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Minolta CLE
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Propriété de JPG. Photo(s) de JPG et texte de JPG. Dernière modification le 2013-04-13 par Francois Landais.

Fabriqué ou assemblé en Japon de 1980 à 1985.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 11542

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Minolta 

Le Minolta CLE, prend la suite du Minolta CL, avec un « E », comme électronique…
En effet, nous sommes alors en 1980 et Minolta, libre du cahier des charges de Leitz, va faire du CLE un boîtier moderne, sinon révolutionnaire. Une équipe de jeunes ingénieurs est  chargée du projet. Elle gardera au CLE les qualités indéniables du Leica CL, en tendant à le faire évoluer vers la perfection. Pari gagné ! Contrairement à ce qui est souvent pensé, à part la baïonnette M, tout est nouveau sur ce boîtier. Même le châssis est complètement différent et même, un peu plus long. Environ 34.000 boîtiers seront commercialisés.

Il s’agit donc, d’un 35mm télémétrique, automatique à priorité à l’ouverture, débrayable en manuel,  pour format 24x36mmTTL au flash au 1/60ème de seconde -  compact  – 490 grammes avec son 40mm - et à objectifs interchangeables à baïonnette M. 
 


  • Optiques : Il reprend les mêmes focales  que le CL : Rokkor 2 / 40mm et 4 / 90mm – voir la présentation du CL où ces optiques sont détaillées - auxquelles a été ajouté un superbe 2,8 / 28mm.
  • Visée : Pour une raison que j’ignore, la luminosité de ce viseur est bien meilleure que celle de CL. Elle est vraiment prodigieuse. Elle possède en permanence 2 cadres collimatés à correction automatique de parallaxe. Le cadre couvrant 80% du viseur, soit le 28mm, qui est permanent et le cadre dédié au montage de chaque optique : 40 mm ou 90 mm. L’image télémétrique est de belle taille et très contrastée. Elle est un peu plus étroite, mais aussi plus large que celle du CL. A gauche du viseur, un ruban de 10 diodes indique les vitesses choisies par l’appareil. Lorsque 2 diodes s’allument côte à côte, il s’agit d’une vitesse intermédiaire. Ces diodes s’allument par un simple effleurement du doigt sur le déclencheur électromagnétique. 
  • Cellule : La mesure de la lumière est d’une grande sophistication pour l’époque. Pour la première fois, Minolta utilise ses brevets liés à la lecture de la lumière directement sur le film. La cellule ne mesure pas comme tous les autres appareils, la lumière pénétrant au travers de l’objectif, mais le lumière réfléchie sur le rideau ou sur le film. Avec cette technique, la cellule fait sa mesure en temps réel, ce qui est révolutionnaire. En fait cette innovation permet à la cellule de prendre en compte les variations de lumière pendant le temps d’exposition ! La précision de sa cellule est extraordinaire. Elle avait, en son temps eu les éloges de Chasseur d’Image, pourtant peu enclin, d’habitude, à vanter les mérites de la visée télémétrique. C’est une cellule au silicium, grande première chez Minolta. Elle fonctionne de IL3 à 18.
  • Flash : Avec son flash dédié, puis ceux dédiés aux reflex TTL, l’appareil expose au flash en automatique TTL. En plus du contact central classique, nous trouvons deux autres contacts latéraux. Celui de gauche permet la synchro, alors que celui de droite est révolutionnaire. Il  permet de couper l’éclair du flash quand la cellule, lisant sur le film, le commande.
  • Exposition et obturateur :  Comme vu plus haut, le cellule du CLE est tournée vers le rideau. Lorsqu’on effleure le déclencheur ( mise en mémoire de l’exposition ) la cellule va faire une première mesure sur le rideau qui est alvéolé de noir et de blanc. Une sorte de rideau Dalmatien…L’obturateur électronique, commandé par la cellule, va ajuster l’ouverture du rideau jusqu’à une exposition parfaite, même si la lumière varie durant l’exposition. La précision de l’exposition est vraiment diabolique, surtout pour 1980 ! Il fonctionne en automatique de ½ sec à f/2,0 au 1/1000ème à f/16. Les films peuvent être de 25 à 1600 ASA. Il possède une correction d’exposition de + ou – 2IL. Il est dommage qu’un mode semi-automatique n’ait pas été gardé.
  • Divers : Piloté intégralement par l’électronique, il ne fonctionne qu’avec ses 2 piles EPX76, situées dans une trappe sur la semelle. Un retardateur électronique, dont l’activité est visualisée par une grosses diode, est présent à droite de l’optique. Cette diode fait aussi fonction de témoin de piles lorsqu’on actionne le testeur situé sur la semelle. Le retardateur est mis en fonction en positionnant un curseur à 3 positions, en haut. Le curseur positionné au milieu coupe l’alimentation de l’appareil, alors qu’il ouvre l’alimentation, positionné au niveau bas. Les attaches de courroie sont classiques, de part et d’autre du boîtier.


J’utilise régulièrement cet appareil avec beaucoup de plaisir, en particulier pour la diapo.
Il réalise  des photos parfaitement exposées, même dans des conditions difficiles, et surtout parfaitement piquées, que ce soit avec le 40 ou le 90mm.
Le Rokkor 40mm est aussi bon que le Summicron C
Je ne possède pas le 28mm, mais l’utilise parfois avec un Serenar de 28mm, Canon.
Je ne possède pas, non plus, le flash dédié d’origine. J’ai fait, toutefois, de nombreux clichés avec des flash TTL Minolta > en particulier les PX dédiés au X700. Tout est bon !! On se sent le roi du Fill In.

Cet appareil est beaucoup plus rare que le CL, donc plus difficile à trouver et aussi plus cher. Pour les amateurs : en trouver un en parfait état, en s’assurant que le circuit électronique fonctionne parfaitement.

La production a commencé par le n° 1000000. Cet exemplaire porte le n° 1016699
Le 40mm : 2120427 et le 90mm : 2013637
 

Minolta CLE



Minolta CLE

Minolta CLE

Minolta CLE

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1928 : M. Kazuo Tashima aurait pu être industriel du tissu, comme son père, ou fabricant d'armes (c'était très à la mode, à cette époque...). Mais lors d'un voyage en Europe, et notamment en France, une visite des usines S.O.M va changer cette destinée : M. Tashima va fonder, le 11 novembre 1928, la Nishi Doku Shashinki Shoten, ou de façon beaucoup plus claire le Magasin Nippo-Germanique d'Appareils Photographiques, Nishi Doku PHoto COmpany sur le logo de cette époque. Cette enseigne deviendra, bien plus tard, Minolta !

Au fait, pourquoi "Nippo-Germanique" ?
N'ayant pas de connaissance particulière dans le domaine de l'optique ou de la photo, Kasuo Tashima s'est associé avec un ingénieur et un opticien allemands, Billy Neumann et Willy Heilemann. La première usine est implantée à Mukogawa (entre Osaka et Kobe), et le premier appareil fabriqué sera la Nifcarette A (4 x 6,5 cm), fortement inspirée, il faut le dire, par la Rollette Krauss. Bien sûr, à cette époque, Minolta ne fabrique pas encore d'objectifs, ni d'obturateurs, qui seront donc importés d'Allemagne.

En mars 1929, les premiers appareils sortent : d'emblée sera proposé un choix de plusieurs objectifs et obturateurs.

Entre 1929 et 1931 plusieurs chambres à plaques ou pack-film viendront enrichir le catalogue, toutes très bien construites. Mais les débuts sont difficiles et la période troublée au niveau mondial, ce qui ne décourage pas Mr Tashima, sûr de ses produits.

1931 : un changement de constitution juridique de l'entreprise implique un changement de nom, qui devient Molta Goshi Kaisha. Molta est une sorte d'acronyme : Mecanismus Optik und Linsen von Tashima. Le reste est un terme juridique japonais désignant une société en commandite.

Entre 1931 et 1932, les deux associés allemands quittent la société, et fonderont la leur propre : Neumann & Heilemann Co. , qui aura une courte vie (dissolution en 1937).

1932 : Cette année-là sort le premier appareil utilisant le nom de Minolta : le Semi-Minolta. On connaît deux explications à ce mot "Minolta" :
– ce serait un acronyme de Mechanismus Instrumenten Optik und Linsen von Tashima.
– Ça pourrait aussi venir du japonais "Minoru Ta", le champ de riz qui mûrit. Sans doute les deux sens ont leur importance, un acronyme étant souvent choisi parce qu'il a aussi une signification propre.

Peu de temps après le lancement du Semi-Minolta I, le logo MTS fait son apparition, embouti sur l'articulation intermédiaire des ciseaux. Une version rectangulaire se rencontre sur la cuirette.Là encore, une explication est nécessaire : le "M" pour Minolta ou Molta, le "T" et le "S" sans doute pour TaShima, à moins que Kazuo n'ait été épris d'une sémillante Sachi ou Sarina ? Nous ne savons malheureusement pas comment se prénommait Mme Tashima ! Le "M" est assez discret, se confondant presque avec un cercle entourant le monogramme entrelacé, mais une pointe rentrante au milieu de la partie supérieure évoque bien la jambe intermédiaire de la lettre.

1934 : Un appareil atypique, le Minolta Best (ou Vest) va changer la destinée de l'entreprise. Sa construction, presque exclusivement en bakélite, y compris le soufflet, en fait un appareil à meilleur prix que ceux de la concurrence. Son succès mondial va permettre la construction d'une nouvelle usine à Sakaï, destinée à la production d'objectifs.

1935 : L'Auto-Minolta sera le premier appareil japonais équipé d'un télémètre couplé, un avantage pour les photographes de presse à qui s'adresse ce klapp.


1936 : Création de la Nippon Kogaku Kikai Kenkyujo à Amagasaki, qui sera vite englobée dans la Molta Company. Il s'agissait d'un institut de recherche opto-mécanique.


1937: Nouveau changement de nom, Molta devient Chiyoda Kogaku Seiko Kabushiki Kaisha, Chiyoko de son petit nom ou encore C.K.S, Société Anonyme Industrielle de Précision et d'Optique de Chiyoda. Ce dernier terme ici ne désigne pas un quartier de Tokyo, mais regroupe deux idéogrammes signifiant "1000 générations" et un autre correspondant au début de "Tashima", véhiculant l'idée que cette entreprise serait quasi éternelle. Nous savons malheureusement aujourd'hui qu'il n'en sera rien... C'est aussi en 1937 que des accords d'exclusivité sont passés avec Asanuma Shokai, un grand distributeur de matériel photographique.


1939 : Une nouvelle usine est implantée à Komatsu, produisant les machines-outil nécessaires à l'entreprise, qui passe sous contrôle militaire pour cause de guerre ! La production en ces périodes troublées concerne l'optique militaire : jumelles, périscopes, systèmes de visée, photographie aérienne...


1941 : Au milieu de différents modèles ou prototypes de TLR militaires, dont certains à objectif interchangeable, sort quand même un appareil à usage civil : le Minoltaflex Automat. Une cinquième usine, réclamée par les autorités militaires, va être implantée à Itami, mais elle ne sera opérationnelle que deux ans plus tard.

1943 : Ironie du sort, Chiyoko rachète, à Nishinomiya, l'ancienne usine de Neumann & Heilemann, ses premiers associés passés à la concurrence !

1946 : L'entreprise est libérée de la tutelle militaire, mais il ne reste plus que trois usines : Sakai, Itami et Nishinomiya. C'est dans ces conditions que sort sur le marché le Semi-Minolta III, une évolution du Semi II de 1937. A la fin de l'année, une quatrième usine à Toyokawa vient renforcer l'outil de production.

1947 marque une nouvelle impulsion : le format 35 mm est à la mode ! Plus exactement, l'utilisation de film 120 étant interdite pour des raisons d'économie, le "petit format" s'impose alors. Ainsi naît le Minolta 35, particulièrement économique puisque faisant 40 photos sur une pellicule de 36 poses !

En 1950 arrive un appareil encore plus économique, utilisant du film 16 mm : le Konan 16, ancêtre de la lignée des Minolta 16. Mais c'est aussi le retour de la bobine 120 avec le Minoltaflex II, puis IIb et III, destinés aux nombreux journalistes venus du monde entier pour couvrir la guerre de Corée.

1958 : Le tout premier reflex de la firme, le SR-2, n'est que le premier de toute une lignée de SR puis SRT, qui survivra jusque vers les années '80 ! Une fantastique réussite.

1959 : Un petit bijou voit le jour : le Miniflex, un TLR miniature sur film 127. C'est aussi la création de la première filiale, nommée Minolta Corporation, aux états unis d'Amérique s'il vous plaît !

1960 : un record du monde est établi. 1/3000 ème de seconde avec un obturateur central. On pensait que le V2 était indépassable, on s'était trompé : le Minolta V3 est là pour le prouver...

1962 : depuis longtemps, l'entreprise n'avait pas changé de nom... Cette fois-ci "Minolta", qui n'était qu'une marque commerciale, devient la raison sociale, à partir de juillet. Longue vie à la Minolta Camera K. K. ou Minolta Camera Co. Ltd. Le logo représentant un prisme et une lentille vus en coupe ne porte plus inscrit "Chiyoko" au centre, qui est remplacé par le nouveau nom de la société. De ce fait, certains appareils plus anciens dont la production s'est poursuivie après cette date peuvent se rencontrer avec l'ancien logo, ou le nouveau. C'est le cas notamment pour les Minoltacord. De même, la gravure Chiyoda Kogaku ou C.K.S est remplacée par "Minolta Camera Co Ltd" sur les SR-1 et SR-7. Ce dernier appareil fut d'ailleurs le premier SLR 24 x 36 à être équipé d'une cellule incorporée.

1964 : Minolta avait déjà produit des posemètres, mais uniquement destinés à un appareil précis, ou bien interne dans le cas du SR-7. Cette année-là, la première cellule à main Minolta sort sur le marché : le View Meter 9, qui visait une clientèle professionnelle.

1966 : Personne ne le sait encore, mais le SRT 101 restera un appareil mythique, peut-être la plus grosse production de l'entreprise. Cette série et ses nombreux dérivés se maintiendra jusqu'au début des années '80, totalisant presque 5 700 000 exemplaires.

1970 : Proche du SRT 101 dans sa conception, le SR-M vise une clientèle professionnelle en proposant un boîtier renforcé avec entraînement par moteur. Si le succès escompté n'a pas eu lieu, le SR-M reste aujourd'hui une pièce de choix pour le collectionneur.

1972 : C'est le début de la collaboration entre Minolta et Leitz, qui aboutira à la mise sur le marché en 1973 du Leitz-Minolta CL, les deux dernières lettres pour Compact Leica !. On l'a vu, Minolta cherche à conquérir une clientèle de photographes professionnels : le SR-M aura été un échec, les X1 / XK / XM qui sortiront cette année-là auront un peu plus de chance, sans pour autant faire de l'ombre aux ténors du secteur.

1974 : La collaboration avec Leitz se poursuit qui engendrera deux nouveaux bébés : le XE / XE-1 / XE-7 chez Minolta, et plus tard chez Leitz le Leica R3 (1977), des appareils qui ne sont pas identiques, mais ils ont en commun de nombreux éléments. 1975 : Enfin une filiale française ! Minolta France S.A s'installe à Rueil-Malmaison et devient l'importateur exclusif, à la suite de Photo-3M.

1976 : Dérivé du X-1, le X-1 Motor (XM ou XK Motor selon les zones) sera proposé aux professionnels. Bien que d'une diffusion plus large que celle du SR-M, le précédent reflex motorisé, le X-1 Motor n'aura pas le succès commercial escompté. Ce sera la dernière tentative de rallier une partie de la clientèle professionnelle. Désormais la firme se concentrera sur le marché amateur, voire amateur exigeant, et il y aura encore quelques belles surprises...

1977 : On parlait de surprises... sur la lancée de la coopération avec Leitz sort le XD-7, reprenant l'obturateur du XE, mais qui sera le premier SLR 35 mm multi-modes : priorité à l'ouverture, priorité à la vitesse ou manuel. Cette performance est rendue possible par l'ajout d'un ergot supplémentaire sur les objectifs (monture MD), mais les anciens (monture SR et MC) sont toujours utilisables sauf en priorité vitesse. Ce même XD-7 servira de base à Leitz pour le Leica R4 qui sortira en 1980.

1979 : Minolta a 50 ans ! Une série spéciale de XD / XD-7 / XD-11, gravés ou sérigraphiés "50 anniversary" est proposée (moins de 2000 exemplaires pour le monde entier). Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront que la firme avait été crée en 1928, mais la célébration commémorait le premier appareil fabriqué, en 1929.

1981 : Un nouveau logo fait son apparition, destiné à une identification claire de la marque et des produits Minolta. L'affaire est sérieuse, un comité de sélection a été mis en place qui étudie depuis plusieurs années les propositions. Une histoire de pipe aura été décisive ! Quand Saul Bass, le concepteur du logo qui sera finalement retenu, est confronté au fameux comité, il est accueilli très froidement. Il commence par faire remarquer que le nom "Minolta" est parfaitement symétrique, articulé autour d'un "O", et il précise que ce "O" est la place idéale pour un symbole. A ce moment, il s'empare de la pipe de son associé, Herb Yager, une Dunhill. Cette pipe comporte juste un point blanc sur le tuyau, suffisant pour que les connaisseurs identifient la marque. Avec la pipe à la main, il s'adresse alors à Kazuo Tashima, le fondateur de la marque, alors à la retraite mais encore influent : "voici ce dont vous avez besoin : un point magique ! Ce fut suffisant pour susciter la curiosité et l'intérêt , et Saul Bass finalisera le projet : le "point magique" sera un globe bleu séparé par 4 lignes claires entre les tropiques. Parmi les premiers appareils à arborer ce nouveau logo, citons le Minolta CLE, premier télémétrique à objectif interchangeable à bénéficier de la mesure TTL directement sur le rideau ou le plan du film en cours d'exposition (OTF), ou encore le X-700, premier appareil de la marque entièrement automatique au sens moderne du terme.

1982 : Il vaudrait mieux passer sous silence la sortie cette année-là de la série des Disc 5 et Disc 7... le support Disc connaîtra un cuisant échec.

1985 : Quelques années de calme auront été nécessaires à l'élaboration du Minolta 7000, premier boîtier autofocus de la marque. Il y a bien eu un hybride en 1983, le X-600, un appareil à mise au point assistée, mais ce dernier est passé relativement inaperçu : sa diffusion uniquement au japon y a sans doute contribué. Le 7000 introduit une rupture radicale : la baïonnette de montage des objectifs est totalement remaniée, rendant incompatibles tous les précédents de type SR, MC ou MD. A partir de cette date il y a les Minolta à mise au point manuelle, et les autofocus, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore. Dans tous les cas, ce fut un succès et le Minolta 7000 restera un appareil mythique. Très vite il sera rejoint par le Minolta 9000, aux performances améliorées.

1988 : Une évolution des précédents sera le Dynax 7000i, cette dernière lettre pour "intelligence"... L'électronique s'insinue partout et gère tous les paramètres : autofocus, mesure de la lumière, flash, et différents modes "résultats" sont accessibles en insérant des micro-cartes dans l'appareil.

1990 : Au beau milieu de reflex et d'une multitude de compacts, tous autofocus, se loge un intrus : le X-300s ! Un appareil à MISE AU POINT MANUELLE... le retour à la barbarie... au moyen-âge ! Ce sera un succès jusqu'en 2003 !

1992 : Coup dur pour la firme, Honeywell obtient de la justice 125 000 000 de dollars, en dédommagement de l'utilisation par Minolta de certains brevets, concernant l'autofocus et lui appartenant. Ajouté à cela, le marché de la photo connaît un certain marasme, et le Japon traverse une récession prolongée : la période est plutôt morose.

1994 : Le nom de la société est... raccourci ! Nous connaissions la Minolta Camera Co Ltd., il y a maintenant la Minolta Co Ltd. Ça sent le roussi...

1995 : Minolta fait son entrée dans le monde numérique, avec le RD-175, une usine à gaz pesant plus d'un kilo sans objectif et produisant des images de 1,8 mégapixels. Ce monstre utilisait les objectifs en monture Minolta-A. Signalons aussi le Dynax 600si Classic, un reflex AF d'allure traditionnelle mais avec tout le confort moderne.

1996 : Le format APS fait son entrée, censé enterrer le bon vieux 135... Minolta va proposer le Vectis S-1, le seul appareil à exploiter la totalité des fonctions de ce nouveau format. Il utilise une nouvelle baïonnette (monture V) pour laquelle seront crées 8 objectifs. Mais ce format va décevoir et finira par disparaître en 2011. Parmi les petites surprises que peut encore nous faire Minolta, se trouve le TC-1, un ultra compact au format 24 x 36 mm dont l'objectif, à focale fixe, est reconnu comme excellent.

1998 : A la Photokina est dévoilé le Dynax 9, un concentré de technologie et de savoirfaire de l'entreprise. Mais malheureusement, c'est aussi le chant du cygne de la photo argentique. L'autre présentation à la Photokina annonce justement l'arrivée en force du numérique : le RD-3000, produisant 2,7 mégapixels et utilisant tous les objectifs Vectis, plus un 17 mm spécialement prévu pour lui.

2003 : Pour des raisons stratégiques et financières, Minolta et Konica fusionnent, regroupant leurs deux noms et modifiant légèrement le logo de Minolta. Konica-Minolta sortira encore le 7D, appareil numérique comme il se doit. Mais les jours sont comptés, et l'entreprise revendra finalement la division photo à Sony en 2006. Fin de l'histoire pour nous puisque Minolta disparaît de l'univers photo, hormis les copieurs.





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