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Mollier Cent vues
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Propriété de JFL. Photo(s) de JFL et texte de JFL. Dernière modification le 2014-03-06 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1910 à (Circa) 1933.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 20701

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Mollier 

Le nom de cet appareil vient du nombre maximum de photos format 18 x 24 mm, au pas de 20 mm, qui pouvait être impressionnées sur les 2 mètres de pellicule 35 mm contenus par les magasins (cartouches) de l’appareil.

Mais, au-delà de la prise de vue, l’appareil pouvait servir de projecteur d’images positives, d’agrandisseur et, selon la notice, de banc d’inversion négatif-positif par contact.

Le dos présente une fenêtre normalement fermée par une plaque coulissante qui peut être remplacée par un bloc optique contenant une lampe à incandescence basse tension. Le presse film démontable est remplacé par un diffuseur dépoli. L’ensemble se comporte alors comme un projecteur de l’image positive sur la bande de 35 mm..

Le fabricant proposait une console à plateau pour en faire un agrandisseur ou un banc de reproduction de documents opaques, ainsi qu'une lanterne de projection. 

 

L’appareil présenté serait une version de 1927. Il est entièrement métallique avec façade mate brossée, muni d’un viseur type Galilée et d’un objectif à rampe hélicoïdale Lynx Hermagis de 40 mm.

Il porte le N° 698 (ou 869 ?) gravé sur l’écrou de fixation sur pied.

Il pèse cependant 650 grammes pour des dimensions modestes (13 x 5,5 x 7 cm). Le compteur de vues va jusqu’à 99 !

En août 1927, il était vendu 950 F, la sacoche cuir 60 F, les magasins 27,50 F l’unité et la lanterne complète 126 F.

Le développement coûtait 11 F et la duplication positive 10 F.

Mollier Cent vues



Mollier Cent vues

Mollier Cent vues

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Etienne Mollier (1876-1962), mécanicien autodidacte, a consacré sa vie à développer ses inventions, mais aussi celles d’autres créateurs (« Mémoires d’un inventeur », Etienne Mollier, Editions L’Harmattan)

Après avoir mis au point un obturateur à rideau (1902) refusé par Krauss et repris par Gaumont, Etienne Mollier conçoit un petit appareil photo de Poche « Le Colibri » au format 4,5 x 6 cm, afin d’opposer un concurrent français aux premiers Pocket-Kodak à pellicule en rouleau. Bien que tenant dans la poche, il n’eut pas le développement attendu. Tout en poursuivant la fabrication d’appareils plus classiques, Etienne Mollier se diversifia en construisant les prototypes d’autres inventeurs : certains eurent un avenir florissant, d’autres sombrèrent dans l’oubli.
C’est ainsi qu’il travailla à partir de 1905 pour le cinéma. Parmi ses inventions personnelles, on compte :


  • « l’Autodévolteur » permettant une adaptation de la lumière de la projection d’une image arrêtée d’un film, dispositif que Pathé utilisera avec le projecteur familial Pathé-Baby,
  • En 1924, le « Ciné-Type », première caméra utilisant un film réduit en coupant en deux un film de dimension courante (35 mm),
  • En 1926, la « Ciné-business valise », projecteur portatif de films.

Après le rachat de son entreprise par Demaria-Lapierre en 1929, il s’intéressera à l’utilisation de l’image dans l’enseignement, promoteur actif du petit format 24 x 36 mm. Il développa des dispositifs de projection de documents opaques ou transparents, de projecteurs de cinéma ou même de publicité (« Grapholux »). Il construit en 1937 « l’Opascope horizontal », premier rétroprojecteur en plein jour.
Ses activités photographiques et cinématographiques sont liées à d’autres précurseurs célèbres comme Demaria, Lapierre, Mendel, Jougla, Joly, Bancarel, Lumière, Chrétien, …
En 1910, il obtint la médaille d’Or du Concours Lépine avec « Le Cent Vues », premier appareil grand public utilisant la pellicule cinéma 35 mm.
Comme le « Colibri », le petit format bousculait les principes des photographes de l’époque et il restera d’usage confidentiel jusqu’au conflit de 1914. A la reprise en 1920, grâce à la pugnacité de Mollier, cet appareil est enfin reconnu et utilisé, plutôt semble-t-il dans les applications techniques ou pédagogiques que dans le grand public. Il sera par exemple l’élément essentiel d’un système automatique pour relever photographiquement les compteurs d’impulsions dans les centraux téléphoniques français.





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