Cornu Fama II

Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2022-04-29 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1958 à 1958.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 6445

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Cornu

Vers 1940, Cornu demande à Aluvac de lui couler en aluminium les corps et les dos d’un petit appareil 24 x 36. Ces pièces portent le marquage Aluvac 3439 et Aluvac 3440.
Ces éléments seront utilisées durant une vingtaine d’années par deux sociétés pour produire de nombreux modèles d’appareils populaires.

La Société des Établissements Modernes de Mécanique Générale et de Décolletage Jean Cros fût créée à Saint-Étienne juste avant 1939 avec des crédits d'état pour soutenir l'effort de guerre. Jean Cros faisait mouler par Aluvac des ailettes de roquettes.
Après la défaite, Jean Cros, contraint de recentrer ses activités dans le domaine civil envisage de se lancer dans la construction d'appareils photo. Il reprend contact avec Paul Royet, qui avait été "affecté spécial" dans son usine jusqu'à sa démobilisation, pour lui proposer le poste de Directeur de la section photographique, où absolument tout était à créer.
En 1941, Jean Cros, directeur de la SEMM, obtient de Cornu une licence pour fabriquer à Saint-Étienne un appareil à partir de ces pièces. C’est Paul Royet, futur directeur de la SEM, qui mènera à bien ce projet.

A Saint-Étienne, les Reyna-Cross seront construits sur le corps d’origine, mais pour le Sem Kim, la façade est réduite en épaisseur. Pour s’adapter, Cornu choisit de faire un appareil à objectif interchangeable, qui plus est, au pas et tirage du Leica, mais ici, chaque objectif a son propre obturateur.
Cette conception sera utilisée pour les Week-End et pour les Fama.

Le Fama sera une exclusivité des établissements Maillard et sa diffusion sera des plus restreintes.
Comme pour les Ontobloc II et III, le viseur vient avec un capot rapporté.
Les modèles diffèrent surtout par le viseur qui peut cadrer pour, une, deux, trois ou quatre focales différentes, par un jeu de caches coulissants.

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Cet exemplaire appartient à la première version du Fama II. La principale caractéristique du Fama II le différenciant du Fama est l'existence d'un volet interne protégeant la surface sensible lors du changement d'objectif.

Cet appareil (N° 685) est intéressant car il montre une tentative d'amélioration qui va échouer. Pour changer l'objectif sans voiler le film, il faut pouvoir mettre en place de l'extérieur un septum interne. La solution choisie par Cornu est un petit volet coulissant de bas en haut, lié à une vis d'Archimède actionnée par une molette en façade. La vis est à pas rapide, pour éviter une trop longue manoeuvre, mais les frottements sont trop importants, et le volet reste coincé...

Cette variante est signalée sur un mode d'emploi (une feuille A5 recto-verso), dont la ligne qui l'évoque a été raturée, ce qui suggère une existence très éphémère.