On a du mal à se rendre compte à quoi ressemble vraiment cet appareil. J'ai eu l'occasion d'en tenir en main lors de la Foire de Bièvres 2012, et maintenant, je me rends mieux compte de son mode de fonctionnement.

C'est un reflex bi-objectifs dont deux paires d'objectifs sont montées sur une tourelle.

Les objectifs de prise de vue, sont ceux avec une excroissance et bien sûr, un obturateur. Par rapport à l'axe de rotation de la tourelle, on trouve l'objectif de visée, avec la même longueur focale. Les deux objectifs de prise de vue sont des objectifs allemands, de qualité, alors que les deux objectifs de visée sont italiens.

Sur chaque objectif de prise de vue se trouve un obturateur, le même dans les deux cas, un Synchro Compur.

Une autre particularité est que ce reflex TLR est au format 6 x 9 et non  6 x 6 comme la plupart du temps. La visée se fait non pas en se penchant sur l'appareil, mais en tenant celui-ci à hauteur des yeux. Le dépoli est très grand, puisqu'il est de la taille du négatif. Au milieu se trouve une lentille de Fresnel. Une loupe permet une mise au point très précise. Il y a également un volet d'occultation du dépoli qui ne laisse visible que la lentille de Fresnel à travers un petit oeilleton bi-focale. Un viseur sportif permet le cadrage rapide. Il y a une correction automatique de la parallaxe.

Deux poignées permettent une excellente tenue en main. Deux déclencheurs permettent de s'affranchir de difficulté de déclenchement survenant dans certains cas.

Il y a deux griffes porte-accessoires et deux prises synchro pour flash situées sur les poignées. Deux flash peuvent être déclenché séparément ou simultanément.

On se demande pourquoi cet appareil italien n'a pas eu plus de succès. D'après Mc Keown, il n'aurait été fabriqué qu'à 100 exemplaires.

Le nom Tiranti est bien orthographié. Il n'a rien à voir avec (Philippe) Tiranty distributeur parisien, mais d'origine niçoise.