Cet exemplaire ne porte aucune marque ou nom de modèle. Il provient d’une famille bruxelloise, vivant maintenant dans le sud de la France. La présence d'un plomb des douanes belges, attaché à la poignée, montre que les droits de douane ont été acquittés.

L'examen de l'étui de l'appareil nous donne quelques informations. Il est frappé au nom des Établissements L. Van Goitsenhoven. Ceux-ci étaient déclarés en société anonyme à Bruxelles, avec un capital de 20 millions de francs belges. On apprend par le Moniteur Belge - Journal Officiel que la "Compagnie Belge des Cinématographes et Appareils Scientifiques (Anciens établissements L. Van Goitsenhoven) SA Bruxelles, reprend le nom de Louis Van Goitsenhoven en 1922". Le changement de nom précédent datait de 1917, donc cet appareil a sans doute été vendu à partir de 1922.
La société de M. Van Goitsenhoven, qui était par ailleurs exploitant de cinéma, ne fabriquait vraisemblablement pas d'appareils photo.

La forme de la béquille est caractéristique de certaines constructions Welta. Plusieurs modèles de cette marque, comme le Sport de 1925, sont assez proches de notre inconnu, tant par la forme que par les matériaux utilisés. Mc Keown mentionne également le Posta, ressemblant au Radial, mais sans le levier qui lui donne son nom.

La construction, comme souvent sur les appareils allemands de cette époque, est très soignée. Le corps en bois est doublé, par endroits, de métal embouti, et le dos, comme l’abattant, sont entièrement métalliques. Le tout est recouvert de cuir à gros grain.

Grâce aux «Chiffres Clés» de P. H. Pont (ISBN : 2-912848-14-8),  on peut dater approximativement l’objectif Rodenstock, numéroté. L'année 1920 est un peu antérieure à la date du Posta (1922), mais on constate souvent que les objectifs et obturateurs sont plus âgés que les appareils qu’ils équipent. L’obturateur Vario n’est pas numéroté.

A noter que la Société Belge d'Optique et d'Instruments de Précision, de Gand, a largement utilisé les fabrications Welta pour garnir ses catalogues.