fin de journée.

7ème jour : une dure journée

SkiffCe matin, le programme est au sport, avec une petite sortie à la rame. Le club a trois skiffs de tailles différentes. On utilise celui à 4 bancs. Il y a donc 4 rameurs, chacun ayant une rame, un barreur et une personne donnant les instructions.  Pour qui n’a jamais ramé à plusieurs, il faut se synchroniser et tenir le rythme. Ça avance bien, et une fois le rythme trouvé, il faut se mettre en pilotage automatique, le corps suit. Par malheur, si vous commencez à réfléchir, c’est la fin. La première fois, ma rame n’entre pas dans l’eau au bon niveau de la vague, mais je rattrape vite le coup. La seconde fois, c’est pire, et là, embarqué par la rame, elle-même bloquée dans l’eau, je me retrouve les quatre fers en l’air entre mon banc et celui qui se trouve derrière. Ça fiche le bazar et stoppe le skiff. J’ai le droit à une petite moquerie générale.
J’apprends l’expression « Catch a Crab » (Attraper un crabe) (https://www.youtube.com/watch?v=5_AqOPdgj3c).

On rame pendant un bon mille, jusqu’au rivage de Bute. Comme il s’agit d’une propriété privée, on ne touche pas terre.  Retour au club, personne n’a vu mes singeries depuis le rivage, mais cela se sait vite.

skiff
Rendez-vous est pris (entre messieurs seulement et sur invitation) pour une soirée au pub. Il s’agit d’élire le whisky du mois.  Nous rencontrons d’autres habitants de Tighnabruaich, tous aussi sympas les uns que les autres. Le groupe est très organisé. En arrivant on pose son billet de 10 livres dans un verre, et s’ensuivent les tournées tant qu’il y a quelque chose dans le verre.
PubA la fin de la soirée, mon écossais s’est amélioré, et le français scolaire de certains des nouveaux amis fait une timide apparition après de longues années d’oubli. Le whisky du mois est le Bruichladdich Laddie classic. Personnellement, je préfère le whisky plus typé Islay. Le pub ferme vers 22 heures, c’est-à-dire que plus personne ne rentre. A 23 heures, le taxi hebdo, vient chercher ceux qui habitent un peu loin pour les ramener à la maison. Le taux d’alcool, toléré au volant, est en Ecosse plus bas que dans le reste de la Grande-Bretagne. Ici, personne ne prend de risque. Avec Loïc, on rentre à pied.  J’ai appris en fin de soirée, que si l’élection n’a lieu qu’une fois par mois, le rendez-vous est hebdomadaire. 

Loïc et moi, nous sommes comportés dignement, sans jamais reculer devant les pintes... à l'étonnement des participants. Ecosse 1 - France 1 !

A ce jour, je ne sais toujours pas comment a été choisi le whisky du mois.

 

8ème jour : Kintyre (150 km)

KintyreDans notre programme, on a décidé d’aller dans la péninsule de Kintyre (connaisseur de Paul Mc Cartney à vos 45 tours), en passant par la ville de Campeltown. Malheureusement, le temps est assez moche, complètement bouché. On part quand même, car le temps peut changer vite, et être différent à quelques kilomètres d’écart.  Nous prenons le ferry à Portavadie, pour Tarbert. Attention, il y a des Tarbert un peu partout sur la côte ouest. La traversée prend une vingtaine de minutes. De notre périple dans la péninsule de Kintyre, j’ai peu de choses à dire sur le paysage, car le temps est resté bouché toute la journée. Par contre, l’ami Alan m’avait dit que la route ouest est plus jolie que celle se trouvant à l’est. Comme nous avons pris les deux, je peux dire que je ne suis pas d’accord avec Alan. Celle à l’ouest est roulante, celle de l’est est une Single, mais que nous avons trouvé plus sympa. Amateurs de petites routes à vos volants.

Campbeltown est une ville plutôt moche. A l’époque de sa splendeur (début 20 ème siècle) il y avait 36 distilleries. Il n’en reste que 2 ou 3. Après un repas fait de sandwiches pris dans une gargote pas chère, on visite celle de Glen Scotia.

Nous avons une visite guidée pour nous cinq. L’assistant manager nous explique tout. Malgré un accent prononcé, on comprend tout le processus de fabrication qu’on traduit au fur et à mesure pour ma cousine et son mari.  Nous rencontrons le maître-distilleur qui nous fait goûter l’alcool blanc qui servira ensuite à construire le whisky. Accrochez-vous…  ça pique. C’est ma troisième ou quatrième visite de distillerie, c’est la première qu’on nous autorise à approcher aussi près du truc qui reçoit l’alcool en sortie d’alambic et à gouter ce qui en sort (cœur de chauffe) à plus de 70° d'alcool, après la seconde distillation. Le whisky de Campbeltown est une sorte d’appellation peu connue. On doit dire Campeltown comme on dit Islay, Speyside etc..  Comme pour toutes les visites de distillerie, le prix d’entrée comporte une petite dégustation. Glen Scotia produit un 15 ans, un 18 ans, et le Victoriana. Nous ne pouvons tester que le 15 ans d’âge. Pas mal, pas de saveur de tourbe ou d’iode prononcée, ce n’est pas un Islay. Je casse ma tirelire pour un Victoriana. Il faut savoir que les alcools, comme le whisky, sont plus chers en Grande-Bretagne qu’en France, du fait de taxes très élevées.

Glen ScotiaDonc ne vous dites pas que vous achèterez votre whisky habituel en Ecosse. Achetez uniquement des Whiskies qu’on ne trouve pas en France, donc généralement plus chers que les whiskies connues.

On pensait aller jusqu’au Mull of Kintyre, d’où on peut voir les côtes irlandaises, mais on renonce car on ne voit pas à un kilomètre.



Pour se consoler
https://www.youtube.com/watch?v=K5626WzsfMw
https://www.glenscotia.com/




9ème jour : Highland Games, un jeu de cour d’école ? Pas vraiment ! (170 km)


LussEn 2012, les Highland Games de Stirling pour lesquels nous avions des billets avaient été annulés pour cause d’inondation du terrain. Allions-nous rompre ce mauvais sort en 2019 ?

Luss est un petit village situé sur les rives du Loch Lomond (j’ai l’impression d’entendre les commentateurs du Tour de France). De charmantes petits maisons, bien fleuries attirent de nombreux touristes, venant de Glasgow ; touristes qui visitent l’Ecosse en 4 jours. Nous, on s’en fiche, nous ne sommes pas là pour ça. N’empêche que lorsque nous arrivons sur le parking, nous avons un moment de frayeur, car il est plein de bus remplis de touristes chinois… le syndrôme de Versailles nous saisit. Devrons-nous regarder les jeux via l'écran d'une tablette tenue à bout de bras par un touriste asiatique ?

On entend de la cornemuse, ce qui indique la direction à suivre, car les Highland Games commencent toujours par un défilé, en tête duquel se trouvent les membres de la famille (le Clan) organisatrice, suivi d’un nombre conséquent de pipers. Suivent quelques étendards, puis le public.  Nous suivons le mouvement, c’est le meilleur moyen de trouver le terrain où se dérouleront les jeux tout au long de la journée.

Luss C’est une prairie circulaire de plusieurs hectares autour de laquelle le public se rassemble, séparé par un petit grillage à moutons. A l’extérieur de ce périmètre se tiennent plusieurs stands, servant de la nourriture (et de la bière), vendant des machins, mais aussi faisant la promotion des associations de familles écossaises dont le but est de retrouver toute la diaspora familiale. Au 19ème siècle, l’émigration écossaise a été importante.


 

 

 

 

Les épreuves se suivent, quelques fois se chevauchent. A l’extérieur de la prairie centrale, sous un barnum, il y a le concours de danse traditionnelle.  Des petites filles et des ados, toutes habillées suivant le même code, dansent le Fling, la jig sous les yeux d’un jury très sérieux.  

PiperPiper















Sur le pourtour du « stade », les pipers se succèdent sur une estrade, pour interpréter un morceau. Les jurés semblent peu concentrés, mais ce n’est qu’une fausse impression. Des pipers viennent de loin. Plusieurs asiatiques concourent.  A propos d’Asiatiques, ceux vus sur le parking se sont limités à la visite du village. Les jeux ne font pas partie de leur programme de visite accélérée.




Border CollieLes épreuves sur le stade commencent avec une démonstration de conduite de troupeau de … canards. Un Border Collie leur fait monter des petits escaliers, rentrer dans un tunnel etc. Les canards (des coureurs) semblent connaître le parcours aussi bien que le chien. Impressionnant et très ludique. Il fait un grand soleil et on commence à cuire… en Ecosse !







 

Il y a des épreuves d’athlétisme sur herbe, des courses en sac, des batailles de polochons. La course de vélo n’est pas très impressionnante, mais si on l'imagine sur herbe mouillée, cela doit ressembler à du stock-car.
Les épreuves reines commencent. Le tir à la corde oppose deux équipes : celles des vieux contre celle des plus jeunes. Les deux équipes restent arcboutées, sans le moindre mouvement pendant 14 minutes. Les vieux ont de l’expérience .. et du poids et gagnent toujours à la fin. Il y a de la lutte, en kilt. Mesdames, on se calme, ils portent tous un short sous le kilt.

Timber
Vient le moment du lancer de fagot, de pierre, de marteau et de tronc d’arbre. C’est très certainement ce qui est le plus attendu. Parmi les malabars en kilt, il y a une femme, américaine, qui ne démérite pas. Il faut réussir à lever verticalement un tronc d’arbre, le tenir dressé sur ses deux mains réunies, courir pour prendre un peu d’élan, lever et jeter le tronc pour qu’il fasse une pirouette complète et retombe dans l’axe de la course. Le premier challenge est de réussir à lever le tronc et de le maintenir verticalement et de ne pas partir en arrière sous l’effet du poids. Tous les concurrents n’y arrivent pas. On comprend que certains sont de niveau international et viennent des USA.  Après une première série d’épreuves, on change la taille de l’arbre pour un plus long et plus gros. Respect !


Tout cela se déroule dans la meilleure des ambiances, sous un soleil incroyable. On en repartira avec des coups de soleil. Très belle journée, très amusante.  J’ai juste le regret de ne pas avoir encore acheté un téléobjectif depuis mon changement de matériel photographique.
Les Highland Games sont incontournables pour une bonne visite de l’Ecosse ouest.

Calendrier des Highland Games et tarifs
http://www.shga.co.uk/events.php

10ème jour : Aéroport de Glasgow

Toute les bonnes choses ayant une fin, nous ramenons ma cousine et son mari à l’aéroport de Glasgow. Ils sont contents de cette découverte de l’Ecosse.
Au retour, comme à chaque passage, on s'arrête au "point de vue" pour admirer le panorama de Kyles of Bute.

Kyles of Bute

A partir du 11ème jour

Moins de longues virées en voitures, on se repose. La météo est moins bonne pour trois jours, cela tombe bien. Le centre nautique de  Portavadie est le bon endroit pour se reposer, se baigner.

Centre Nautique de Portavadie
https://www.portavadie.com/spa-and-leisure/

15ème jour : Glasgow (175 km)

Les habitants de Tighnabruaich nous ont conseillé de laisser la voiture à Dunoon, de prendre le ferry spécial piéton (qui se trouve à un autre embarcadère), puis le train jusqu’à Glasgow, puis le métro. Nous n’en ferons qu’à notre tête de bacon et prendrons la voiture. Nous ne rentrerons pas dans le centre de Glasgow, mais resterons à la périphérie pour visiter deux musées. Je crois qu’après la tranquillité de l’Argyll, le choc d’une grande ville comme Glasgow aurait été trop fort, donc pas de centre-ville.
Conduire à Glasgow ne pose pas de problème, c’est moins pire que le centre de Londres.

Musées de Glasgow
GlasgowNotre premier objectif est le musée Riverside, se trouvant sur la rive nord de la Clyde. Il est facile de s’y garer, mais le parking est payant. Par contre, la bonne surprise est que le musée est gratuit. Une donation volontaire est possible, mais facultative. Le musée est très moderne. C’est un énorme entassement de voitures, de camions, de locomotives, de modèles réduits de bateaux etc… On ne trouve pas la logique de ce rassemblement.  A l’extérieur, un trois-mâts se visite, toujours gratuitement. La gratuité a du bon, sauf que c’est plein de gamins hurlants dans tous les sens. Usant.

Le second musée, le Kelvingrove Art Gallery and Museum, à 10 minutes de voiture, est aussi gratuit. Même principe, on paye le parking. Il y a beaucoup moins de gamins, car le sujet est moins accessible que les camions de pompiers. Encore une fois, c’’est un mélange de plein de choses sans rapport entre elles, comme des fossiles, un Spitfire, des peintures (dont un Dali et une jolie collection de maîtres français), de meubles, d’animaux empaillés. Pour la logique, on repassera et on finit par se dire que cela doit être une habitude écossaise. En tout cas, c’est plus reposant que le premier. 

 

16ème jour : jour de match à Tighnabruaich

hintyNotre maison se trouve à côté du terrain de Shinty, alors on fait comme toute la population, et on va voir le match opposant l’équipe locale et à celle de Kingussie (à trois heures et demie de route). L’enjeu est l’accès en quart de finale de la Camanachd Cup. Super ambiance, nous on crie « Allez les bleus », couleur de l’équipe locale.

Alan nous explique les règles de ce jeu gaélique, ancêtre du hockey sur gazon, et plus joué que le rugby.  Un autre sport populaire en Ecosse est le golf. On y joue parfois dès l’école primaire. Avoir un bon swing est aussi utile pour envoyer la balle au Shinty, et les bons joueurs de Shinty sont aussi de bons golfeurs.

Shinty


Les remises en jeu (touches) se font en tapant la balle en cuir avec le tranchant de la crosse. Les blessures peuvent être sérieuses, mais les joueurs ne passent pas 10 minutes à terre à chaque bobo. T’as vraiment mal, tu pars en ambulance, sinon tu te relèves aussitôt. Ce n’est pas Guignol ici.

Le jeu s’éternise avec un match nul (1-1), puis se poursuit par les prolongations et par les tirs au but. L’équipe locale l’emporte. Direction le pub pour fêter cela, avec les stars locales.


Pour avoir d’autres photos de ce match, réalisé par un bon photographe local
https://paulpatersonphotography.smugmug.com/Shinty/Shinty-2019/Kyles-Athletic-v-Kingussie-Tulloch-Homes-Camanachd-Cup/i-QhfGw23/A 

 

 

 

 

 

 

Benmore17ème jour : Loch Eck et Benmore Botanic Garden (91 km)

Le Benmore Botanic Garden est un gigantesque jardin botanique. Il est possible d’y voir des séquoias et une vaste collection de rhododendron. Malheureusement, ce n’est pas le bon moment pour voir ces derniers en fleurs. Le parc est vallonné et permet de faire une belle balade dans des paysages divers. L’entrée est payante (7 livres), mais comme partout on bénéficie d’un tarif jeune (15 ans et moins) pour notre fils.

Benmore

Benmore Botanic Garden
https://www.rbge.org.uk/visit/benmore-botanic-garden/
Précautions : Prenez votre produit contre les midges, car comme il y a des plans d’eau, et en fin de journée, cela peut commencer à piquer.

 

18ème jour : Ile de Gigha (106 km)

Durant tout notre séjour, nous avons bu du très bon lait, riche en crème comme jamais. Il venait d’une toute petite île, située le long de la péninsule de Kintyre. Nous l’avions à peine aperçu lors de notre virée vers Campbeltown. Au-delà de la qualité de son lait, Alan nous avait venté ses paysages et la qualité du poisson (Flétan) élevé sur cette île, qu’un restaurant situé près du débarcadère, sert. Pour y aller, et en profiter pleinement, il fallait choisir une belle journée, et partir tôt afin d’enchaîner les deux ferries : celui de Portavadie à Tarbert, puis celui de Kintyre à Gigha.

POrtavadiePortavadie

La météo de ce jour étant particulièrement belle, nous sommes partis tôt pour attraper le premier ferry de Portavadie. La mer est splendide, sans vague. Les 20 minutes de traversée ressemblent à une petite croisière. Une fois à Tarbert, il faut se dépêcher pour rallier l’embarcadère suivant afin d’être sûr de pouvoir monter dans le ferry, qui ne part qu’une fois par heure.  On trace la route, c’est bon, on arrive à temps. C’est reparti pour une vingtaine de minutes. L’arrivée sur Gigha est surprenante. Le débarcadère est réduit à sa plus simple expression, une simple rampe en béton et aucune autre installation portuaire.
GighaAlan nous a indiqué où se trouve le restaurant Boathouse. J’avais imaginé, qu’il y aurait un village autour du débarcadère et qu’il faudrait le chercher. En fait, comme il n’y a pas de village, le restaurant se trouve tout près, au milieu du camping.  On réserve immédiatement une table pour l’heure de midi. Le restaurant ne propose que des plats fraîchement préparés, avec un maximum de produits locaux. Aucun luxe, une toute petite salle, mais une terrasse avec des tables de pique-nique, avec vue sur la mer.
On part vers le sud de l’ile. Il y a très très peu de monde. On traverse la seule partie boisée de l’ile, le reste étant assez dénudé. Au bout de la route, on arrive à une jetée. L’eau y est turquoise. C’est juste magnifique, et on reste plantés à regarder le panorama.

De là, on repart vers le centre de l’ile. Il n’y a qu’une seule route. On s’arrête dans un magasin d’artisanat local… bof.. On arrive un peu en avance au restaurant, mais pas de problème. La carte est alléchante, et c’est un casse-tête de choisir. Ce n’est pas un Fish and Chips et les prix sont en accord. On choisit le Hallibut local (Flétan) et c’est excellent. Merci Alan pour ce conseil. Après ce repas pris en plein air (n’oubliez pas que nous sommes en Ecosse), on part vers le nord de l’île. Il n’y a plus d’arbres, le paysage est très écossais : pierre et végétation rase. On passe devant la ferme qui produit l’excellent lait de Gigha. On trouve sans trop de mal les Twin Beaches. Il s’agit de deux plages adossées l’une à l’autre. Celle orientée vers le nord est très belle. Il y a quelques rares personnes, qui ont su trouver l’endroit, et quelques voiliers. Celle tournée vers le sud est plus rocheuse. Elle est aussi moins propre. Il y a beaucoup de petits morceaux de plastique, malgré les efforts de nettoyage effectués, ainsi qu’en témoigne un tas de ramassage. Son exposition aux vents dominants explique sans doute qu’elle est plus touchée que l’autre par la pollution désormais omniprésente sur toutes les plages d’Europe. Le paysage est splendide et il fait chaud !

GighaEn retournant vers l’embarcadère, on rencontre un troupeau de jeunes bovins qui se promènent sur la route, et qui se mettent à courir derrière notre voiture. On imagine que le personnel du ferry va être surpris s’ils nous suivent jusqu’au bateau. Heureusement, un Cattle Grid les arrête. Vous trouverez régulièrement des Cattle Grid en parcourant l’Ecosse. Il s’agit d’une grille posée sur toute la largeur de la route. Les animaux n’arrivent pas à les passer, leurs pattes glissant dans les interstices de la grille. Les Cattle Grid sont prolongés par un grillage. Cela évite d’avoir une barrière sur la route.

Le ferry est en retard, suite à une panne. C’est très inhabituel, car tous les autres ferries empruntés au cours de ce périple ont été très ponctuels.

On traverse, puis on reprend la route jusqu’à Tarbert pour attendre le second ferry. Juste à côté de l’embarcadère de Tarbert, il y a une petite bâtisse en pierre, où il est possible d’acheter des tourteaux. Paradoxalement, il n’est pas si facile de trouver du poisson frais ou des fruits de mer en Ecosse. Les poissonneries sont rarissimes.

A propos du camping en Ecosse

On voit essentiellement des camps de Mobil Home qui ressemblent plus à des banlieues qu’à des campings. Méfiez-vous car ces camps n’acceptent pas tous les campeurs traditionnels. Le camping de Gigha est minuscule et on y trouve que des petites tentes, à la limite d’une plage où l’eau est belle et peu profonde.

19ème jour : Les épouvantails

Comme tous les ans, les habitants de Tighnabruaich et des hameaux voisins organisent un concours d’épouvantails. On se prend au jeu, et on cherche les épouvantails. En 2012, nous avions terminé notre périple écossais par l’ile de Skye, où là aussi il y avait un concours d’épouvantails.

EpouvantailEpouvantailEpouvantailEpouvantailEpouvantail

21ème jour : En prison ! (145 km)

PrisonLors de notre long périple vers Glencoe, nous nous étions arrêté brièvement à Inveraray, pas assez pour avoir le temps de visiter la prison et le château.  Ce sont donc nos objectifs pour cette nouvelle journée.
Inveraray a su mettre en valeur sa vieille prison en la transformant en un musée ludique, avec des vrais gardiens, et de faux prisonniers. L’audioguide est gratuit, disponible en français, et très utile pour profiter pleinement de la visite. Par la voix de quelques prisonniers représentatifs, il nous explique le système carcéral du 19ème siècle. Il est même possible d’assister à un procès. Tout cela est très bon enfant et les personnes qui jouent les gardiens sont sympas (parce qu’ils ne sont pas gardiens, sans doute)

Petit tuyau, le parking qui se trouve juste devant la prison est gratuit, alors que le stationnement est payant ailleurs dans la petite ville.

Le château se trouve à l’entrée nord du village. La visite du château et des jardins est payante, mais il est possible de se rendre au Tearoom (et aux toilettes) sans payer ce droit d’accès. C’est là que j’attends mon épouse, n’ayant pas envie de visiter le château. Dans ce château, quelques scènes intérieures de la série Downtown Abbey ont été tournées. Le château est encore habité, et la visite est intéressante (d’après Madame).
On décide de revenir par le sud, et de prendre le ferry Tarbert-Portavadie. Pour cela on longe le Loch Fyne. Cette route n’a pas d’intérêt particulier, sauf à Ardrishaig où aboutit le canal Crinan. Ce canal a été construit à partir de 1794, afin d’éviter aux pécheurs un très long contournement de la péninsule de Kintyre. Attendu à Tighnabruaich, nous n’avons pas le temps de nous y arrêter.

prisonPrisonPrison

22ème jour : Repos

Ce jour, pas de voiture, mais une sortie en voilier, entre amis, sur le Kyles of Bute. On se faufile entre les petites îles au nord de Bute.

23ème jour : Tighnabruaich – Cambridge (700 km)

CambridgeDépart au petit matin, passage du ferry de Dunoon à Gourock, arrêt au Cairn Lodge pour un petit déjeuner anglais (+ un peu de Haggis). La transversale reliant la M6 à l’A1 est parfois pénible car à deux voies seulement. On arrive à Cambridge en milieu d’après-midi. On a réservé un Travelodge dans Cambridge. Aussitôt les bagages déposés, on va faire un tour dans le centre-ville.

C’est jour de remise de diplôme. Devant chaque université, il y a une longue file d’étudiants en toge, souvent accompagnés de leur famille, qui attendent qu’on les appelle pour la remise officielle du tant espéré document.
Cambridge
Cambridge est une très belle ville, qui vaut le détour.

Est-ce dû à la journée de remise des diplômes ou au fait que c’est samedi ? Il est difficile de trouver un endroit pour se restaurer. On arrive par hasard dans un pub où le barman est détestable, particulièrement hautain, et ne fait aucun effort pour la compréhension bien qu’il ait compris que nous sommes français.



 


24ème jour : Duxford, retour au domicile (406 km)

DuxfordLe détour par Cambridge est aussi (surtout) dû à mon envie de visiter un endroit mythique pour les passionnés d’avions historiques.
Il s’agit de Duxford, ancienne base de la RAF, où se trouve une annexe de l’Imperial War Museum, situé à Londres (et visité en 2014). Y est présentée une magnifique collection d’avions (et de blindés). Chaque jour, il est possible d'y voir évoluer des Spitfire, des Dragon Rapide, des Tiger Moth etc. Certains avions ne volent pas tous les jours compte-tenu du coût, mais sont quand même sortis. Ainsi, en arrivant nous assistons à la sortie d’un B-17, à côté d’un DC-3. Un peu plus loin se trouve un Catalina.
Je n’ai jamais vu autant de Spitfire. Il est possible d’être passager d’un Spitfire, modifié en biplace pour l’occasion. 2750 livres pour 30 minutes de vol !

SpitfireB17


Bref, nous passons 3 heures à admirer les avions du musée, avant de reprendre la route vers le tunnel sous la manche.
En arrivant on nous annonce qu’il reste de la place dans le train précédent celui initialement réservé. On accepte la proposition, et on reçoit la lettre W. Chaque train porte une lettre, et les voitures sont appelées par cette lettre. Un peu plus tard, la lettre W est appelée pour l’embarquement, et finalement on se retrouve dans le V qui part immédiatement… pourtant c’est un jour de forte affluence. tant mieux pour nous.







Quelques semaines après la fin de ce périple…

Nous n’avons reçu aucun courrier de la part du gouvernement anglais valant contravention.  J’ai clos le compte du DART Charge et j’ai reçu un mail annonçant un remboursement prochain.
Nos proches ont été étonnés de nous voir revenir bronzés. Comme quoi, c’est possible en Ecosse.