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Kodak EK200
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Propriété de Sylvain Halgand. Photo(s) de Sylvain Halgand et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2024-05-08 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en Canada de 1978 à 1980.
Rareté en France : Très courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 143

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Kodak 

En 1976, Kodak veut prendre une part du marché de la photo instantanée que Polaroid dévore quasiment à lui seul.
Kodak s'appuie sur un nouveau film maison, le PR10, présenté en pack de 10 photos de 7 x 9 cm. La mode de fonctionnement des appareils Kodak est proche de celui du concurrent. Polaroid y voit un plagiat, sans respect des brevets, et attaque Kodak en justice. Le procès va durer plus de 10 ans, et en attendant, Kodak sort de nombreux modèles, accompagnés d'intenses campagne publicitaires.

La photo instantanée Kodak fut introduite en France le 23 mai 1977 alors qu'elle était disponible en Amérique du Nord dès 1976. La première gamme disponible en France était constituée des EK4, EK6 et EK8.

    Année Nom
américain
Pays de fabrication Film  

EK4 1976-78   USA Kodamatic PR 144/10
(160 ISO)
Sortie manuelle de la photo
EK6 1976-78   USA Ejection automatique de la photo
EK8 1977-79   Allemagne  
EK2 1977-78 The Handle USA/UK  
    1978-79 Happy Times (Coca-Cola) USA version promotionnelle de l'EK2
  1977-82 Pleaser USA version promotionnelle de l'EK2
EK100 1978-80 Colorburst 100 USA comme EK6
EK200 1978-80 Colorburst 200 USA/Canada comme EK100, mais avec un rabat de protection
EK300 1978-80 Colorburst 300 USA comme EK100, mais avec un flash
EK20 1979-81 The Handle 2 USA comme EK2, avec plage de vitesses plus étendue
EK160 1979-82 Colorburst 50 USA  
  1980-82 Partytime (Tupperware) USA Appareil publicitaire, comme EK160
EK160 Subito 1982-   USA comme EK160
EK160-EF 1980-82 Colorburst 250 USA comme EK160, mais avec un flash
    1980-82 Partyflash   comme Colorburst 250
EK160-EF Subito 1982-     comme EK160-EF
EK260-EF Subito 1982- Colorburst 350 USA comme EK160-EF, mais avec une bonnette
    1982-84 Partytime II USA comme Champ
    1982-84 Partyflash II Kodamatic USA Kodamatic HS 144/1
(320 ISO)
comme Colorburst 250
Kodamatic 920 1982-84 Kodamatic Champ USA  
Kodamatic 930 1982-84   Allemagne  
Kodamatic 940   1983-84   USA  
Kodamatic 950 1983-85   Allemagne comme Kodamatic 930, mais avec un flash
Kodamatic 960   1982-86   USA  
Kodamatic 970L   1982-86   USA comme Kodamatic 960, mais avec une bonnette
Kodamatic 980L   1982-86   USA comme Kodamatic 960, mais autofocus
    1982-85 Pleaser II Kodamatic USA  
    1983-84 Party Star (Tupperware) USA Appareil publicitaire, comme Kodamatic 960
    1984-86 Party Star Trimprint (Tupperware) USA Trimprint (320 ISO). Il est possible de séparer le négatif. Appareil publicitaire, comme Kodamatic 960
    1984-86 Trimprint USA Pleaser II modifié pour le film Trimprint
    1984-86 Trimpint 920 USA Kodamatic 920 modifié pour le film Trimprint
    1984-86 Trimpint 940 USA Kodamatic 940 modifié pour le film Trimprint

Polaroid vs Kodak

Dés la sortie du film et des appareils instantanés Kodak, Polaroid attaque en justice estimant que 12 brevets ne sont pas respectés. L'action en justice va durer 10 ans. Polaroid estime le préjudice à 12 milliards de dollars.
En 1985, la justice donne raison à Polaroid au sujet de la violation de 7 brevets et contraint Kodak à abandonner la photographie instantanée.

Mémorandum de décision (extraits)
(texte intégral)
ZOBEL, Juge de district.

La société Polaroid Corporation, bénéficiaire de nombreux brevets dans le domaine de la photographie instantanée, a intenté cette action contre la société Eastman Kodak Company pour contrefaçon de douze de ses brevets relatifs à l'art/à la technologie du film et de l'appareil photo. Kodak a nié toute contrefaçon et allégué que tous les brevets sont invalides ou non exécutoires, voire les deux.

L'un des brevets sur le film, le brevet américain N° 3 761 269, ce tribunal, sur la motion de Kodak pour un jugement sommaire, a jugé invalide pour évidence au sens de l'article 35 de l'USC (Code des États-Unis). Les parties ont renoncé à leurs allégations de contrefaçon et d'invalidité concernant un deuxième brevet, le brevet américain N° 3 757 657, allégué avoir été contrefait par certaines caractéristiques de l'appareil photo EK-4 de Kodak. Le procès a continué en ce qui concerne les dix brevets restants[1] sur les questions de responsabilité et de contrefaçon, d'une part, et d'invalidité et/ou de non-exécution, d'autre part. Ce mémorandum constituera mes constatations de fait et conclusions de droit sur ces questions.

Résumé des conclusions

En résumé, voici mes conclusions concernant la validité et la contrefaçon de chacun des brevets en cause.

1. N° 3 362 821, le brevet sur l'acide polymère, est valide et la revendication 1 est contrefaite.
2. N° 3 245 789, le brevet sur le développeur de teinture négative, est valide et les revendications 5 à 9 sont contrefaites.
3. Les N° 3 594 165 et 3 689 262, les brevets sur la couche opacifiante, sont valides et les revendications 3, 5 et 6 sont contrefaites.
4. N° 3 770 439, le brevet sur le mordançage, est valide mais les revendications 1, 7 et 8 ne sont pas contrefaites.
5. N° 3 578 540, le brevet sur les supports symétriques, est valide et les revendications 5, 6 et 8 sont contrefaites.
6. N° 3 709 122, le brevet sur le moteur arrière et le train d'engrenages, est invalide, mais s'il était jugé valide, les revendications 1, 2, 3, 6 et 8 seraient contrefaites.
7. N° 3 753 392, le brevet sur la prise arrière, est valide et les revendications 1, 2, 3 et 4 sont contrefaites. La revendication 12 n'est pas contrefaite.
8. Les revendications 8 et 9 du brevet sur le déflecteur de bouclier lumineux, N° 3 810 211, sont valides. La revendication 10 est invalide. La revendication 8 est contrefaite ; et si elle était jugée valide, la revendication 10 serait également contrefaite. La revendication 9 n'est pas contrefaite.
9. N° 3 810 220, le brevet sur le boîtier de rouleau de répartition détachable, est invalide. S'il était jugé valide, les revendications 1, 2, 3, 4, 5 et 8 seraient contrefaites.

Jugement

Ce tribunal a jugé les questions relatives à la validité, à la contrefaçon et à l'applicabilité de dix brevets américains détenus par le demandeur Polaroid Corporation ("Polaroid"), et le tribunal a examiné les mémoires post-audience des parties et les projets de constatations de fait. Un Mémoire de Décision a été rendu par le Tribunal le 13 septembre 1985, énonçant les constatations de fait et les conclusions de droit conformément à la Règle 52, Fed.R. Civ.P., concernant ces dix brevets. De plus, le 10 juin 1981, le Tribunal a accordé un jugement sommaire concernant la validité d'un autre brevet américain détenu par Polaroid, qui a été invoqué dans la présente plainte.

Conformément à la Règle 54(b), Fed.R.Civ.P., le Tribunal détermine qu'il n'y a pas de raison justifiable de retarder l'entrée en vigueur du jugement sur les questions décidées concernant ces onze brevets et ordonne l'entrée en vigueur du jugement tel que décrit ci-dessous. Il est ainsi ordonné:

[1] Il s'agit des brevets américains suivants : 3 362 821, 3 245 789, 3 594 165, 3 689 262, 3 578 540, 3 709 122, 3 753 392, 3 810 211, 3 810 220, 3 770 439

Il est ordonné et jugé que

1. Ce tribunal a compétence sur l'objet de cette action et sur les parties.
2. Le demandeur Polaroid est le propriétaire par cession de chacun des brevets énoncés aux paragraphes 4 à 14 de ce jugement ("les brevets en cause") et de tous les droits de recours pour contrefaçon de ceux-ci.
3. Le défendeur Eastman Kodak Company ("Kodak") a fabriqué et vendu aux États-Unis, pendant la durée des brevets en cause, sans autorisation de Polaroid, le film Kodak PR-10 et les appareils photo Kodak EK-4 et EK-6.


L'action se poursuit jusqu'en 1991, et Kodak doit finalement payer 909 millions de dollars à Polaroid.
Par ailleurs, Kodak est contraint à verser un dédommagement à ses clients qui ne sont plus en mesure d'utiliser les appareils achetés.

Les conséquences

Kodak ayant été contraint de dédommager ses clients, mit en place un système de remboursement partiel. Les clients pour prouver la propriété d'un appareil instantané Kodak, et pour éviter les arnaques, devaient fournir la plaque d'identification qui se trouve sur la face avant. C'est ce qui explique que bon nombre d'appareils instantanés Kodak trouvés dans les vides-greniers sont mutilés.

Fujifilm qui avait signé un accord avec Kodak pour l'utilisation de ses brevets fut également attaqué par Polaroid. Fujifilm réussit à conclure un accord avec Polaroid pour continuer à utiliser les technologies de photographie instantanée. En contrepartie, le fabricant japonais devait partager ses recherches sur l'enregistement sur support magnétique.

__________

Le EK200 est similaire au EK100 à une exception près. Il s'agit de l'ajout d'un rabat permettant de protéger l'objectif et le viseur en cas de non-utilisation de l'appareil. 

Kodak EK200



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