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[Ica], un début compliqué.
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- Enregistré le : dim. 11 janv. 2009 11:44
[Ica], un début compliqué.
Bonsoir,
Le regroupement de Huttig, Krugener, Wunsche et Carl Zeiss Palmos en une seule entité, Ica, ne s'est pas fait en un jour ; il suffit de voir la succession de modèles différents et parfois éphémères au cours des premières années de la nouvelle née pour s'en rendre compte.
Un exemple, qui pourtant ne fait pas partie des plus compliqués, celui de la chambre 10 x 15 Ideal, qui s'appellera finalement Ideal 325.
On retrouve d'abord un appareil 10 x 15 Ideal, mais sans le numéro d'identification supplémentaire sur la sangle, comme c'est l'usage chez Ica. Cette caractéristique le place parmi les tout premiers de la marque et n'est souvent qu'une simple copie venant d'une des marques fondatrices : On remarque sur ce modèle, les supports latéraux du soufflet en forme de ciseaux, une particularité du constructeur Wunsche.
Pour tout le reste, on a l'explication avec l'Ideal 10 x 15 suivant, le 320, sur ie premier catalogue de la marque, de 1910 : Ce modèle, comme le précédent, a une origine évidente, Huttig ; leur ressemblance avec le 9 x 12 Nelson du site est convaincante.
La page Huttig se tourne avec le modèle du catalogue de 1911 et son n° d'identification définitif, 325 : la bascule arrière et le dos restent, mais le U porte obturateur change d'aspect pour une forme qui persistera. Un peu de Wunsche fait son retour avec les "pinces" de déplacement du charriot de soufflet : En 1912, les "pinces" deviennent des plots ronds, comme sur beaucoup d'autres chambres, quelle que soit la marque.
Comme sur les précédents modèles, les bords du côté intérieur de l'abattant sont recouverts d'une fine épaisseur de bois. Après-guerre,ce petit plus en bois disparait ; c'est, avec l'ajout d'un viseur à cadre, la principale modification du dernier spécimen de la série : Sur les 5 Ideal 10 x 15, on en trouve 4 réalisés au cours des 2 premières années ; on ne peut pas dire que Ica a facilité la tâche des collectionneurs.
Surtout si cela n'est pas une exeption.
Le regroupement de Huttig, Krugener, Wunsche et Carl Zeiss Palmos en une seule entité, Ica, ne s'est pas fait en un jour ; il suffit de voir la succession de modèles différents et parfois éphémères au cours des premières années de la nouvelle née pour s'en rendre compte.
Un exemple, qui pourtant ne fait pas partie des plus compliqués, celui de la chambre 10 x 15 Ideal, qui s'appellera finalement Ideal 325.
On retrouve d'abord un appareil 10 x 15 Ideal, mais sans le numéro d'identification supplémentaire sur la sangle, comme c'est l'usage chez Ica. Cette caractéristique le place parmi les tout premiers de la marque et n'est souvent qu'une simple copie venant d'une des marques fondatrices : On remarque sur ce modèle, les supports latéraux du soufflet en forme de ciseaux, une particularité du constructeur Wunsche.
Pour tout le reste, on a l'explication avec l'Ideal 10 x 15 suivant, le 320, sur ie premier catalogue de la marque, de 1910 : Ce modèle, comme le précédent, a une origine évidente, Huttig ; leur ressemblance avec le 9 x 12 Nelson du site est convaincante.
La page Huttig se tourne avec le modèle du catalogue de 1911 et son n° d'identification définitif, 325 : la bascule arrière et le dos restent, mais le U porte obturateur change d'aspect pour une forme qui persistera. Un peu de Wunsche fait son retour avec les "pinces" de déplacement du charriot de soufflet : En 1912, les "pinces" deviennent des plots ronds, comme sur beaucoup d'autres chambres, quelle que soit la marque.
Comme sur les précédents modèles, les bords du côté intérieur de l'abattant sont recouverts d'une fine épaisseur de bois. Après-guerre,ce petit plus en bois disparait ; c'est, avec l'ajout d'un viseur à cadre, la principale modification du dernier spécimen de la série : Sur les 5 Ideal 10 x 15, on en trouve 4 réalisés au cours des 2 premières années ; on ne peut pas dire que Ica a facilité la tâche des collectionneurs.
Surtout si cela n'est pas une exeption.
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Re: [Ica], un début compliqué.
Les exemples ne manquent pas où l'on constate que Ica n'a pas eu la tâche facile pour gérer le regroupement des entreprises associées.
Il en est ainsi, par exemple, avec la gamme Nixe, le "haut du panier" des foldings chez Ica.
On commence par un modèle qui n'est répertorié nulle part dans les catalogues, le Nixe sans n° d'identification sur la poignée.
À ce propos, cette absence de numéro sur différents modèles indique probablement une provenance directe du reste de quelques appareils fabriqués avant la fusion Ica. Comme il faut les vendre, il suffit d'ajouter une plaque de la marque et de faire quelques modifications simples.
Comme ce modèle donc, qui s'appelle Nixe, tout simplement. C'est, avec le même nom, le même, ou presque, que celui que l'on voit chez Wunsche.
On dira que c'est un Ica parce qu'il a un logo de la marque sur le côté.
Mais aussi parce que ce nom Ica est marqué sur l'obturateur et sur l'objectif.
Et qu'enfin la poignée est différente : les fixations sur le boîtier sont identiques, les anneaux sont différents (ronds pour l'Ica en haut et rectangulaires pour le Wunsche en bas, venant d'un Nixe Minimal), tout comme la poignée elle-même , bien caractéristique de chaque marque. C'est simple avec le Nixe seul, un peu moins avec ceux ayant un n° de modèle.
En effet, si on prend par exemple le 555 du McKeown's, on trouve, à la référence 555 du 1er catalogue d'Ica, datant de 1910, un Lloyd : C'est l'année suivante que le 555 devient un Nixe, le I ; les modèles II (565) et III (595) sont aussi présents sur le catalogue de 1911 : On remarquera que l'appareil présenté sur le McK correspond à un 565 et non un 555 ; il a, comme le Nixe montré plus haut, les doubles jambes d'abattant (voir à ce sujet : https://www.collection-appareils.fr/php ... =24995&f=5 ).
Le Nixe II 565 n'apparait que pendant cette année 1911.
Le Nixe III 595 est modifié et amélioré après-guerre avec l'ajout de molettes pour les décentrements verticaux et horizontaux, et d'un grand viseur à cadre externe ; il deviendra le plus haut de gamme parmi les foldings Ica. Il continuera son chemin chez Zeiss Ikon, mais les modèles "automatiques" (sortie automatique du soufflet à l'ouverture de l'abattant) prendront peu à peu le relais.
Il en est ainsi, par exemple, avec la gamme Nixe, le "haut du panier" des foldings chez Ica.
On commence par un modèle qui n'est répertorié nulle part dans les catalogues, le Nixe sans n° d'identification sur la poignée.
À ce propos, cette absence de numéro sur différents modèles indique probablement une provenance directe du reste de quelques appareils fabriqués avant la fusion Ica. Comme il faut les vendre, il suffit d'ajouter une plaque de la marque et de faire quelques modifications simples.
Comme ce modèle donc, qui s'appelle Nixe, tout simplement. C'est, avec le même nom, le même, ou presque, que celui que l'on voit chez Wunsche.
On dira que c'est un Ica parce qu'il a un logo de la marque sur le côté.
Mais aussi parce que ce nom Ica est marqué sur l'obturateur et sur l'objectif.
Et qu'enfin la poignée est différente : les fixations sur le boîtier sont identiques, les anneaux sont différents (ronds pour l'Ica en haut et rectangulaires pour le Wunsche en bas, venant d'un Nixe Minimal), tout comme la poignée elle-même , bien caractéristique de chaque marque. C'est simple avec le Nixe seul, un peu moins avec ceux ayant un n° de modèle.
En effet, si on prend par exemple le 555 du McKeown's, on trouve, à la référence 555 du 1er catalogue d'Ica, datant de 1910, un Lloyd : C'est l'année suivante que le 555 devient un Nixe, le I ; les modèles II (565) et III (595) sont aussi présents sur le catalogue de 1911 : On remarquera que l'appareil présenté sur le McK correspond à un 565 et non un 555 ; il a, comme le Nixe montré plus haut, les doubles jambes d'abattant (voir à ce sujet : https://www.collection-appareils.fr/php ... =24995&f=5 ).
Le Nixe II 565 n'apparait que pendant cette année 1911.
Le Nixe III 595 est modifié et amélioré après-guerre avec l'ajout de molettes pour les décentrements verticaux et horizontaux, et d'un grand viseur à cadre externe ; il deviendra le plus haut de gamme parmi les foldings Ica. Il continuera son chemin chez Zeiss Ikon, mais les modèles "automatiques" (sortie automatique du soufflet à l'ouverture de l'abattant) prendront peu à peu le relais.
- Eric Borel
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Re: [Ica], un début compliqué.
et merci André
<< Amateur du sceptre d'Ottokar>> Pour la Photographie, et... pour l'Autocar
- Jacques Bratieres
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Re: [Ica], un début compliqué.
Bonjour et merci, Eric et Jacques.
S'il me fallait choisir entre l'esthétique des premiers Nixe et les fonctionnalités d'une dernière version, à gauche, d'un 555 (qui a suivi le même parcours que le plus grand Nixe III 595), je prendrais volontiers la première solution, tant l'ancien parait plus original et lumineux.
(On notera en passant que le Nixe 555, quel que soit son âge, n'a bien que 2 jambes d'abattant.)
S'il me fallait choisir entre l'esthétique des premiers Nixe et les fonctionnalités d'une dernière version, à gauche, d'un 555 (qui a suivi le même parcours que le plus grand Nixe III 595), je prendrais volontiers la première solution, tant l'ancien parait plus original et lumineux.
(On notera en passant que le Nixe 555, quel que soit son âge, n'a bien que 2 jambes d'abattant.)
- Renaud LAEMMLI
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Re: [Ica], un début compliqué.
J'adore ce genre d'articles ! Merci. Mais je trouve que justement, Ica a gâté les collectionneurs ! C'est justement (pour moi) tout l'intérêt de la collection... S'il n'y avait, strictement, qu'un modèle de chaque appareil, on se ferait ch...r. Alors que là, presque 100 ans plus tard, on peut toujours jouer au jeu des 7 z'erreurs ! Et parfois plus...
Engagez-vous, rengagez-vous, qu'ils disaient, mais pour la protection de la planète, par tous les moyens pacifiques, avant qu'il ne soit trop tard.
Helvète du Nord, exilé au Sud, fauché involontaire, mais je m'enrichis à votre contact !
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- Enregistré le : dim. 11 janv. 2009 11:44
Re: [Ica], un début compliqué.
Bonjour Renaud,
On est gâté, si la chance nous sourit parce que trouver par exemple ce Nixe qui existe sans exister sur un catalogue puisqu'il n'a pas de référence relève plus du hasard que d'une recherche méthodique.
On peut parler de chance aussi pour la trouvaille d'une chambre carrée Ica Favorit 335, dans la version qui n'a été commercialisée que pendant l'année 1911 : Elle est présente sur le site et elle aura besoin d'une bonne mise à jour parce qu'elle serait plus proche, en moins belle, d'une Wuensche Excelsior que d'une chambre Huttig.
On trouve la version plus courante l'année suivante : On la voit avec un viseur à cadre sur le côté à la fin de la période Ica puis chez Zeiss Ikon. Comme le bâti de cette dernière est en bois et d'une belle finition, certaines personnes peu scrupuleuses ont pu être tentées de la transformer en modèle "tropical", pour un prix nettement plus élevé, bien sûr ; les dos du Favorit et du Tropica (n° 345) étant différents et incompatibles, la tromperie est vite trouvée.
On est gâté, si la chance nous sourit parce que trouver par exemple ce Nixe qui existe sans exister sur un catalogue puisqu'il n'a pas de référence relève plus du hasard que d'une recherche méthodique.
On peut parler de chance aussi pour la trouvaille d'une chambre carrée Ica Favorit 335, dans la version qui n'a été commercialisée que pendant l'année 1911 : Elle est présente sur le site et elle aura besoin d'une bonne mise à jour parce qu'elle serait plus proche, en moins belle, d'une Wuensche Excelsior que d'une chambre Huttig.
On trouve la version plus courante l'année suivante : On la voit avec un viseur à cadre sur le côté à la fin de la période Ica puis chez Zeiss Ikon. Comme le bâti de cette dernière est en bois et d'une belle finition, certaines personnes peu scrupuleuses ont pu être tentées de la transformer en modèle "tropical", pour un prix nettement plus élevé, bien sûr ; les dos du Favorit et du Tropica (n° 345) étant différents et incompatibles, la tromperie est vite trouvée.
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- Enregistré le : dim. 11 janv. 2009 11:44
Re: [Ica], un début compliqué.
La série "Lloyd-Cupido" montre un autre exemple de l'évolution parfois balbutiante de Ica ; et, ici, pas seulement à ses débuts.
Chez Huttig, puis chez Ica, le mot "Cupido" est employé, seul ou non, pour désigner un appareil folding dont le soufflet se déploie automatiquement lorsqu'on ouvre l'abattant ; l'automatisme se fait aussi en inverse à la fermeture.
On voit un 1er Lloyd-Cupido, le 540, sur le catalogue de 1910 : En proposant cet automatisme, il a fallu résoudre le problème du viseur qui, au-dessus de l'obturateur, prenait trop de place et gênait la fermeture de l'abattant. La solution est venue pour les modèles Atom (et quelques Cupido ) en le déplaçant sur l'abattant, devant l'obturateur.
Oui mais, ici, la place est prise par un levier de réglage des distances. Alors, pour que le viseur puisse rentrer dans la boîte, il a fallu imaginer un système qui le fasse descendre si quelque chose appuie sur lui ; et, inversement, qu'il remonte tout seul lorsqu'il est libre.
Le bloc viseur-niveau à bulle est donc monté indépendamment du bloc obturateur-optique, des pistons latéraux assurant son coulissement.
La photo d'un Cupido Ica (le même plus visible plus bas) montre un piston descendu (flèche rouge), l'abattant étant en partie fermé : Et, sur ce même Cupido (encore un appareil sans n° d'identification du modèle en voyant la poignée), on voit le viseur qui commence à se cacher derrière l'obturateur : La première version du Lloyd-Cupido 540 n'aura tenu qu'un an. Il était prévu pour le film et pour la plaque de verre , avec un dos adapté, mais en oubliant que la mise au point devait être modifiée en passant de l'un à l'autre.
Modification faite pour le modèle de 1911, un "beau bébé" : L'ajout du mécanisme, avec renvoi d'angle et qui passe sous le rail pour le déplacer, a compliqué encore un peu plus la réalisation de l'engin :
Chez Huttig, puis chez Ica, le mot "Cupido" est employé, seul ou non, pour désigner un appareil folding dont le soufflet se déploie automatiquement lorsqu'on ouvre l'abattant ; l'automatisme se fait aussi en inverse à la fermeture.
On voit un 1er Lloyd-Cupido, le 540, sur le catalogue de 1910 : En proposant cet automatisme, il a fallu résoudre le problème du viseur qui, au-dessus de l'obturateur, prenait trop de place et gênait la fermeture de l'abattant. La solution est venue pour les modèles Atom (et quelques Cupido ) en le déplaçant sur l'abattant, devant l'obturateur.
Oui mais, ici, la place est prise par un levier de réglage des distances. Alors, pour que le viseur puisse rentrer dans la boîte, il a fallu imaginer un système qui le fasse descendre si quelque chose appuie sur lui ; et, inversement, qu'il remonte tout seul lorsqu'il est libre.
Le bloc viseur-niveau à bulle est donc monté indépendamment du bloc obturateur-optique, des pistons latéraux assurant son coulissement.
La photo d'un Cupido Ica (le même plus visible plus bas) montre un piston descendu (flèche rouge), l'abattant étant en partie fermé : Et, sur ce même Cupido (encore un appareil sans n° d'identification du modèle en voyant la poignée), on voit le viseur qui commence à se cacher derrière l'obturateur : La première version du Lloyd-Cupido 540 n'aura tenu qu'un an. Il était prévu pour le film et pour la plaque de verre , avec un dos adapté, mais en oubliant que la mise au point devait être modifiée en passant de l'un à l'autre.
Modification faite pour le modèle de 1911, un "beau bébé" : L'ajout du mécanisme, avec renvoi d'angle et qui passe sous le rail pour le déplacer, a compliqué encore un peu plus la réalisation de l'engin :
Modifié en dernier par André GD le lun. 8 mars 2021 14:47, modifié 1 fois.
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Re: [Ica], un début compliqué.
Le Lloyd-Cupido 540 disparaitra avec la guerre.
Ce n'est qu'en 1922 qu'un autre modèle Lloyd-Cupido le remplacera, le 560, différent, un peu plus simple mais tout aussi beau.
Il ne survivra pas à la disparition de la marque dans le groupe Zeiss-Ikon.
Pour la petite histoire, un Ica 560 avait déjà existé ; en 1910 seulement, et il s'appelait Nixe Universal :
Ce n'est qu'en 1922 qu'un autre modèle Lloyd-Cupido le remplacera, le 560, différent, un peu plus simple mais tout aussi beau.
Il ne survivra pas à la disparition de la marque dans le groupe Zeiss-Ikon.
Pour la petite histoire, un Ica 560 avait déjà existé ; en 1910 seulement, et il s'appelait Nixe Universal :
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Re: [Ica], un début compliqué.
À l'origine, Reicka est le nom d'un village près de Dresde et le lieu d'installation de l'usine d'Emil Wuensche.
Après la fusion de l'entreprise dans Ica, on retrouve ce nom pour désigner quelques modèles de chambre, et cela jusqu'à la guerre (la 1ère, de 1914 à 1918).
Et là encore, pour confirmer la règle d'un début difficile à suivre de la marque Ica, apparaissent des appareils de ce nom avec aucun numéro d'identification.
En voici 2, au format 10 x 15 ; ils ont cependant quelques caractéristiques qui rappellent bien l'origine Wuensche. Leur numéro de série commençant par A en font une fabrication des premières années de l'ère Ica (~1910-1911).
Le premier modèle, un peu plus ancien d'après son n° de série, a quelques ressemblances avec la chambre "Afpi" ; son obturateur est, lui, marqué Huttig. Le second modèle a, comme principale différence du premier, un bloc obturateur/optique monté sur baïonnette (celle propre à Huttig, et à Ica à ses débuts) et un dos de type "pop-off". Les bras de maintien du soufflet sur les côtés sont absents, ayant été enlevés par un précédent acquéreur. Les deux chambres n'ont, sur leur poignée, que le nom, sans l'habituel numéro d'identification.
C'est aussi pour cela qu'on ne les voit pas sur un catalogue.
Avec le Nixe, le Cupido et l'Ideal 10 x 15 cités plus haut, ces appareils sans identification plus précise représentent une petite quantité finalement pas si négligeable. Pour en revenir à ces 2 modèles, on peut y voir les éléments caractéristiques qui les rapprochent de Wuenche.
D'abord, on remarque le décentrement vertical, actionné par un levier (1) faisant tourner une roue crantée (1) sur crémaillère.
Vient ensuite le décentrement horizontal, à l'aide d'une molette (2) dont la rotation effectue le déplacement de chaque côté. Le plus souvent, cette molette sert simplement au déblocage pour permettre le glissement latéral manuel du bloc obturateur/optique ; ici (et chez Wuensche), elle fait directement le réglage.
Puis on distingue les "pinces" (3) pour déplacer le bloc obturateur/optique sur ses rails.
Le 4ème élément, auquel on prête moins attention, est le système de blocage sur l'infini (4), en forme de plot, visible sur de nombreux appareils de la marque Wuensche.
On a enfin les bras (5) de maintien du soufflet, mais qui ne sont pas une particularité Wuensche à l'époque puisqu'on les retrouve aussi sur quelques appareils Huttig au même moment.
Après la fusion de l'entreprise dans Ica, on retrouve ce nom pour désigner quelques modèles de chambre, et cela jusqu'à la guerre (la 1ère, de 1914 à 1918).
Et là encore, pour confirmer la règle d'un début difficile à suivre de la marque Ica, apparaissent des appareils de ce nom avec aucun numéro d'identification.
En voici 2, au format 10 x 15 ; ils ont cependant quelques caractéristiques qui rappellent bien l'origine Wuensche. Leur numéro de série commençant par A en font une fabrication des premières années de l'ère Ica (~1910-1911).
Le premier modèle, un peu plus ancien d'après son n° de série, a quelques ressemblances avec la chambre "Afpi" ; son obturateur est, lui, marqué Huttig. Le second modèle a, comme principale différence du premier, un bloc obturateur/optique monté sur baïonnette (celle propre à Huttig, et à Ica à ses débuts) et un dos de type "pop-off". Les bras de maintien du soufflet sur les côtés sont absents, ayant été enlevés par un précédent acquéreur. Les deux chambres n'ont, sur leur poignée, que le nom, sans l'habituel numéro d'identification.
C'est aussi pour cela qu'on ne les voit pas sur un catalogue.
Avec le Nixe, le Cupido et l'Ideal 10 x 15 cités plus haut, ces appareils sans identification plus précise représentent une petite quantité finalement pas si négligeable. Pour en revenir à ces 2 modèles, on peut y voir les éléments caractéristiques qui les rapprochent de Wuenche.
D'abord, on remarque le décentrement vertical, actionné par un levier (1) faisant tourner une roue crantée (1) sur crémaillère.
Vient ensuite le décentrement horizontal, à l'aide d'une molette (2) dont la rotation effectue le déplacement de chaque côté. Le plus souvent, cette molette sert simplement au déblocage pour permettre le glissement latéral manuel du bloc obturateur/optique ; ici (et chez Wuensche), elle fait directement le réglage.
Puis on distingue les "pinces" (3) pour déplacer le bloc obturateur/optique sur ses rails.
Le 4ème élément, auquel on prête moins attention, est le système de blocage sur l'infini (4), en forme de plot, visible sur de nombreux appareils de la marque Wuensche.
On a enfin les bras (5) de maintien du soufflet, mais qui ne sont pas une particularité Wuensche à l'époque puisqu'on les retrouve aussi sur quelques appareils Huttig au même moment.
- Jacques Bratieres
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Re: [Ica], un début compliqué.
Merci, Jacques.
Suivre, lorsque c'est possible, plusieurs modèles d'une même série dans une marque permet de mieux cerner certains détails qui les caractérisent.
Avec Ica, la diversité des appareils et leur évolution donnent du grain pour le moudre...
Suivre, lorsque c'est possible, plusieurs modèles d'une même série dans une marque permet de mieux cerner certains détails qui les caractérisent.
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Re: [Ica], un début compliqué.
En cherchant plus avant, c'est-à-dire chez les marques fondatrices, l'origine des modèles, on découvre parfois certaines incohérences
On a en commun le bloc obturateur/optique monté sur baïonnette, les décentrements avant réglables par vis, la bascule arrière, le dos "pop-off" et le double allongement du soufflet ; tout ce qui fait, avec l'excellence de la fabrication, la qualité des modèles Ideal.
Mais, curieusement, lorsqu'on retrouve le Nelson d'Ica, à partir de 1911 et désigné n° 225, on perd quelques atouts, comme le décentrement par la vis latérale. C'est d'autant plus curieux que lorsque ce n° 225 devient un modèle Ideal en 1924, il récupère les caractéristiques de cette gamme. Et le Nelson, lui, disparait à ce moment-là.
Quand on y pense, les 2 modèles auraient bien pu coexister en gardant le même n° d'identification.
Comme cela s'est passé avec le Sirene 105 et le Volta 105 ; et bien malin qui pourra les désigner sur cette photo : Bon, là, c'est plus facile :
Ainsi, on voit bien sur la photo que l'Ica Ideal 9 x 12 (1er modèle, là encore sans n° d'dentification) a pour origine le Nelson de Huttig.On a en commun le bloc obturateur/optique monté sur baïonnette, les décentrements avant réglables par vis, la bascule arrière, le dos "pop-off" et le double allongement du soufflet ; tout ce qui fait, avec l'excellence de la fabrication, la qualité des modèles Ideal.
Mais, curieusement, lorsqu'on retrouve le Nelson d'Ica, à partir de 1911 et désigné n° 225, on perd quelques atouts, comme le décentrement par la vis latérale. C'est d'autant plus curieux que lorsque ce n° 225 devient un modèle Ideal en 1924, il récupère les caractéristiques de cette gamme. Et le Nelson, lui, disparait à ce moment-là.
Quand on y pense, les 2 modèles auraient bien pu coexister en gardant le même n° d'identification.
Comme cela s'est passé avec le Sirene 105 et le Volta 105 ; et bien malin qui pourra les désigner sur cette photo : Bon, là, c'est plus facile :