Lachaize Perfo 608 |
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Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1955 à (Postérieur à) 1955.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 4880
Fiche technique complète
Chronologie des appareils Lachaize
Perfo 608 N°200
Quel dommage que les appareils ne puissent pas nous raconter leur histoire ! Et celui-ci en particulier...
Non seulement parce que les traces d'usure intensive nous prouvent qu'il a du voir beaucoup de choses, mais surtout parce que cet appareil est le prototype de la petite série des "Performance 608", et qu'il témoigne des interactions entre un photographe qui expose ses besoins et un constructeur qui s'ingénie à combler ses désirs. Selon les archives de la famille Lachaize, c'est un photographe très dynamique de Villeurbanne, M. Berriot, qui a suscité le développement du Perfo 608. Il achètera le prototype non fini, mais dont les performances lui convenaient...
Cet exemplaire est représenté dans le tome 3 de Prestige de la Photo, reconnaissable à son objectif "Rodenstock – Heligon f : 2,8 / 90 mm A 3 271 166" et sur la couverture de l'ouvrage de G. Bandelier et J. Charrat "Paul Lachaize Génial autodidacte".
Cet appareil n'était pas destiné aux amateurs, ne serait-ce que parce qu'il se chargeait avec des bobines de film de 10 mètres, soit en 62 mm de large, soit en 35 mm, perforé ou non, permettant de faire 110 vues en 6 x 8 cm, 150 en 6 x 6, 200 en 4,5 x 6, 200 en 32 x 43 mm et 250 en 24 x 36. Il est possible d'encocher le film pour repérer les séries de photo, et de le couper pour développer la partie exposée. Les films étant livrés avec amorces de papier, le chargement et déchargement se fait en plein jour, la bobine débitrice est enfermée dans un compartiment étanche, et la partie exposée s'enroule dans une cassette s'ouvrant et se fermant avec le verrouillage du dos.
Comme sur le Mécilux, l'ouverture du dos par mégarde est impossible si le film est en place, mais reste possible en cas de nécessité.
La visée se fait par un grand cadre que l'on doit tirer et un œilleton qui se replie. Contrairement au modèle de série, il n'y a pas ici de télémètre : il manque le miroir semi-transparent et la liaison mécanique entre le palpeur de l'objectif et le petit miroir secondaire, mais l'objectif possède sa came. La mise au point par hélicoïde descend à 47 cm, et assure la correction de parallaxe par un jeu de cames.
L'armement se fait par une gâchette pivotante actionnée par le pouce gauche et le film avance de la valeur sélectionnée par le curseur réglant les volets internes permettant les différents formats.
Le compteur de vue est un palpeur qui indique le métrage de film restant à impressionner.
L'obturateur est un Synchro-Compur limité à 1/400 s. sans numéro.
Sur les photos d'époque, l'appareil est équipé d'une grosse prise flash Mécila à deux contacts, mais le support a disparu, et il n'y a aucune liaison entre les prises et l'obturateur. Il reste une griffe pour accessoires en triste état... (Cette griffe est fixée par les deux vis visibles, mais aussi par quatre autres à l'intérieur, ce qui en dit long sur le niveau de qualité de fabrication que Paul Lachaize exigeait de lui-même.)
Le bloc optique est interchangeable, s'encastrant dans son logement tandis que le verrou ouvre ou ferme un rideau pour empêcher de voiler le film. Des tests de différents objectifs ont été faits, dont un Télé-Xénar Schneider de 180 mm F : 5,5. L'objectif classique est un Mécila de 90 mm ouvert à F : 3 ou 3,5. (A noter que Prestige de la Photo indique à tort que cet appareil était pourvu de bascules et de décentrements, information que Bernard Vial a repris en partie... Mais on imagine mal comment coupler l'avance du film et l'armement de l'obturateur central avec ces dispositifs.)
Pour M. Berriot, Paul Lachaize avait tourné le bloc optique pour favoriser l'utilisation à bout de bras au dessus de la tête et adapté une "patte de mise au point". Il est probable que les aides à la visée et les indications de distance sont de la main de ce photographe lui-même, ainsi que les autres repères servant de check list visuelle..
Deux écrous de pied au pas du Congrès et deux attaches pour une bandoulière complètent l'équipement.
Le levier de mise au point rapide est une adaptation de Lachaize.
Trois quart arrière.
Face inférieure avec viseur et échelle de distances.
Objectif enlevé pour montrer le rideau protégeant le film.
Les diaphragmes 4, 8 et 16 sont repérés. Le bloc optique a été tourné de 180 degrés pour utilisation bras levé au dessus de la tête.
Mécanisme permettant l'armement de l'obturateur, et l'avance du film, avec le sélecteur de format. Le miroir secondaire du télémètre est présent, mais la liaison entre la came commandée par l'objectif et ce miroir n'a jamais été réalisé sur cet appareil.
Reconstitution du viseur sportif, de la gâchette d'armement et remise du bloc optique comme au temps du prototype.
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