Le HD-1, pour Heavy-Duty n°1 fut à son apparition en 1979 un appareil innovant. Il offrait pour la première fois l'automatisme sur un corps robuste mais léger, traité "tout temps", tout en étant automatique y compris au flash.
Sous des allures de caisson étanche se cache un appareil d'utilisation aisée, où tout est pensé pour le baroudeur (et pas seulement du dimanche). Fuji mentionne même dans la notice la façon d'utiliser la sangle et les mousquetons d'attache suivant la situation ... sportive !

Pour cela pas besoin d'une sur-couche en béton armé, c'est du "all-inclusive". L'appareil est son propre caisson en polycarbonate, très solide. Les commandes y sont surdimensionnées, au cas où vous auriez envie de troquer les palmes et le tuba pour une plate-forme pétrolière en Norvège, et les gants qui vont avec. Les angles sont gommés pour que rien n'accroche. Si vous choisissez de rester aux Bahamas (ou plus modestement au bord de la piscine municipale d'à côté), des joints apportent une bonne résistance à l'humidité. Un simple passage sous l'eau suffira même à le rincer si vous choisissez néanmoins le plongeon à Nassau.
L'objectif et la cellule,( ce qui évite que les deux ne soient pas d'accord ) sont protégés par une vitre de 4 mm. Pas de quoi à faire un remake du "Grand Bleu", mais ce n'est pas grave car, en 1979, Besson n'a pas encore appris à nager. En attendant ,les "Bronzés font du ski" et vous pourront toujours chanter " Etoile des neiges" en le secouant dans tous les sens, il ne bougera pas. Comme l'appareil décide lui-même du couple diaphragme /vitesse en fonction de la lumière ambiante, même après quinze plantés de bâtons et cinq vins chauds, la photo devrait être correcte, d'autant que l'objectif est excellent. Pas d'autofocus, donc si elle n'est pas nette, c'est de votre faute, Monsieur Dusse.

Dans le viseur, une LED rouge signalant la sous-exposition s'allume lors de la pression à mi-course du déclencheur. Un flash proposé en accessoire s’insère dans une glissière sur le côté  et se déclenche sans aucun contact au moyen d’un rayon infrarouge par le boîtier lors du déclenchement ! Peut-être faut-il voir dans ce principe de connexion l'origine du nom "Strobo" de ce flash.

Cet appareil est rencontré peu souvent sur les brocantes (et sur les sites internet). Il semble que sa carrière ait été très courte. Dès 1980, Fuji proposera le HD-S avec flash intégré et système Flashmatic réglant l’intensité du flash en fonction de la mise au point, principe innovant pour l’époque ! L'utilisateur portera donc son choix sur ce nouveau modèle encore plus facile à utiliser.

Par la suite et jusqu’en 1989, Fuji proposera le HD-R ,puis le HD-M, ce dernier étant le plus étanche à l’eau de la série.