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Mackenstein Chambre Noire Série IIb
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Propriété de -. Photo(s) de - et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2019-01-27 par Michel Rochevalier.

Fabriqué ou assemblé en France de (Antérieur à) 1895 à (Postérieur à) 1927.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 7017

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Mackenstein 

Curieusement, les chambres de la série IIb sont moins chères, à caractéristiques similaires, que celles de la série IIa. On pourrait s'attendre à trouver des variations dans les gravures et les descriptions, mais il n'en est rien.

Pour justifier les différentes séries, Jean-Loup Princelle évoque la conicité du soufflet qui permet un plus grand décentrement, ou même la possibilité de faire de la stéréo. Sans doute les vendeurs de l'époque savaient-ils orienter le client vers l'achat le plus judicieux, pour lui et/ou pour le vendeur...

Il s'agit donc d'une série d'entrée de gamme, avec des prix d'appel pour attirer le client.

Mackenstein Chambre Noire Série IIb



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Hermann Joseph Hubert Mackenstein naît le 17 décembre 1846 à Doveren en Westphalie. Orphelin à 13 ans, il est recueilli par son oncle et parain, qui porte les mêmes prénoms que lui. Il a une sœur aînée Sophie et deux frères, Heinrich (1849-1875) et Franz (1854-1926)

De 1861 à 1866, il fait son apprentissage chez un menuisier et maître d’apprentissage près de Dusseldorf. Il part en compagnonnage d’abord à Aix-la-Chapelle, puis à Paris, mais doit retourner en Prusse fin 1868 pour être incorporé comme clairon au 87e régiment à Mayence.
La France ayant déclaré la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870, Hermann fera toute la campagne, Wissembourg, Woerth, Phalsbourg, Sedan et le siège de Paris, du 22 septembre 1870  au 27 janvier 1871.

Début 1872, Hermann ouvre un atelier de menuiserie à Paris, 16, rue Cuvier, où il emploie son frère Heinrich et deux ouvriers français. En 1875, il épouse Irhama Augusta Fontaine d’Ocq, avec pour témoin Henri Daniel Ruhmkorff (dont l’atelier sera repris par Jules Carpentier). Cette même année, son frère Heinrich meurt à 26 ans. Vers 1878, il fait de la sous-traitance d’ébénisterie photographique pour différents constructeurs, et va développer sa propre gamme d’appareils, exportant même vers l’Angleterre et la Russie.

Membre de la Société Française de Photographie en 1883, il habite alors au 15, rue des Carmes, avec son atelier tout près, impasse des bœufs. En 1897, il lance une revue photographique, Arc en ciel qui cessera en 1915.Arc en ciel 1897

En 1902, sont créés les Établissements Mackenstein S.A., ainsi qu’un magasin  de vente au 7, avenue de l’Opéra. Cette même année, la gamme des jumelles est repensée et les noms Francia et La Francia apparaissent.
Le 21 août 1914, le Conseil d’administration note que suite à l’état de guerre, et compte tenu du nom de la société, le directeur a licencié le personnel et fermé le magasin et l’atelier. A noter qu’à cette période, le personnel est composé d’une douzaine de personnes, que certains clients, Jougla, Girard & Boitte demandent des constructions spécifiques, et que d’un autre côté, Mackenstein importe des boîtiers d’appareils de chez Wünsche. Le 2 janvier 1915, les biens de Hermann Mackenstein, qui avait pourtant la nationalité française, sont mis sous séquestre, et lui-même et sa famille sont expulsés de France en mai 1916. Le 7 novembre 1916, le directeur, M. Cousin ré-ouvre le magasin, tous les jours de 2 h à 6 h avec l’aide de M. Léon Molitor (Une indemnité de 2 F par jour est alloué au vendeur.)
En septembre 1918, le chiffre d’affaire est de 9 977,30 F et en octobre, à 12 171,40 F, ce qui donne une idée de l’importance des stock.

En février 1919, la fabrication a repris avec les nouveaux foldings 9 x 12. EN juillet, les appointements du directeur et du contremaître sont partés à 800 F mensuels. Marie Mackenstein, sa fille, rentre à Paris en novembre 1919, mais Hermann ne pourra rentrer qu’en 1922. Il meurt le 24 mars 1924 à 78 ans.

En 1923, la société est devenue Établissements FRANCIA et Hermann vend l’affaire à son contremaître et à son commercial, Suffize et Molitor, qui vont continuer la fabrication des appareils Mackenstein.

Remerciements aux auteurs et contributeurs.
(Tirée de « Dossiers Collector N° 13 » de Jean-Loup Princelle, d’après le texte de Frank Körfer paru dans la revue du Club Daguerre et du livre du conseil d’administration de la S. A. Mackenstein (1903-1923) prêté par un descendant de Henri Suffize.)





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