Baudry Isographe

Propriété de Frédéric Caron. Photo(s) de Frédéric Caron et texte de FC. Dernière modification le 2023-11-24 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1935 à 1945.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 13980

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Baudry

Lucien-François Baudry (1886-1950), artisan horloger d'Angers a commencé, au milieu des années 20, à fabriquer en toute petite série des appareils très originaux. Il fut aidé de 1918 à 1936 par un seul ouvrier. Au début, les pièces constituant les appareils étaient moulées à partir de métal de récupération, avant d'être confiées à une fonderie donnant de meilleurs résultats. L'ouvrier s'occupait de la fabrication des pièces et Lucien Baudry assurait seul le montage et le réglage de chaque appareil. Chaque exemplaire est quasiment unique puisque L. Baudry apportait continuellement des modifications à ses productions. Les appareils sont destinés à la stéréophotographie sur plaque (format 6 x 13). Les exemplaires tardifs sont adaptés à la pellicule. Ils utilisent le film 620 pour donner un couple de vues au format 6 x 13. Il existe quelques exemplaires à un seul objectif, fabriqués après-guerre.

Les appareils ont pour nom Isographe. On trouve dans des catalogues le nom d'Iso-Roll-Film pour la version à film, sans que l'on sache s'il s'agit d'un nom propre au distributeur ou une erreur de dénomination ou de la volonté de Baudry de démarquer la version à film.

La qualité de fabrication est assez exceptionnelle sachant qu'il s'agit de la production d'un seul homme qui travaillait sans plan.
L'obturateur est une fabrication maison. Seuls les objectifs ne font pas partie de la fabrication de Baudry.

La silhouette des Isographe est caractéristique. Il s'agit d'un klapp à soufflet ; une petite poignée rabattable permet de tirer vers l'avant la partie antérieure de l'appareil afin de faciliter son déploiement. Certains exemplaires sont fixfocus, alors que sur d'autres la mise au point est assurée par une vis micrométrique reliée à la bielette reliant les deux objectifs. Le dos est rectangualire, le viseur est constitué de deux parties, la plus antérieure est un cadre métallique pliant sur lequel se trouvent fixés deux pièces rondes. En repliant cette partie du viseur-fermoir, les deux pièces rondes viennent se disposer très exactement devant les objectifs, servant ainsi de bouchons (Brevet 581 356 déposé le 27 novembre 1924). La partie arrière supporte un oeilleton.

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Cet exemplaire est tardif dans la production de Baudry, puisqu'il s'agit d'une version à film 620. Il présente quelques différences par rapport à d'autres modèles connus. La plus visible concerne le secteur métallique qui est fixé sur l’objectif de gauche et sur lequel sont reportées les distances de mise au point, vraisemblablement pour une lecture plus aisée.
On peut remarquer aussi sur le cadre du viseur, la présence des petits guides qui initialement maintenaient une petite tige métallique et une petite masselotte en son extrémité (aujourd’hui disparues), qui à la manière d’un fil à plomb, aidaient l’opérateur à positionner horizontalement son appareil photo. Un niveau à bulles présent sur le dessus du boîtier facilite également la mise en place de l'appareil.

Au dos, figure une table de profondeur de champ. Celle-ci ne correspond pas exactement aux ouvertures des objectifs de l'exemplaire (4,5 ; 6,3 ; 9 ; 12 ; 18. contre 4,5 ; 6 ; 8 ; 11 ; 16). Cela peut s'expliquer par le fait que sur ce modèle d’appareil les deux échelles de diaphragme ont existé.