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Minolta XG-M
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Propriété de Eric Carlhan. Photo(s) de Eric Carlhan et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2020-03-31 par Eric Borel.

Fabriqué ou assemblé en Japon de 1981 à (Postérieur à) 1984.
Rareté en France : Courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 11527

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Minolta 

Voici la présentation du XG-M, faite par Phot'Argus qui consacrait le banc d'essai de son n° 110 au XG-M :

"Quand MINOLTA nous a présenté le XG-M (ça se passait au début de 1981, cf. P.A. n° 107 page 12), notre cœur a bondi à la vue de la référence de ce nouveau boîtier. Avec un nom pareil, ce devait être un XG enfin doté de la mémorisation. Naïfs que nous sommes ! Le suffixe M signifie tout bonnement MOTOR, et non MEMORY...
Au lieu d'avoir investi dans la recherche d'un nouveau logo, dont le graphisme n'apporte aucune image de marque supplémentaire, MINOLTA aurait plus utilement dépensé ses sous dans la mise au point des quelques détails qui font défaut à ce XG-M. MINOLTA demeure l'une des très rares marques (si ce n'est la seule) à vouloir ignorer systématiquement les vertus de la mise en mémoire de l'exposition. Ses concepteurs feraient bien de faire un peu de prises de vues en automatisme de temps en temps (il est vrai que les loisirs au Japon...).
Le MINOLTA XG-M serait-il un simple remake du XG-9 auquel il succède ? Extrapolé à partir d'une base XG, il permet maintenant un pseudo-fonctionnement semi-automatique (qui faisait défaut au XG-9) ; son design est une réussite du genre ; et surtout il est motorisable à 3,5 i/s ; avec les renforcements mécaniques qui en découlent et une électronique qui a été simplifiée grâce à l'apport des tout derniers développements technologiques, il est prévu pour offrir une super-fiabilité que beaucoup peuvent lui envier
MINOLTA introduit en fait ses perfectionnements au compte-goutte, au fur et à mesure de la sortie de ses nouveaux boîtiers. Soyez-en certains, vous verrez apparaître un boîtier X à mémorisation, dans un avenir qui n'est peut-être pas si éloigné. Il pourrait même être à verres de visée interchangeables, et/ou TTL au flash : ce sont là des impératifs de marketing (lequel a ses raisons que la raison ne connaît pas...), et il faut le temps aux services du même nom pour se décider !
Au sein de la gamme des reflex MINOLTA de la série X, le XG-M constitue désormais le modèle de tête de la série XG en remplacement du XG-9 (qui sera discontinué fin 1981) et du XG-2 (discontinué depuis plus d'un an). Il est suivi par le XG-1 (modèle simplifié dont nous donnons les caractéristiques en fin de test).
Le haut de gamme de la marque est toujours tenu par le XD-7 (qui fut, rappelons-le, le premier reflex à double automatisme à être commercialisé, en octobre 1977... une date dans l'histoire de la photographie !), secondé par son cadet le XD-5, tous deux à correction "cybernétique" de l'exposition (cf. Test Phot'Argus du XD-7). Nous aurions par ailleurs mauvaise grâce d'oublier la fameuse lignée SRT-101, toujours d'actualité, dont le modèle SRT 100 X est toujours vendu malgré ses 15 ans d'existence... et pourquoi disparaîtrait-elle ? C'est la dernière survivante d'une espèce en voie de disparition : les semi-automatiques !

Le MINOLTA XG-M est un appareil :
• reflex mono-objectif, à objectif interchangeable par baïonnette MINOLTA (inchangée depuis 1959) assurant la mesure de l'exposition à pleine ouverture ;
• permettant les fonctionnements automatique, avec priorité au diaphragme à pleine ouverture et parfois diaphragme fermé, et semi-automatique simplifié, ainsi que l'exposition manuelle ;
• utilisant pour la mesure automatique ou semi-automatique à pleine ouverture les objectifs Rokkor MD (mis au point pour la série des boîtiers XD à double automatisme) ainsi que les anciens objectifs Rokkor MC et Rokkor X, et en mesure automatique ou semi-automatique à ouverture réelle les objectifs Auto Rokkor et RF Rokkor ;
• muni d'une touche de contrôle de la profondeur de champ (assurant à la fois la fermeture du diaphragme à la valeur présélectionnée et la coupure du circuit électrique de l'obturateur empêchant tout déclenchement dans cette position, système unique) ;
• à obturateur focal à rideaux textiles, offrant les vitesses d'obturation manuelles (à régulation électronique) de 1/1 000 de s à 1 s (synchronisation X au 1/60 de s), ainsi que la pose B ;
• à déclencheur électro-magnétique (verrouillable en position de sécurité par coupure de l'alimentation électrique), assurant la mise sous tension du posemètre, soit par simple effleurement de la partie supérieure sensitive du déclencheur, soit par son enfoncement partiel (lorsque que l'on porte par exemple des gants) ;
• inutilisable en l'absence de piles ou avec des piles usagées ;
• à posemètre comportant deux cellules CdS, placées de part et d'autre de l'oculaire assurant une mesure pondérée, couplé des IL 2 à 17 pour 100 ASA (avec un objectif ouvert à f/1,4 ou f/2) ;
• à miroir éclair relativement haut (valeur PO = 123 mm) à mouvement régularisé par volant inertiel ;
• à verre de visée non interchangeable, de structure spéciale MINOLTA Accut-Mat (très lumineux), muni en son centre d'un télémètre à champs croisés (coupure horizontale) et d'une couronne de microprismes ;
• à chargement rapide et enroulement inverse ;
• à test automatique électronique des piles ;
• à affichage des vitesses d'obturation dans le viseur par une rangée de 13 DEL rouges ;
• à affichage du diaphragme à la base du viseur, par lecture directe sur la bague de l'objectif ;
• à correcteur manuel volontaire d'exposition de + 2 à - 2 IL, non rappelé dans le viseur ;
• dépourvu de dispositif de mise en mémoire de l'exposition ;
• comportant un indicateur de bon chargement et de bon avancement du film ;
• motorisable par les moteurs MINOLTA Motor Drive 1 (2 ou 3,5 i/s) et Winder G (2 i/s maxi) ;
• recevant les flashes spéciaux MINOLTA Auto-électroflash de la série X à computer et récupération d'énergie, assurant grâce à un contact spécial de la griffe porte-accessoires la commutation automatique de la vitesse d'obturations sur le 1/60 de s (le 200 X pouvant suivre en manuel sur la cadence du réarmeur à 2 i/s) ;
• à dos dégondable, portant un cadre aide-mémoire (pochette d'identification) et une table de correspondances ASA/DIN (de 12 à 3 200 ASA) ;
• dépourvu d'obturateur d'oculaire incorporé, un volet externe pouvant être fixé sur la sangle étant livré avec le boîtier ;
• à levier d'armement rapide très doux, mais dépourvu de dispositif à échappement (armement impossible par petits coups) ;
• à dispositif d'affichage de la sensibilité du film de 25 à 1 600 ASA, verrouillé par tiers de valeurs (on peut en fait utiliser des sensibilités de 6 à 6 400 ASA en automatisme) ;
• à griffe porte-accessoires synchronisée, munie d'un contact spécial d'asservissement de la vitesse à la pleine charge des Auto-électroflashes MINOLTA de la série X;
• à retardateur électronique répétitif, désarmable mais non outrepassable ;
• à blocage du déclencheur en cas de surexposition ou d'action maintenue sur le testeur de profondeur de champ ;
• dont le bouchon à vis du logement des piles fait office de portoir pour faciliter l'introduction des deux piles ;
• livré avec un petit étui se fixant sur la sangle, destiné à contenir 2 piles de réserve.

À cette longue énumération, il ne manque qu'un point essentiel pour faire du XG-M un boîtier exempt de tout reproche fondamental : la mise en mémoire de l'exposition (ce qui est quasi impardonnable, nous ne le dirons jamais assez, pour une appareil automatique). Cette omission, qui n'est pas le fait du hasard, maintient le XG-M dans la lignée des boîtiers à vocation "grand public", malgré sa possibilité non négligeable de motorisation à 3,5 i/s. Il est vrai que la clientèle des "pros" est très marginale pour les constructeurs !"

Minolta XG-M



Minolta XG-M
Reproduit avec l'accord de la Photo-Librairie. Les tests complets "Phot'Argus" peuvent être trouvés à la Photo-Librairie
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1928 : M. Kazuo Tashima aurait pu être industriel du tissu, comme son père, ou fabricant d'armes (c'était très à la mode, à cette époque...). Mais lors d'un voyage en Europe, et notamment en France, une visite des usines S.O.M va changer cette destinée : M. Tashima va fonder, le 11 novembre 1928, la Nishi Doku Shashinki Shoten, ou de façon beaucoup plus claire le Magasin Nippo-Germanique d'Appareils Photographiques, Nishi Doku PHoto COmpany sur le logo de cette époque. Cette enseigne deviendra, bien plus tard, Minolta !

Au fait, pourquoi "Nippo-Germanique" ?
N'ayant pas de connaissance particulière dans le domaine de l'optique ou de la photo, Kasuo Tashima s'est associé avec un ingénieur et un opticien allemands, Billy Neumann et Willy Heilemann. La première usine est implantée à Mukogawa (entre Osaka et Kobe), et le premier appareil fabriqué sera la Nifcarette A (4 x 6,5 cm), fortement inspirée, il faut le dire, par la Rollette Krauss. Bien sûr, à cette époque, Minolta ne fabrique pas encore d'objectifs, ni d'obturateurs, qui seront donc importés d'Allemagne.

En mars 1929, les premiers appareils sortent : d'emblée sera proposé un choix de plusieurs objectifs et obturateurs.

Entre 1929 et 1931 plusieurs chambres à plaques ou pack-film viendront enrichir le catalogue, toutes très bien construites. Mais les débuts sont difficiles et la période troublée au niveau mondial, ce qui ne décourage pas Mr Tashima, sûr de ses produits.

1931 : un changement de constitution juridique de l'entreprise implique un changement de nom, qui devient Molta Goshi Kaisha. Molta est une sorte d'acronyme : Mecanismus Optik und Linsen von Tashima. Le reste est un terme juridique japonais désignant une société en commandite.

Entre 1931 et 1932, les deux associés allemands quittent la société, et fonderont la leur propre : Neumann & Heilemann Co. , qui aura une courte vie (dissolution en 1937).

1932 : Cette année-là sort le premier appareil utilisant le nom de Minolta : le Semi-Minolta. On connaît deux explications à ce mot "Minolta" :
– ce serait un acronyme de Mechanismus Instrumenten Optik und Linsen von Tashima.
– Ça pourrait aussi venir du japonais "Minoru Ta", le champ de riz qui mûrit. Sans doute les deux sens ont leur importance, un acronyme étant souvent choisi parce qu'il a aussi une signification propre.

Peu de temps après le lancement du Semi-Minolta I, le logo MTS fait son apparition, embouti sur l'articulation intermédiaire des ciseaux. Une version rectangulaire se rencontre sur la cuirette.Là encore, une explication est nécessaire : le "M" pour Minolta ou Molta, le "T" et le "S" sans doute pour TaShima, à moins que Kazuo n'ait été épris d'une sémillante Sachi ou Sarina ? Nous ne savons malheureusement pas comment se prénommait Mme Tashima ! Le "M" est assez discret, se confondant presque avec un cercle entourant le monogramme entrelacé, mais une pointe rentrante au milieu de la partie supérieure évoque bien la jambe intermédiaire de la lettre.

1934 : Un appareil atypique, le Minolta Best (ou Vest) va changer la destinée de l'entreprise. Sa construction, presque exclusivement en bakélite, y compris le soufflet, en fait un appareil à meilleur prix que ceux de la concurrence. Son succès mondial va permettre la construction d'une nouvelle usine à Sakaï, destinée à la production d'objectifs.

1935 : L'Auto-Minolta sera le premier appareil japonais équipé d'un télémètre couplé, un avantage pour les photographes de presse à qui s'adresse ce klapp.


1936 : Création de la Nippon Kogaku Kikai Kenkyujo à Amagasaki, qui sera vite englobée dans la Molta Company. Il s'agissait d'un institut de recherche opto-mécanique.


1937: Nouveau changement de nom, Molta devient Chiyoda Kogaku Seiko Kabushiki Kaisha, Chiyoko de son petit nom ou encore C.K.S, Société Anonyme Industrielle de Précision et d'Optique de Chiyoda. Ce dernier terme ici ne désigne pas un quartier de Tokyo, mais regroupe deux idéogrammes signifiant "1000 générations" et un autre correspondant au début de "Tashima", véhiculant l'idée que cette entreprise serait quasi éternelle. Nous savons malheureusement aujourd'hui qu'il n'en sera rien... C'est aussi en 1937 que des accords d'exclusivité sont passés avec Asanuma Shokai, un grand distributeur de matériel photographique.


1939 : Une nouvelle usine est implantée à Komatsu, produisant les machines-outil nécessaires à l'entreprise, qui passe sous contrôle militaire pour cause de guerre ! La production en ces périodes troublées concerne l'optique militaire : jumelles, périscopes, systèmes de visée, photographie aérienne...


1941 : Au milieu de différents modèles ou prototypes de TLR militaires, dont certains à objectif interchangeable, sort quand même un appareil à usage civil : le Minoltaflex Automat. Une cinquième usine, réclamée par les autorités militaires, va être implantée à Itami, mais elle ne sera opérationnelle que deux ans plus tard.

1943 : Ironie du sort, Chiyoko rachète, à Nishinomiya, l'ancienne usine de Neumann & Heilemann, ses premiers associés passés à la concurrence !

1946 : L'entreprise est libérée de la tutelle militaire, mais il ne reste plus que trois usines : Sakai, Itami et Nishinomiya. C'est dans ces conditions que sort sur le marché le Semi-Minolta III, une évolution du Semi II de 1937. A la fin de l'année, une quatrième usine à Toyokawa vient renforcer l'outil de production.

1947 marque une nouvelle impulsion : le format 35 mm est à la mode ! Plus exactement, l'utilisation de film 120 étant interdite pour des raisons d'économie, le "petit format" s'impose alors. Ainsi naît le Minolta 35, particulièrement économique puisque faisant 40 photos sur une pellicule de 36 poses !

En 1950 arrive un appareil encore plus économique, utilisant du film 16 mm : le Konan 16, ancêtre de la lignée des Minolta 16. Mais c'est aussi le retour de la bobine 120 avec le Minoltaflex II, puis IIb et III, destinés aux nombreux journalistes venus du monde entier pour couvrir la guerre de Corée.

1958 : Le tout premier reflex de la firme, le SR-2, n'est que le premier de toute une lignée de SR puis SRT, qui survivra jusque vers les années '80 ! Une fantastique réussite.

1959 : Un petit bijou voit le jour : le Miniflex, un TLR miniature sur film 127. C'est aussi la création de la première filiale, nommée Minolta Corporation, aux états unis d'Amérique s'il vous plaît !

1960 : un record du monde est établi. 1/3000 ème de seconde avec un obturateur central. On pensait que le V2 était indépassable, on s'était trompé : le Minolta V3 est là pour le prouver...

1962 : depuis longtemps, l'entreprise n'avait pas changé de nom... Cette fois-ci "Minolta", qui n'était qu'une marque commerciale, devient la raison sociale, à partir de juillet. Longue vie à la Minolta Camera K. K. ou Minolta Camera Co. Ltd. Le logo représentant un prisme et une lentille vus en coupe ne porte plus inscrit "Chiyoko" au centre, qui est remplacé par le nouveau nom de la société. De ce fait, certains appareils plus anciens dont la production s'est poursuivie après cette date peuvent se rencontrer avec l'ancien logo, ou le nouveau. C'est le cas notamment pour les Minoltacord. De même, la gravure Chiyoda Kogaku ou C.K.S est remplacée par "Minolta Camera Co Ltd" sur les SR-1 et SR-7. Ce dernier appareil fut d'ailleurs le premier SLR 24 x 36 à être équipé d'une cellule incorporée.

1964 : Minolta avait déjà produit des posemètres, mais uniquement destinés à un appareil précis, ou bien interne dans le cas du SR-7. Cette année-là, la première cellule à main Minolta sort sur le marché : le View Meter 9, qui visait une clientèle professionnelle.

1966 : Personne ne le sait encore, mais le SRT 101 restera un appareil mythique, peut-être la plus grosse production de l'entreprise. Cette série et ses nombreux dérivés se maintiendra jusqu'au début des années '80, totalisant presque 5 700 000 exemplaires.

1970 : Proche du SRT 101 dans sa conception, le SR-M vise une clientèle professionnelle en proposant un boîtier renforcé avec entraînement par moteur. Si le succès escompté n'a pas eu lieu, le SR-M reste aujourd'hui une pièce de choix pour le collectionneur.

1972 : C'est le début de la collaboration entre Minolta et Leitz, qui aboutira à la mise sur le marché en 1973 du Leitz-Minolta CL, les deux dernières lettres pour Compact Leica !. On l'a vu, Minolta cherche à conquérir une clientèle de photographes professionnels : le SR-M aura été un échec, les X1 / XK / XM qui sortiront cette année-là auront un peu plus de chance, sans pour autant faire de l'ombre aux ténors du secteur.

1974 : La collaboration avec Leitz se poursuit qui engendrera deux nouveaux bébés : le XE / XE-1 / XE-7 chez Minolta, et plus tard chez Leitz le Leica R3 (1977), des appareils qui ne sont pas identiques, mais ils ont en commun de nombreux éléments. 1975 : Enfin une filiale française ! Minolta France S.A s'installe à Rueil-Malmaison et devient l'importateur exclusif, à la suite de Photo-3M.

1976 : Dérivé du X-1, le X-1 Motor (XM ou XK Motor selon les zones) sera proposé aux professionnels. Bien que d'une diffusion plus large que celle du SR-M, le précédent reflex motorisé, le X-1 Motor n'aura pas le succès commercial escompté. Ce sera la dernière tentative de rallier une partie de la clientèle professionnelle. Désormais la firme se concentrera sur le marché amateur, voire amateur exigeant, et il y aura encore quelques belles surprises...

1977 : On parlait de surprises... sur la lancée de la coopération avec Leitz sort le XD-7, reprenant l'obturateur du XE, mais qui sera le premier SLR 35 mm multi-modes : priorité à l'ouverture, priorité à la vitesse ou manuel. Cette performance est rendue possible par l'ajout d'un ergot supplémentaire sur les objectifs (monture MD), mais les anciens (monture SR et MC) sont toujours utilisables sauf en priorité vitesse. Ce même XD-7 servira de base à Leitz pour le Leica R4 qui sortira en 1980.

1979 : Minolta a 50 ans ! Une série spéciale de XD / XD-7 / XD-11, gravés ou sérigraphiés "50 anniversary" est proposée (moins de 2000 exemplaires pour le monde entier). Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront que la firme avait été crée en 1928, mais la célébration commémorait le premier appareil fabriqué, en 1929.

1981 : Un nouveau logo fait son apparition, destiné à une identification claire de la marque et des produits Minolta. L'affaire est sérieuse, un comité de sélection a été mis en place qui étudie depuis plusieurs années les propositions. Une histoire de pipe aura été décisive ! Quand Saul Bass, le concepteur du logo qui sera finalement retenu, est confronté au fameux comité, il est accueilli très froidement. Il commence par faire remarquer que le nom "Minolta" est parfaitement symétrique, articulé autour d'un "O", et il précise que ce "O" est la place idéale pour un symbole. A ce moment, il s'empare de la pipe de son associé, Herb Yager, une Dunhill. Cette pipe comporte juste un point blanc sur le tuyau, suffisant pour que les connaisseurs identifient la marque. Avec la pipe à la main, il s'adresse alors à Kazuo Tashima, le fondateur de la marque, alors à la retraite mais encore influent : "voici ce dont vous avez besoin : un point magique ! Ce fut suffisant pour susciter la curiosité et l'intérêt , et Saul Bass finalisera le projet : le "point magique" sera un globe bleu séparé par 4 lignes claires entre les tropiques. Parmi les premiers appareils à arborer ce nouveau logo, citons le Minolta CLE, premier télémétrique à objectif interchangeable à bénéficier de la mesure TTL directement sur le rideau ou le plan du film en cours d'exposition (OTF), ou encore le X-700, premier appareil de la marque entièrement automatique au sens moderne du terme.

1982 : Il vaudrait mieux passer sous silence la sortie cette année-là de la série des Disc 5 et Disc 7... le support Disc connaîtra un cuisant échec.

1985 : Quelques années de calme auront été nécessaires à l'élaboration du Minolta 7000, premier boîtier autofocus de la marque. Il y a bien eu un hybride en 1983, le X-600, un appareil à mise au point assistée, mais ce dernier est passé relativement inaperçu : sa diffusion uniquement au japon y a sans doute contribué. Le 7000 introduit une rupture radicale : la baïonnette de montage des objectifs est totalement remaniée, rendant incompatibles tous les précédents de type SR, MC ou MD. A partir de cette date il y a les Minolta à mise au point manuelle, et les autofocus, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore. Dans tous les cas, ce fut un succès et le Minolta 7000 restera un appareil mythique. Très vite il sera rejoint par le Minolta 9000, aux performances améliorées.

1988 : Une évolution des précédents sera le Dynax 7000i, cette dernière lettre pour "intelligence"... L'électronique s'insinue partout et gère tous les paramètres : autofocus, mesure de la lumière, flash, et différents modes "résultats" sont accessibles en insérant des micro-cartes dans l'appareil.

1990 : Au beau milieu de reflex et d'une multitude de compacts, tous autofocus, se loge un intrus : le X-300s ! Un appareil à MISE AU POINT MANUELLE... le retour à la barbarie... au moyen-âge ! Ce sera un succès jusqu'en 2003 !

1992 : Coup dur pour la firme, Honeywell obtient de la justice 125 000 000 de dollars, en dédommagement de l'utilisation par Minolta de certains brevets, concernant l'autofocus et lui appartenant. Ajouté à cela, le marché de la photo connaît un certain marasme, et le Japon traverse une récession prolongée : la période est plutôt morose.

1994 : Le nom de la société est... raccourci ! Nous connaissions la Minolta Camera Co Ltd., il y a maintenant la Minolta Co Ltd. Ça sent le roussi...

1995 : Minolta fait son entrée dans le monde numérique, avec le RD-175, une usine à gaz pesant plus d'un kilo sans objectif et produisant des images de 1,8 mégapixels. Ce monstre utilisait les objectifs en monture Minolta-A. Signalons aussi le Dynax 600si Classic, un reflex AF d'allure traditionnelle mais avec tout le confort moderne.

1996 : Le format APS fait son entrée, censé enterrer le bon vieux 135... Minolta va proposer le Vectis S-1, le seul appareil à exploiter la totalité des fonctions de ce nouveau format. Il utilise une nouvelle baïonnette (monture V) pour laquelle seront crées 8 objectifs. Mais ce format va décevoir et finira par disparaître en 2011. Parmi les petites surprises que peut encore nous faire Minolta, se trouve le TC-1, un ultra compact au format 24 x 36 mm dont l'objectif, à focale fixe, est reconnu comme excellent.

1998 : A la Photokina est dévoilé le Dynax 9, un concentré de technologie et de savoirfaire de l'entreprise. Mais malheureusement, c'est aussi le chant du cygne de la photo argentique. L'autre présentation à la Photokina annonce justement l'arrivée en force du numérique : le RD-3000, produisant 2,7 mégapixels et utilisant tous les objectifs Vectis, plus un 17 mm spécialement prévu pour lui.

2003 : Pour des raisons stratégiques et financières, Minolta et Konica fusionnent, regroupant leurs deux noms et modifiant légèrement le logo de Minolta. Konica-Minolta sortira encore le 7D, appareil numérique comme il se doit. Mais les jours sont comptés, et l'entreprise revendra finalement la division photo à Sony en 2006. Fin de l'histoire pour nous puisque Minolta disparaît de l'univers photo, hormis les copieurs.





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