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Barby, H. Détective à double décentrement
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Propriété de Arnaud Saudax. Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2024-01-30 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1903 à (Circa) 1904.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 7134

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Barby, H. 

Les détectives proposant le double décentrement ne sont vraiment pas nombreux, mais pour une identification précise et surtout pour en connaître le constructeur, le chemin n'est pas aisé...

Ce qui est sûr, c'est qu'il a la même origine que l'Idéal-Bernard. Plus intéressant, avec des variantes très légères, il apparaît dans le catalogue du "Bon Marché" de 1903. Certes, le Bon marché ne faisait que vendre, mais sur la vignette présentant les nouveaux détectives, on peut voir les lettre "BY" qui indiquent que ces gravures proviennent du catalogue du probable constructeur.

On peut dire qu'il s'agit d'un détective haut de gamme, très bien construit et bien fini, avec un gainage en vrai maroquin. Le système de changement de plaques est dérivé du brevet Lumière, mais agissant sur le bas, les porte-plaques n'ont besoin de tétons qu'en bas.

L'obturateur est une simple guillotine, mais l'armement se fait par une pièce nickelée facilement reconnaissable. Les différentes vitesses, non étalonnées, sont obtenues par un frein à friction, lequel peut être ajusté par une vis accessible en façade, laquelle s'ouvre pour permettre le nettoyage du mécanisme et de l'optique.

L'objectif est un Aplanétique de Roussel sur monture hélicoïdale. La dernière particularité, vraiment peu courante sur un détective, est le double décentrement de la façade, ajustable avec précision grâce à des index gradués, mais rien n'est prévu pour ajuster le cadrage.

Ce genre de construction n'a pas duré longtemps puisque la société Barby et Compagnie a été liquidée en 1902 et dissoute en 1903.

Barby, H. Détective à double décentrement



Barby, H. Détective à double décentrement

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Historique de Barby d'après Étienne Gérard, Jean-Loup Princelle et Cie

Jean Camille Barby, administrateur colonial au 34, rue Monge, a un fils, Henri, le 5 avril 1876, avec Mme Leschevin.
Séparation de corps en 1884, puis divorce en 1896. Jean se remarie le 7 avril 1898 avec Jeanne Pauline Caroline Métais, photographe au 8, rue des Écoles. Deux adresses différentes, mais en fait un seul bâtiment au coin des deux rues. A noter aussi la renumérotation de la rue Monge, dont le 34 deviendra le 20.
Le 9 janvier 1901, une société Barby, Métais et Cie est créée entre ces trois personnes. Le 11 novembre 1901, cette société prend, en association avec Klopcic Janka, un brevet pour un obturateur à rideau.

Henri déposera en son nom propre d'autres brevets et additions, et il semble être le véritable constructeur, alors que la société Barby, Métais et Cie gère le Comptoir Photographique Colonial aux adresses 8, rue des Écoles et 20, rue Monge, consacré à la vente de matériel et d'appareils pour la photographie.
Le catalogue du Comptoir de 1901, bien que succinct, signale le déménagement du petit atelier de construction de la rue Lhomond à l'usine à vapeur du 22, boulevard Kellermann. Il s'agit en fait de la reprise de l'usine qu'Attout Tailfer occupait depuis 1884, au 63, rue du Moulin de la Pointe, dans le XIIIe.
La société Barby et Cie est en liquidation judiciaire en 1902 et dissoute en 1903. Les actifs sont vendus aux enchères le 17 février 1904.

Le Comptoir Photographique Colonial continue son activité de vente avec Aubrun et Dardanne jusqu'en 1910, puis avec Eugène Hiard jusqu'en 1940, avec un changement de nom, le Comptoir Photographique Colonial devenant le Comptoir Photo-Colonial.
L'usine continue à sortir des appareils photo sous la marque Nurba, avec Aubrun et Dardagne jusqu'en 1907, puis en 1908 avec Aubertin qui conserve la même marque. En 1911, l'usine appartient à l'association Loret, Vray, Pasquinot et Duhallier, puis à Jean Pasquinot tout seul en 1913-14.
Henri Barby meurt à Grasse le 8 mai 1952.

Évolution des sociétés au 8, rue des Écoles et 20, rue Monge
(34, rue Monge en 1897 et 1898)

Rue Monge

1897 : Métais & Cie (34, rue Monge)
1898-1901 : Jeanne Pauline Caroline Métais
1901-c1908 : Barby, Metais & Cie (Enseigne Comptoir Photographique Colonial) – Mentionné dans l’annuaire jusqu’en 1908

Paris Adresses

1910 : Aubrun et Dardagne (Enseigne Comptoir Photographique Colonial) (Vente en 1910 de Aubrun à Hiard)
1910-1940 : Eugène Hiard (Enseignes : Comptoir Photographique Colonial, puis Comptoir Photo-Colonial , mais avec chevauchement)

Comptoir Photographique Colonial 1912

AutorisationÉvolution des Sociétés au 63, rue du Moulin de la Pointe
(Les bâtiments industriels ont fait place à des immeubles résidentiels.)

1884-1901 : Attout Tailfer
1901-1904 : Henri Barby (Barby & Cie)
1905-1907 : Aubrun-Dardagne (marque Nurba)
1907-1908 : Aubertin (marque Nurba)
1911 : Loret, Vray, Pasquinot & Duhallier
1913-1914 : Jean Pasquinot





Objets de même marque en vente sur Ebay France (Appareil photo Barby, H.) (Remis à jour toutes les 3 heures)