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Aka Arette DN
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Propriété de -. Photo(s) de - et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2023-05-12 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en Allemagne de 1958 à (Postérieur à) 1958.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 6387

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Aka 

Bien qu'ayant eu une existence courte, l'entreprise Aka fabriqua un assez grand nombre de modèles d'appareils photo. Ils ont en commun la qualité de fabrication. La première série s'appela Akarette. Elle fut bientôt accompagnée de celle des Akarelle. Quelques années plus tard, une refonte complète des appareils amena l'apparition de la série des Arette.

La nomenclature de cette série est un peu compliquée, car les modèles subirent des transformations importantes, mais en conservant parfois les mêmes noms.

Les deux premiers modèles furent, en 1956, l'Arette IA et l'Arette IB. Ces deux modèles se reconnaissent facilement pas l'existence d'un levier d’avancement du film sur le capot. A partir de 1957, le levier est déplacé sur la semelle des appareils. Les noms de Arette IA et IB sont conservés bien que les appareils soient différents de ceux de 1956. Viennent s'ajouter à la gamme, les Arette IC et ID
En 1958, l'Arette IB est modifié, son capot est redessiné pour adopté celui des IC et ID. Le nom est changé en Arette BN. Apparaissent les Arette C, Arette IDN/DN et Arette BW.

En 1959, les modèles sont à nouveau modifiés pour disposer d'un grand viseur, très lumineux, mais nécessitant d'augmenter la hauteur du capot. Un prototype à objectif interchangeable, télémètre, posemètre et viseur à correction de parallaxe est présenté lors de la Photokina de 1958, et dans certaines revues. Il devait s’appeler l'Arette Automatic S, mais ne dépassera pas le stade du prototype. A la place, un appareil portant le même nom, mais bien plus simple sera produit. Il sera accompagné de l'Arette Automatic SE, avec télémètre. Les modèles à capot surélevé sont les Arette A, BN, Automatic S, Automatic SE, BW et W.

Par la suite, l'Arette A sera rebaptisé en Arette Favorit, Arette P et Arette Super P, en fonction de l'obturateur et de l'objectif.

Au début des années 60, si rien n'évolue plus techniquement, les Arette sont rebaptisés en Akarelle. L'esthétique de la face avant est revue (pas franchement en mieux), et certains modèles ne semblent plus être des fabrications-maison.

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Arette DN est le nouveau nom de l'Arette ID à partir de 1958.

Aka Arette DN



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L'histoire de la marque Aka (Acronyme de Apparate & Kamerabau) est étroitement liée à celle de la seconde guerre mondiale et de ses conséquences. La marque est créée en 1946 par les deux frères Armbuster, en plein secteur français1. Un des deux frères a des compétences en production d'appareils photo, puisqu'il a travaillé chez les grands constructeurs allemands d'appareils et d'obturateurs. L'autre possède une fonderie et une fabrique d'outillage.

La production d'un appareil photo à obturateur central et objectif interchangeable commence dans un ancien hôtel de Wildbad. Cet appareil s'appelle Akarette et se veut un concurrent plus abordable du Leica. Les premiers exemplaires donnent des négatifs de 24 x 32 mm, ce qui permet d'augmenter le nombre de vues possible avec chaque film. Rapidement, on revient au 24 x 36 qui s'est imposé comme un standard. La production augmente progressivement avec le redémarrage de l'économie allemande, ce qui rend indispensable un déménagement vers des locaux plus vastes. Devant l'impossibilité d'en trouver à Wildbad, l'entreprise déménage sur les bords du Lac de Constance, à Friedrichshafen, dans l'ancienne école de pilotage2. La production y démarre en avril 1949. Elle se diversifie avec des modèles plus simples que le premier Akarette, ou avec des modèles plus élaborés, avec télémètre.
En 1958, un des deux frères quitte l'entreprise pour Feinwerktechnik, alors qu'il développait un appareil stéréo compatible View-Master, dont le financement était source de dispute entre les frères. Ce départ marque le début du déclin de l'entreprise. Le dépôt de bilan arrive en 1960. Une nouvelle société Arette Feinwerktechnik GmbH construit des appareils jusqu'en 1963, en utilisant les pièces encore en stock.

Les appareils Aka se rencontrent parfois sur les brocantes françaises. Les vendeurs qui connaissent l'histoire de leur appareil évoquent souvent l'achat par un appelé du contingent ayant effectué son service militaire en Allemagne, soit en Forêt-Noire, soit du coté de Lindau, dans les années 50.

1 Pour rappel, le secteur français, comme l'américain, le britannique et le soviétique, est la conséquence des accords de Yalta qui définissait un découpage de l'Allemagne nazie entre les vainqueurs. Chaque occupant exerçait une administration complète de son secteur. En 1949, la création des deux états allemands diminua considérablement les prérogatives des quatre nations occupantes. Une présence militaire fut maintenue jusqu'après la réunification, en 1993.

2 Friedrichshafen est la ville des Zeppelin et des avions Dornier

 

(source originale en allemand)





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