Nous sommes en présence du plus sophistiqué des appareils de la gamme DL de Fuji. Cette série bénéficie du prébobinage qui évite tout voile intempestif puisque la pellicule retourne dans la cartouche au fur et à mesure des prises de vue.

Il est équipé d'un flash doté de 4 modes de programmation. La mise au point est multi-rayon, 3 faisceaux assurent la mesure, cette fonction est débrayable en simple rayon. Le viseur possède un réglage dioptrique pour viser sans vos lunettes. Une position paysage bloque la mise au point sur l'infini pour viser au travers d'une vitre ou en présence d'un premier plan qui perturbe la mise au point. La distance minimale de mise au point est très réduite : 65 cm.

Le retardateur électronique permet de programmer jusqu'à trois photos consécutives.

La dernière possibilité du D-1000 Zoom est l'option de pouvoir faire des photos en mode "Panorama", à ne pas confondre avec paysage. Un cache amovible masque une partie de la pellicule pour n'utiliser que la partie centrale, comme le fera le format APS plus tard. Deux lignes pointillées dans le viseur permettent le cadrage si vous y pensez au moment de la prise de vue. Et dans ce cas, nous avons l'inconvénient de perte de définition à l'agrandissement et surtout l'obligation de faire des panoramas sur la pellicule complète puisque l'accessoire se place avant le chargement, et de mentionner la particularité de format au labo ...

Il ne faut pas oublier d'enlever le cadre pour charger le film suivant puisque le chargement se fait automatiquement et sans visibilité ...

Le cadre se range dans une boite rigide placée dans une superbe pochette à ne pas égarer.

DL signifie Drop-in Loading. C'est une exclusivité Fuji qui facilite le chargement d'un nouveau film dans les appareils de la marque. On positionne le film dans l'appareil après avoir sorti un peu l'amorce, puis on ferme le dos de celui-ci. Le film est automatiquement entraîné jusqu'à la première vue.
Cette fonction est souvent associée à un prébobinage, c'est à dire qu'à la mise en place d'un nouveau film, celui-ci est entièrement sorti de sa cartouche pour être stocké dans un réceptacle. Le film est ensuite réintégré dans sa cartouche progressivement après chaque prise de vue. En cas d'ouverture accidentelle de l'appareil, la partie du film déjà impressionnée est ainsi toujours protégée. A la fin du film, il n'y a pas de rembobinage puisqu'il est dans la cartouche. Il n'y a plus qu'à ouvrir l'appareil sans crainte d'un accident.

Au début des années 80, Fuji déposa de nombreux brevets concernant le processus de chargement d'un point de vue mécanique comme d'un point de vue électronique. Une des complexités tenait à la longueur de l'amorce dépassant de la cartouche de film. Dans un processus habituel de mise en place d'un film, l'utilisateur doit légèrement sortir le film, insérer la languette dans la fente de la bobine réceptrice et positionner correctement les perforations du film dans les dents du cabestan. Le système Drop-in Loading évite tout cela. Plusieurs solutions furent envisagées : mise en place de la cartouche dans le dos de l'appareil, chargement par la semelle (façon Leica) etc.

Fuji Photo Film Co. Ltd. fit un dépôt de marque pour DROP IN LOADING le 12 novembre 1982. Elle expira moins de deux ans plus tard.

Brevet N° JPS5868730 pour le guidage du film dans le chargement facile (1983)	Brevet N° JPS57169736 pour le chargement facile (1982)
Brevet N° JPS57201221 pour chargement facile (1982)	Brevet N° JPS5870218 pour chargement dans le dos (1983)
Brevet N° US4586801  (1986) pour le prébobinage	Brevet N° US4885599 Algorithme du prébobinage (1989)