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Balagny Chambre
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Propriété de Stéphane Bouchet. Photo(s) de Stéphane Bouchet et texte de Stéphane Bouchet. Dernière modification le 2023-10-30 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1890 à (Antérieur à) 1900.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 13423

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Balagny 

A première vue, cette chambre ressemble à la plupart des chambres de la fin du XIXème siècle, mais en poussant l'observation, on s'aperçoit qu'elle est différente. Le système de châssis est spécifique et n'est absolument pas compatible avec celui des autres chambres. Les châssis ont été fabriqués pour recevoir les plaques souples et le papier pelliculaire mis au point par Georges Balagny.  Une petite plaque fixée sur la face avant de la chambre l'indique clairement.



L'appareil est fabriqué en acajou. L'assemblage des pièces d'ébénisterie est particulièrement soigné. Les angles des assemblages sont arrondis, ce qui est inhabituel.
Le soufflet, solidaire de la partie arrière, est pivotant, ce qui permet de passer d'un cliché horizontal à un vertical sans avoir à déplacer l'ensemble de la chambre. Deux niveaux à bulle, intégrés à la base, facilitent le réglage de l'aplomb. L'extension du soufflet se règle en déplaçant le dos. Celui-ci a de petits ergots qui viennent se loger dans une des trois séries de trous situées sur la base. La mise au point et l'extension maximale s'obtiennent en utilisant la molette à l'arrière, qui actionne une crémaillère sur laquelle est fixée la partie arrière.L'objectif de cet exemplaire est un Derogy. L'absence d'obturateur indique une utilisation au bouchon.
 

Balagny Chambre Survolez l'image



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Georges Balagny, photographe, membre de la Société Française de Photographie, était un touche à tout de la photographie, puisqu'on lui doit des brevets dans le domaine de la photographie et la rédaction d'ouvrages comme Traité de photographie par les procédés pelliculaires ou La Photocollographie. C'est dans le premier, édité en 1889, qu'il explique ce qui fait sans doute la spécificité de son système.

Balagny

Chargement des châssis avec les papiers pelliculaires.

Tout ce que nous avons dit sur ce sujet à propos du chargement des plaques souples doit être appliqué aux papiers pelliculaires.

Tous les moyens indiqués sont bons.

Naturellement, nous recommanderons toujours, de préférence à tous les autres systèmes, le châssis simple à rideau qui est certainement ce qu’il y a de mieux. Nous sommes arrivés à en faire construire d’excessivement minces, en bois et toile avec un rideau en lames d’acajou. Ces lames sont juxtaposées les unes auprès des autres sur une toile et collées ensemble avec de la glu marine. Quand le tout est sec, on recolle à nouveau derrière la première toile une seconde toile croisée très solide, destinée à empêcher le jour de passer entre les lames et ayant aussi pour but d'éviter que, par suite d’un long usage, ces lames ne se séparent les unes des autres, ce qui arrivait fréquemment dans les anciens châssis à rideau. C'est même cette raison qui a fait renoncer à cet excellent Système. Le châssis à rideau est donc, comme I ‘on dit, du vieux neuf, mais bien perfectionné ; car ce n’est plus du collodion qu’on a à employer avec lui, mais des plaques excessivement sensibles et qui nécessitent qu’il soit admirablement clos et qu’il ne laisse passer aucun filet de lumière. C’est là le perfectionnement obtenu. Et non seulement le châssis lui-même est bien clos, mais encore il est tellement bien ajusté sur la chambre noire, semblable à celle que nous avons décrite au commencement de ce livre, que l’on peut avec cette chambre travailler en plein soleil sans employer de voile noir, comme cela se pratique habituellement. Nous n’avons pas besoin d’insister sur la commodité d’un pareil système. Que de fois, en effet, on a eu à regretter d’avoir à tirer un volet en dehors de la chambre ! II faut passer la main sous le voile, trouver le crochet, et une fois le volet atteint, le tirer et le recourber derrière le châssis, replacer enfin le voile noir, joindre bien le tout pour éviter les coups de jour ! II faut bien le dire, on n'en finit pas. Tandis qu’avec le rideau on n’a à se préoccuper que d’une chose, le soleil ; car, avant tout, il ne faut pas laisser son instrument se détériorer : si donc il fait du soleil, on mettra sous voile, uniquement par mesure de précaution. Si I’ on est à l’ombre, on ouvrira son châssis, en plein jour, sans voile sur la chambre, et cela se fera même si l’on est au soleil, s’il y a grand vent, enfin partout et dans tous les cas où l’on pourrait être empêché de faire autrement. Avez-vous travaillé sur le bout d'une jetée par une forte tempête, alors que la mer déferle avec fracas sous vos pieds ? Vous êtes là derrière votre instrument, n’étant préoccupé que d’une chose, c’est de voir votre chambre emportée à la mer ; vous voulez faire un cliché, vous tirez, le volet du châssis pour l’ouvrir. Le vent gonfle votre voile noir, vous le rabat sur la figure ; et ce n'est pas tout, quand le volet est tiré, c’est aussi le volet qui se met de la partie et qui vient se dresser au-dessus de l’ouverture du châssis. Il va de soi que, pendant cette opération, le voile se soulève malgré vos efforts, et que le soleil, en tout cas le coup de jour, pénètre sans gêne par la fente du volet et vient impressionner votre plaque. II est rare qu’un cliché fait dans de pareilles conditions ne soit pas absolument perdu. Avec le châssis à rideau, rien de tout cela. Vous assujettissez votre pied sur la dalle, vous vissez votre chambre, vous mettez au point et vous enlevez votre glace dépolie. En effet, vous ne devez jamais avoir de glace dépolie à charnière après votre chambre. Pour attacher la glace à la chambre, on est obligé de ménager deux encoches, et c’est justement par-là que le jour passe. Le système à charnière a été inventé pour donner aux chambres noires une jolie apparence, mais c’est au détriment de bien des avantages. Dans une chambre bien faite, la glace dépolie doit être excessivement mince et montée sur cuivre ; on doit la placer, après la mise au point, sur la partie de la queue brisée qui se trouve au-dessous du soufflet, entre l’avant et l’arrière-corps de la chambre noire. De cette façon, elle n'embarrasse pas l’opérateur et, par les coups de vent, elle ne se rabat pas, au risque de se casser avec le voile sur le châssis. Cette disposition est donc, selon nous, la seule à adopter.
Parmi les moyens de charger les papiers que nous recommanderons aussi, nous mettrons en seconde Iigne le cadre métallique a charnière. Nos lecteurs savent déjà en quoi il consiste. Nous avons indiqué aussi la façon de s’en servir. Pour le papier, c’est absolument la même méthode à employer que pour les plaques souples. Mais nous croyons devoir ajouter ici pour les personnes qui étant éloignées de Paris, à l’étranger par exemple, voudraient s’en servir la manière de les fabriquer elles-mêmes.
On se procurera d’abord des feuilles de zinc de 0,5 mm environ d’épaisseur et mesurant exactement la dimension que l’on veut faire, 18 cm sur 24 cm par exemple. Avec une règle, on tracera un trait à 5 mm des bords, de manière à faire une sorte d’encadrement tout autour de la plaque de zinc. Puis, avec une pointe à couper le carton, bien effilée, et une règle en fer on enlèvera toute la partie du milieu, de sorte qu'il restera un cadre de 18 sur 24 avant 5 mm de large. On pourra vernir ce cadre avec un bon vernis japon noir. On laissera bien sécher ce vernis, ce qui demandera à peine une heure.
D’un autre côté, on coupera bien exactement un carton noir mesurant 18 sur 24. Ce carton sera de la force de ceux que l’on emploie pour coller les cartes-albums. II restera alors à joindre le cadre en zinc au carton au moyen d’une charnière. On fera celle-ci en toile noire ou même eu calicot noir. Pour un 18 sur 24, on mesurera un morceau de toile de 14 sur 10 cm. On l’enduira en entier sur une de ses faces de colle forte liquide, puis ou enroulera 5 cm de la toile autour d’un des petits côtés du cadre en zinc, et bien au milieu ; et il restera 5 cm de toile enduite que l’on collera en plein sur le carton. On laissera sécher tout le Système à plat comme le montre la figure ci-dessus.
II est donc inutile d’acheter cet objet, que chacun peut faire avec une bonne pointe, une bonne règle et une équerre en fer.
Encore une observation avant de finir ce chapitre : quand on reçoit Ies papiers pelliculaires, il faut les garder à plat et sous presse. Le papier de ces préparations étant extrêmement fin, la pellicule de gélatine collodionnée qui le recouvre à une tendance à le faire s’enrouler, surtout si l’on conserve les paquets dans un appartement trop chaud. Pour faire disparaitre cet inconvénient, il faut conserver les papiers au frais. On les fera même passer toute une nuit dehors. Si I on est en tournée dans les pays chauds, on les tiendra, très fortement serrés entre deux planchettes en bois, enfermés autant que possible dans une malle ou dans un sac à l’abri des rayons du soleil.

(Photo Société Française de Photographie)





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