BREAKING NEWSQuel est le fabricant de ce l... par Jose PP | Foire à la photo de allauch ... par Jean-Pierre Fantone | [dunmore] folding objectif wed par Sylvain Halgand | Question sur le zenit automat par Sylvain Halgand | Présentation philippefrommars par Jacques Bratieres | Td2024-04 par guy lord | Présentation de richard par Jacques Bratieres | Nanars par Dominique |
Mackenstein Compact-Camera
English version English version
Propriété de -. Photo(s) de - et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2019-01-27 par Michel Rochevalier.

Fabriqué ou assemblé en France de 1895 à 1895.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 7010

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Mackenstein 

Cet appareil a été présenté à la SFP lors de la séance du 3 mai 1895, avec un compte-rendu très succinct paru dans le bulletin N° 13, 2e série, Tome XI. L'Annuaire de la Photographie de 1895 est plus explicite et nous apprend que pour la stéréoscopie, l'appareil était livré avec une cloison mobile intérieure, une planchette équipée de deux objectifs jumeaux et surtout que cette planchette était muni d'un rideau permettant de centrer un des objectifs afin de faire une photo plein plaque. (Toutes ses complications, jointes à un fini exemplaire et destiné à une clientèle bourgeoise, indique une fabrication par Mackenstein lui-même, contrairement aux chambres Touristes fabriquées en province et diffusées par de nombreux revendeurs.)

Ce genre de chambre à coffret va avoir une très nombreuse descendance, en général au format 9 x 12, avec les foldings.

La disposition horizontale est mise à profit pour proposer la stéréoscopie. On pouvait obtenir deux vues 9 x 12 sur la plaque 13 x 18, mais avec des intermédiaires, il devait bien sûr être possible de faire des formats plus conventionnels...

La mise au point est automatique, au sens où on peut faire le réglage en se fiant aux repères gravés sur l'abattant et indiquant les distances. L'utilisateur pouvait faire adapter des objectifs de focales différentes, mais comme l'échelle de mise au point est unique, on ne peut pas vraiment parler d'interchangeabilité.

Il est signalé aussi la possibilité d'utiliser un châssis pour rouleau de pellicule, et la bobine devait être impressionnante par sa taille !

Mackenstein Compact-Camera
H. Mackenstein – Extrait du Catalogue Général Illustré – 1896


__________

Hermann Joseph Hubert Mackenstein naît le 17 décembre 1846 à Doveren en Westphalie. Orphelin à 13 ans, il est recueilli par son oncle et parain, qui porte les mêmes prénoms que lui. Il a une sœur aînée Sophie et deux frères, Heinrich (1849-1875) et Franz (1854-1926)

De 1861 à 1866, il fait son apprentissage chez un menuisier et maître d’apprentissage près de Dusseldorf. Il part en compagnonnage d’abord à Aix-la-Chapelle, puis à Paris, mais doit retourner en Prusse fin 1868 pour être incorporé comme clairon au 87e régiment à Mayence.
La France ayant déclaré la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870, Hermann fera toute la campagne, Wissembourg, Woerth, Phalsbourg, Sedan et le siège de Paris, du 22 septembre 1870  au 27 janvier 1871.

Début 1872, Hermann ouvre un atelier de menuiserie à Paris, 16, rue Cuvier, où il emploie son frère Heinrich et deux ouvriers français. En 1875, il épouse Irhama Augusta Fontaine d’Ocq, avec pour témoin Henri Daniel Ruhmkorff (dont l’atelier sera repris par Jules Carpentier). Cette même année, son frère Heinrich meurt à 26 ans. Vers 1878, il fait de la sous-traitance d’ébénisterie photographique pour différents constructeurs, et va développer sa propre gamme d’appareils, exportant même vers l’Angleterre et la Russie.

Membre de la Société Française de Photographie en 1883, il habite alors au 15, rue des Carmes, avec son atelier tout près, impasse des bœufs. En 1897, il lance une revue photographique, Arc en ciel qui cessera en 1915.Arc en ciel 1897

En 1902, sont créés les Établissements Mackenstein S.A., ainsi qu’un magasin  de vente au 7, avenue de l’Opéra. Cette même année, la gamme des jumelles est repensée et les noms Francia et La Francia apparaissent.
Le 21 août 1914, le Conseil d’administration note que suite à l’état de guerre, et compte tenu du nom de la société, le directeur a licencié le personnel et fermé le magasin et l’atelier. A noter qu’à cette période, le personnel est composé d’une douzaine de personnes, que certains clients, Jougla, Girard & Boitte demandent des constructions spécifiques, et que d’un autre côté, Mackenstein importe des boîtiers d’appareils de chez Wünsche. Le 2 janvier 1915, les biens de Hermann Mackenstein, qui avait pourtant la nationalité française, sont mis sous séquestre, et lui-même et sa famille sont expulsés de France en mai 1916. Le 7 novembre 1916, le directeur, M. Cousin ré-ouvre le magasin, tous les jours de 2 h à 6 h avec l’aide de M. Léon Molitor (Une indemnité de 2 F par jour est alloué au vendeur.)
En septembre 1918, le chiffre d’affaire est de 9 977,30 F et en octobre, à 12 171,40 F, ce qui donne une idée de l’importance des stock.

En février 1919, la fabrication a repris avec les nouveaux foldings 9 x 12. EN juillet, les appointements du directeur et du contremaître sont partés à 800 F mensuels. Marie Mackenstein, sa fille, rentre à Paris en novembre 1919, mais Hermann ne pourra rentrer qu’en 1922. Il meurt le 24 mars 1924 à 78 ans.

En 1923, la société est devenue Établissements FRANCIA et Hermann vend l’affaire à son contremaître et à son commercial, Suffize et Molitor, qui vont continuer la fabrication des appareils Mackenstein.

Remerciements aux auteurs et contributeurs.
(Tirée de « Dossiers Collector N° 13 » de Jean-Loup Princelle, d’après le texte de Frank Körfer paru dans la revue du Club Daguerre et du livre du conseil d’administration de la S. A. Mackenstein (1903-1923) prêté par un descendant de Henri Suffize.)





Objets de même marque en vente sur Ebay France (Appareil photo Mackenstein) (Remis à jour toutes les 3 heures)