Ecosse 2012 favori envoyer

1er jour : Domicile - Coquelles (env. 150 kms)

Afin d'être parés à embarquer dans le Shuttle très tôt, nous avons décidé de passer la nuit à proximité du point d'embarquement.
Pour cela, nous avons été au plus simple et avons réservé deux chambres au NewF1 (ex-Formule 1) de Coquelles. Nous avons loué une chambre Trio et une chambre Duo. La Trio est propre, et le confort minimal est en accord avec le prix payé. A ce tarif-là, les toilettes et les douches sont sur le palier, mais c'est clair dés la réservation. Pour la Duo, il y a de nombreuses tâches sur la moquette et sur le couvre-lit qui sert de couverture, mais le pire est la détestable odeur de cigarette. Le gros problème de cet hôtel est qu'il n'y a PAS de PERSONNEL, et la nuit, c'est bruyant, très bruyant.

2ème jour : Tunnel, puis Folkestones - Stirling (483 miles .... un paquet de kms).

Jour 2Le passage du tunnel est une formalité. On a à peine le temps d'y entrer, que c'est déjà la sortie. Le conducteur d'une voiture devant nous s'est endormi et malgré les annonces, les bruits, il ne se réveille pas. Il faut le réveiller avant que ne se créé un bouchon à l'intérieur du shuttle.

On décide de contourner Londres par l'est, en empruntant le tunnel de .. j'ai oublié son nom. Et hop, c'est parti, c'est vraiment les vacances. Pas de problèmes pour prendre la route, en pensant bien à rouler à gauche. Germaine (alias Tom-Tom) me le rappelle à chaque fois que je démarre. La vraie appréhension est l'arrivée dans le premier rond-point. Vous trouvez qu'il y a beaucoup de rond-points en France ? Vous n'avez rien vu ! Ici, il y en a des centaines, qui s'enchaînent parfois par deux, voire trois. Sacrés rond-points qui tournent dans le mauvais sens (les britanniques pensent la même chose in english en arrivant en France). Certains de ces RP sont si grands qu'on oublie qu'on est sur un RP. La visibilité avec le volant à gauche n'est pas toujours très bonne. Cela ne ratera pas, je m'engagerai sur un de ces RP sans m'en apercevoir, sauf par le klaxon rageur de la voiture à laquelle je venais de couper la route. Qu'on le dise tout de suite, à part cette histoire de RP, c'est très facile de conduire en Grande-Bretagne, et les conducteurs britanniques sont très calmes. Les limitations de vitesse sont inférieures aux nôtres et les contrôles semblent nombreux si on en croit les panneaux d'avertissement. Comme les limitations sont exprimées en miles/hour, c'est Germaine qui m'assiste en m'indiquant la limite convertie en km/h.
Pour remonter vers l'Ecosse, il y a plusieurs options possibles : La M6 (les autoroutes s'appellent M) qui passe le plus à l'ouest et l'A1 qui alterne les bouts d'autoroutes et les sections de moindre importance. Si les autoroutes sont gratuites en Grande-Bretagne (et en excellent état comme tout le réseau routier), la M6 contourne une grande ville par une section à péage. J'ai regardé plusieurs jours durant le trafic avant de partir. Si la M6 est l'option la plus rapide, c'est aussi celle qui présente le plus d'amplitude dans les temps réels de parcours. Nous prendrons donc l'A1. Après avoir passé la Tamise (par en-dessous), nous contournons une partie de Londres avant de rejoindre la M11, puis l'A1. Les JO vont vraisemblablement nous gêner au retour si on en croit les avertissements sur la difficulté de circuler vers la fin du mois. Nous faisons de nombreuses pauses, insuffisamment reposés par la nuit précédente.
Enfin, nous arrivons à West Drip Farm, avec 10 minutes de retard par rapport à l'horaire annoncé (pour 483 miles parcourus). Nous découvrons notre jolie maison, à proximité de la ferme des propriétaires. Nous sommes très près de la ville de Stirling. De "chez nous" nous voyons le monument de Wallace.
L'accueil par la propriétaire des lieux est très sympathique, comme l'avait été l'échange de mails pour la réservation. La maison est très confortable. Il y a un joli bouquet de fleurs sur la table, et du lait au frigo, plus de quoi se faire du thé.
Rapidement, nous allons faire quelques courses pour pouvoir manger et préparer un p'tit dèj' local.
Nous allons au magasin Sainsbury's de Stirling. Beau supermarché, bien achalandé. Nous faisons emplette de quelques fromages britanniques : Cheddar, Cheddar Old Smokey, Blue Stilton, plus du Haggis au rayon frais. Celui qui dit qu'on mange mal en GB n'a sans rien vu du pays. Bon, la journée a été longue, retour au bercail pour un gros dodo. Mais avant, on mange le Haggis avec quelques pommes de terre en robe des champs. Hum ... Otez-vous une idée de la tête, le Haggis, aussi dit "panse de brebis farcie" est un bon plat, assez relevé. Au moment de l'acheter, faites gaffe, il en existe aussi du végétarien (!).

3ème jour : Visite de Stirling Castle

Un vrai petit déjeuner comme par ici, avec les beans, le bacon (rien à voir avec ce qu'on appelle Bacon en France), les saucisses (du Cumberland), les oeufs, des toasts et une tasse de thé pour commencer. De quoi à tenir une bonne partie de la journée.

La météo ? La pluie ... c'est comme la douleur, une fois qu'on accepte sa présence, cela va (un peu) mieux. Vous le verrez par les photos, c'est pas la Côte d'Azur, mais on ne vient pas en Ecosse pour bronzer. Au moins, on fait des économies en crème solaire et le même maillot de bain peut servir plusieurs années. Chaque éclaircie est un instant de bonheur.

Aujourd'hui, c'est dimanche et il est assez facile de se garer dans la vieille ville, pas très loin du château. Attention, le parking de l'esplanade du château est payant.

Nous commençons par la visite de la vieille prison de la ville de Striling. La visite se fait sous la forme de saynètes jouées par un acteur. C'est visiblement très bien, mais notre niveau d'anglais nous limite et la visite perd une grande part de son intérêt. L'acteur qui joue le gardien s'adresse à moi comme si j'étais un taulard sous la reine Victoria. Il parle vite et avec un anglais de circonstance, et je pique un fou rire qu'il ne comprend pas.

La château de Stirling est incontournable pour qui s'intéresse à l'Histoire d'Ecosse. Perché sur un promontoire rocheux au-dessus d'une vaste plaine humide, il est visible depuis des kilomètres à la ronde. Au guichet, un monsieur fort sympathique nous vante les mérites de l'Explorer Pass. Nous suivons ses conseils et optons pour la formule 14 jours. C'est à dire que sur ces 14 jours, nous pourrons choisir 7 jours pendant lesquels nous pourrons visiter gratuitement les monuments de l'Historic Scotland. Dans la suite, ils seront signalés par le logo suivant : HS

A l'entrée du château, il est possible de disposer gratuitement d'audioguide en français. Nous vous recommandons de les utiliser. La visite du château est très intéressante, très riche et l'audioguide apporte beaucoup. Apparemment, l'heure de midi permet d'éviter les autocaristes.


Sur l'esplanade du château est érigée un statue de Robert Bruce et de là, on voit (souvent dans la bruine) le monument de Wallace.

Normalement, ce dimanche devaient avoir lieu les Highland Games annuels de Stirling. J'avais acheté nos billets depuis la France. Malheureusement, ils ont été annulés à cause de la météo. Cet été est particulièrement pluvieux en Ecosse et les écossais rencontrés s'excusent toujours de la météo.

Monument de Wallace Stirling Castle
Wallace monument Robert The Bruce



Carte 24ème jour : Dunfermline - Aberdour - St Andrews (144 miles)


Deuxième jour de visite : nous partons tôt pour une grande virée vers la mer. Nous faisons un peu de route en direction de Dunfermline.
L'abbaye de Dunfermline HS abrite la tombe de Robert Bruce. A noter que l'abbaye, qui est pourtant monumentale, est assez mal indiquée dans la ville.
En sortant de l'abbaye, il y a Abbot House.hp
Un détour de quelques kilomètres nous permet d'aller voir le Forth Bridge, depuis le minuscule port de North Queensferry. Ce pont est connu dans le monde entier pour son architecture innovante. Il a été construit en 1883. Il tombe des hallebardes.
Une vingtaine de kilomètres plus loin, arrêt à Aberdour pour la visite de son joli château HS.
Le but de la journée est d'aller à St. Andrews. Nous essayons de le faire par la route côtière. Elle présente peu d'intérêt jusqu'à Largo, et coupons au plus court pour rejoindre St. Andrews. Cette ville est très coquette, il y a une certaine opulence, de grands hôtels et surtout de très nombreux terrains de golf, mais ce n'est pas notre centre d'intérêt. Nous voulons visiter la cathédrale et le château. La cathédrale ou tout au moins ce qu'il en reste est imposant. Bien que les tarifs de visite soient indiqués à la porte, la visite se fait librement et c'est l'expo qui est payante HS. Comme la cathédrale, le château HS, quelques centaines de mètres plus loin, est situé sur la falaise maritime. En regardant bien sur la falaise, on voit des nids de pétrels très proches.
La route de retour nous fait passer par Dundee, ce qui permet de voir le Discovery, trois-mâts construits en 1901, et ayant transporté Scott et Shackelton vers l'Antarctique.

Dunfermline

Dunfermline
Dunfermline

Tombeau de Robert The Bruce
Abbot House

Abbot House
Forth Bridge

Forth Bridge
Aberdour

Aberdour
Aberdour

Aberdour
Aberdour

Aberdour
St Andrews

St. Andrews
Petrel

Pétrel à St. Andrews


5ème jour : Repos - Visite de la ville de Stirling

En journée, ballade dans la ville moderne de Stirling. J'ai fait ma petite liste de Charity Shop (magasins d'occasion tenus par des associations caritatives et comme il y a beaucoup de ces associations en Grande-Bretagne, les charity shops sont nombreux) et espère y trouver des appareils photo anciens. Après cinq charity shop visités, je suis bredouille. Les charity shop vendent beaucoup des vêtements et des livres. C'est raté !

Tous les mardis soirs, durant juillet et août, à 19:15, a lieu un spectacle gratuit (les dons sont encouragés) de danse et de Pipe Band sur l'esplanade du château. Nous y sommes ... sous une pluie battante. Les danses devaient être interprétées par des jeunes filles. Il est décidé d'annuler la partie danse mais, de maintenir la prestation du Pipe Band (les joueurs contrairement aux danseuses ont un imperméable). Comme il n'y a pas foule, c'est tout de suite plus intime et c'est super. HPLe leader du Band a une bonne tête. Au bout d'une heure, tout le monde est rincé, mais content.

Danse Accordeur

Accordeur de cornemuse
Chef

Chef respecté
Pipe Band Pipe Band Chef de Band
Pipe BandHP    

 

carte 36ème jour : Rosslyn Chapel - National Museum of flight (129 miles)

Située au sud d'Edinburgh, hors du By Pass (périphérique de la ville), la chapelle de Rosslyn vaut vraiment le détour. A voir et il faut absolument utiliser les audioguides français gratuits. Cela permet de découvrir une foule de détails et d'apprendre que l'Amérique n'a pas été découverte par qui on croit. La chapelle est privée et la prix d'entrée est assez élevé, mais je le répète, c'est extraordinaire (avec l'audioguide). Les photos sont interdites à l'intérieur.


En poursuivant vers l'est, nous allons sur l'ancienne base de la RAF de East Fortune pour visiter le National Museum of Flight. Dans plusieurs halls de cette base sont exposés des avions militaires et civils. Parmi les pièces remarquables : Un Vulcain, un Comet, un Spitfire, les premiers jets militaires anglais et enfin dans un hall spécifique, vous pourrez voir et visiter Alpha Alpha, un des Concorde. Les enfants ont adoré. Même s'ils n'ont pas connu l'époque du Concorde, la visite, les objets exposés les ont beaucoup intéressés. Dans un baraquement de la base, nous sommes tombés sur une bande de (vieux) fêlés fort sympathiques, qui depuis 10 ans fabriquent à l'identique un Sopwith, avion anglais de la première guerre mondiale. Même s'ils ne parlent qu'anglais, leur enthousiasme permet de comprendre plein de choses.



carte 47ème jour : Edinburgh (77 miles)

Grosse journée en perspective. Conduire dans une ville à l'étranger n'est jamais anodin, mais quand en plus, c'est du mauvais côté, cela peut être anxiogène. J'ai déjà conduit dans des grandes villes anglaises et irlandaises, il n'empêche que chaque fois semble être la première fois. Pourtant, c'est bien cool grâce aux conducteurs locaux. Pas de bol, les travaux du tramway rendent un peu plus difficiles les conditions de circulation. Germaine m'aide bien, et on se gare ... à la gare.

Objectif n°1 de la journée : le château d'Edimbourg HS. Grosse foule et là, miracle, le Pass Explorer sert de coupe-fil. Quelqu'un nous emmène à un guichet et nous évite la queue (en ressortant elle sera encore plus longue). Partout des touristes de toutes les nationalités ... dont nous. C'est assez fatiguant, et c'est mieux de commencer notre périple par ici. On aura le temps de se reposer dans les Highlands. Le prix normal de l'entrée est élevé car il permet l'accès à plusieurs musées situés dans l'enceinte du château. Le recours au Pass Explorer est très rentables.
On fait la queue comme tout le monde pour voir les joyaux de la couronne écossaise. Si on ne connaît pas l'histoire écossaise et si on s'en fout comme de l'an 40, c'est même pas la peine d'y aller. A remarquer dans la salle, la pierre de Scone.
On fait un passage par le Mémorial National d'Ecosse. Nous ça nous impressionne parce qu'on voit sur les murs les noms de communes très proches de la nôtre. Forcément puisqu'on habite dans les champs de bataille de la Somme et nos amis britanniques (et du Commonwealth) y ont sacrifié leur vie plus que de raison. J'écourte sur le château. C'est à voir, mais il ne faut pas craindre la foule, c'est pas les Highlands.
J'ai oublié de vous dire qu'en ce moment, l'entrée du château est un peu gâché par les préparatifs du Tattoo. D'énormes gradins dégradent.

Sur le Royal Mile,HP à deux pas du château, nous visitons le Camera Obscura. Grand amateur d'appareils photo, je me devais de le visiter. Tout en haut du bâtiment, vous entrez dans un ... sténopé. Au fur et à mesure de la descente des cinq étages, les phénomènes optiques sont à l'honneur et permet aux enfants de s'amuser.

On finit la journée en se balladant dans les rues du centre de la ville. Tourisme oblige, on y rencontre des joueurs de cornemuse, dont le son se mélange au tintamarre de la ville.HP

EdinburghEdinburgh TaxiCour du Chateau PanoramaPorte du Chateau Camera ObscuraCamera Obscura Edinburgh

carte 58ème jour : Doune - Trossachs - Kilchurn Castle (138 miles)

Si je vous dis garde français et lancer de vache, à quoi pensez-vous ?

La scène mythique du film culte "Monty Python, sacré Graal" où les chevaliers attaquent un château en lançant une vache par dessus la muraille a été tournée au Château de Doune. HS Ce chateau-fort vaut la visite pour les fans des Monty Python, comme pour les autres.

Nous prenons la direction d'Oban, ce qui permet de traverser la région des Trossach, qui, même sous la pluie, reste magnifique.

Heureusement, à l'arrivée au château de Kilchurn, la pluie laisse la place à une belle éclaircie. Le chemin d'accès au château n'est pas indiqué, il se trouve 400 mètres, après la bifurcation vers Inveraray, toujours en direction d'Oban. C'est un petit chemin, à gauche de la route. On laisse la voiture sur un minuscule parking. Une pancarte au ras du sol donne la direction à suivre, car il est interdit (très dangereux) de franchir la voie de chemin de fer. C'est en dessous de celle-ci qu'il faut passer. Le château se trouve sur un terrain privé où paissent les moutons. Il faut donc ouvrir (et surtout refermer) la grille à bétail, puis marcher un peu (terrain plat, ballade très facile)
Le château (entrée libre) est magnifiquement situé au bord de l'eau, dans un décor superbe. D'ailleurs, on voit assez souvent ce château dans les dépliants touristiques ou les livres. La plupart du temps, il est pris depuis la route d'Oban ou d'Inveraray.

La route de retour après Inveraray permet de longer le Loch Lomond (ça vous rappelle quelque chose ?) mais devient vite fastidieuse comme un mauvais blended.



Doune

Doune Castle
Pont Kilchurn

Accès à Kilchurn Castle



Inveraray

Inveraray
Kilchurn Castle

Kilchurn Castle

Kilchurn


carte 69ème jour : Stirling - Orkneys Islands (266 miles)

Ici, il vaut mieux exprimer les distances en temps qu'en kilomètres. La route vers le nord est de plus en plus belle et par miracle, la météo aussi. Au-dessus de Perth, on arrivé rapidement dans les paysages de petites montagnes couvertes de bruyère. Nous faisons une halte dans une petite ville départ de randonneurs (à en croire le nombre de magasins d'équipement). A Aviemore, la température est basse (une dizaine de degrés) et le petit déjeuner "Full" avec Haggis et Black pudding (boudin noir) arrive à point nommé.

La route suit la Spey et quelques noms éveillent les papilles (pour amateurs de whisky).
Inverness se passe sans problème , trois rond-points, sans coup de klaxon et c'est fait. A partir de là, c'est l'Ecosse dont on rêve, celle de la lande et des moutons. Les voitures sont plus rares et pourtant nous sommes bloqués sur la seule route possible, à cause d'un enterrement.

Gills Bay n'est rien d'autre qu'un ponton pour le car-ferry en direction des îles. J'ai choisi la compagnie Pentland, car elle propose les tarifs les plus bas en direction des Orcades. Elle ne possède d'un seul navire, dit rapide, et qui pourtant arrivera très en retard. Comme nous avions prévu large, l'attente est longue. Heureusement, l'observation des phoques qui roupillent à coté nous occupent.

Le panorama sur l'archipel est superbe et il y a un soleil resplendissant, mais un peu frais. On atteindra le record de 17,5°. Un point noir, puis blanc et rouge se rapproche. Le bateau n'est pas si grand et on se demande comment autant de voitures (et un autocar) vont pouvoir rentrer à l'intérieur. Le personnel de manoeuvre est très expérimenté et les voitures trouvent toutes leur place, en long, en large, en travers, en reculant. Même l'autocar trouve sa place sous les vivas des passagers.

Et hop direction Margaret's Hope. La croisière doit durer une heure. On a tellement de retard, qu'on s'inquiète un peu, car la personne qui loue notre futur Home sweet Home n'habite pas sur place et l'heure du rendez-vous est passée. En plus, le croisière s'amuse et le capitaine fait des ronds dans l'eau avec son car-ferry pour nous montrer ... une famille d'orques épaulard. Du coup, le retard est accepté. On observe aussi des vols de Macareux, de Pétrels, de Grands Labbes, de Guillemots, de Pingouins Torda etc ...
Le débarquement est beaucoup plus rapide que l'embarquement, mais nécessite l'assistance du personnel pour trouver la solution au jeu de taquin des voitures, le ferry n'a en effet qu'une seule porte. Les paysages vus de la mer étaient superbes, ils le sont tout autant sur le plancher des vaches.

Direction Buxa Farm et ses chalets norvégiens. Ouf, la propriétaire nous attend. On l'a cru renfrognée, mais c'est une fausse impression, car elle est charmante, très attentionnée. Le chalet est magnifique et la vue à tomber sur le c ..anapé. On arrive alors que le soleil baisse et la vue sur Scapa Flow est un spectacle enchanteur. Les chalets (trois mitoyens) sont à proximité de la mer, séparée d'elle par une petite zone protégée, avec une mare et un poste d'observation des oiseaux.

Petit à petit le temps se couvre et le soleil couché, la pluie arrive, comme quoi les miracles météorologiques sont éphémères. Le phare en face s'allume, il est l'heure de dormir.








Route du nord

Phoques
Ferry
Orques

Ceci est une famille d'orques épaulard
Barge

Ceci n'est pas une barge rousse
Guillemots

Les guillemots nous accompagnent
Vue



10ème jour : Repos

Liste des observations ornithologiques faites à domicile : Labbe parasite, Petrel, Hibou des marais, Huitrier-pie, Courlis cendré, Vanneau huppé, Alouette, Sterne arctique et pierregarin, Goéland cendré, Goéland argenté, Oie cendrée, Fou de Bassan (à suivre)




Carte 611ème jour : Back to past (60 miles)

L'archipel des Orcades est très très riche en vestiges du passé, depuis l'arrivée des premiers colons, quatre millénaire avant JC, jusqu'à la seconde guerre mondiale, en passant par les Vikings et l'époque norvégienne. La partie ouest de Mainland (la grande île des Orcades) offre une grande densité de sites néolithiques.
On commence par le Unstan Cairn. Celui-ci se trouve près de la jonction de la route de Stromness à Kirkwall et de celle d'Orphir. L'entrée est gratuite. Des nuées d'insectes virevoltent, mais aucun ne piquent. Ouf, ce ne sont pas des midges. On peut pénétrer à l'intérieur du cairn.
Ensuite, les pierres levées de Stenness (entrée gratuite) sont quelques kilomètres plus loin. Autant vous dire de suite, que la voiture est indispensable pour les Orcades, les cartes routières donnent parfois une fausse idée de la taille de l'archipel. En bord de route, on passe un passage à moutons. Certes les pierres sont intéressantes, mais ce qui l'est beaucoup plus est le Barnhouse village. En allant au fond du champ sur lequel se trouvent les pierres levées, un marchepied en bois permet d'enjamber la clôture et de continuer vers le loch. S'y trouve un village (comprenez les restes archéologiques) de la même époque. Ce site n'est mentionné ni dans le guide vert Michelin, ni dans le Routard. Cet oubli est assez étrange compte-tenu de la qualité du site. D'un autre coté, cela évite la fréquentation des autres sites plus connus.
Justement on continue en direction d'un des sites les plus connus. Ring of Brodgar (entrée gratuite) est un très grand anneau de pierres levées de l'âge de bronze. Ce site est extraordinaire et si il reçoit un nombre important de visiteurs, c'est à l'échelle des Orcades, donc rien à voir avec la foule de Stonehenge.
Le second site très connu est Skara Brae hs. Les sites sont très différents les uns des autres et ce serait une erreur de se dire "j'en ai vu un, cela suffit". Skara Brae est en bord de plage, au fond de la baie de Skaill. Le parking se trouve près du Tourist Center et il faut marcher le long d'un chemin qui sert également de chronologie de l'histoire humaine. On remonte le temps jusqu'à l'entrée du groupe d'habitations. Le site, indépendamment de toutes considérations historiques, est beau en soi. D'un point de vue archéologique, c'est également magnifique.
A proximité se trouve Skail House, demeure de celui qui effectua de nombreuses fouilles de Skara Brae. L'intérêt de la visite est limité, mais le prix d'entrée comprend la visite des deux ensembles.
Brough of Birsay HS permet de visiter les restes d'un village viking. Il se trouve sur une île inaccessible à marée haute. Une chaussée découvrable permet d'y aller à pied sec ... à marée basse. Le panorama est de toute beauté sous le soleil. On voit les falaises des côtes aux alentours. L'île de Birsay se finit elle-même par une falaise sur laquelle nichent de nombreux pétrels. Au sommet de l'ile se trouve un petit phare.
On finit la journée par Broch of Gurness HS. Cette tour a été construite à l'âge de fer. La structure défensive de l'ensemble des maisons autour de la tour est encore parfaitement visible.

De retour à la maison, je fais une belle observation d'un Labbe parasite. Les courlis cendrésHP et les huitriers pies sont toujours aussi nombreux. L'Hibou des marais est un voisin permanent et chasse entre la maison et la mer. Un huitrier-pie s'invite sur la pelouse à moins de 10 mètres de la baie vitrée.

Brodgar

Ring of Brodgar
Pétrel

Petrel de Birsay
Birsay

Birsay
Skara Brae

Skara Brae
Bay of Skaill

Ici, les routes sont étroites, mais les pistes cyclables infinies.
Skaill House

Skaill House
Skara Brae

Skara Brae
Petrel

Petrel
 

12ème jour : Stromness

Petite journée de visite. Nous avions gardé le souvenir d'une ville sombre, assez lugubre. Il faut dire qu'il y a 18 ans, nous étions, mon épouse et moi-même, arrivés à Stromness dans un brouillard digne des films façon "le chien des Baskerville". Nous étions aussi entrés dans un pub ressemblant à un coupe-gorge.
Aujourd'hui la ville est beaucoup plus avenante, malgré le crachin. La visite du musée de la ville est à faire. Le musée a un coté cabinet de curiosité, un peu désuet. Les collections sont très diverses et intéressantes : animaux des Orcades, chasse à la baleine, maquettes et portraits de navires, scapa flow etc ... Le côté bébêtes empaillées et chasse à la baleine pourrait choquer, mais les collections datent d'il y a très longtemps.
En sortant, on mange un fish and chips dans la rue principale de Stromness. Beaucoup trop gras, je déconseille.
Comme c'est la Shopping Week, il y a une mini-kermesse sur le port. Je me renseigne sur le bateau équipé d'un ROV qui permet de visiter les épaves allemandes. Il n'existe plus. Tant pis.


13ème jour : Ile d'Hoy - Tombe des aigles - Chapelle italienne ( 18 juillet )

Rappel, lors de notre visite du Château de Stirling, nous avions opté pour un Pass Explorer permettant sur une période de 14 jours maximum de choisir 7 dates durant lesquelles nous ne payerions pas les entrées dans les sites gérés par Historic Scotland. Ce Pass perd beaucoup de son intérêt sur la côte ouest car les sites gérés y sont rares. Nous l'avions donc pris pour la partie sud et nord de notre périple. Si on fait le bilan des visites des sites gérés par Historic Scotland et de ce qu'elles auraient coûter sans le Pass, voici ce que cela aurait donné :

Pour 2 adultes et 3 enfants (Famille) En Sterling
Château de Stirling 45,50
Dunfermline 15,20
Aberdour Castle 19,00
St. Andrews Cathédrale + St. Andrews Castle 29,00
Château d'Edimbourg 70,00
Doune Castle 19,00
Skara Brae 26,10
Brough of Birsay 7,20
Broch of Gurness 19,00

Total : 250,00
Prix du Pass Famille 74,00
Economie 176,00

Il nous reste encore une journée utilisable sur le Pass que nous consacrerons à Kirkwall.

CarteAujourd'hui, nous nous rapprochons considérablement de notre époque. Les Orcades ont été profondément marquées durant plus d'un demi-siècle par la présence de la flotte anglaise dans sa baie naturelle, appelée Scapa Flow. Le port principal de guerre était à Lyness sur l'île d'Hoy, l'île qui fait face à notre location. Pour y aller, il faut prendre le bateau à Houton, où un service régulier de petits ferries permet de passer quelques voitures. Notre but n'étant que de visiter le musée sur Scapa Flow, nous avons choisi de ne pas embarquer la voiture. Attention, l'île d'Hoy est grande et au-delà du musée, la voiture est nécessaire, car il n'y a plus rien (pas de location de vélos). Nous arrivons un peu en avance, ce qui permet de monter dans le ferry d'avant qui lui a un peu de retard. On monte et on paye à bord, comme dans un bus. L'air est très frais et le ciel est gris, mais il ne pleut pas. La traversée est courte (env. 40 minutes), fonction du vent et des courants. Sans le savoir, on passe au-dessus des épaves de la flotte allemande qui n'ont pas été renflouées.
A notre arrivée au ponton, un joli border collie nous fait la fête. Il s'appelle Meg (tout le monde se connaît sur l'île). Le musée est à une encablure. Il est consacré à l'histoire de la baie pendant les deux guerres, au sabordage de la flotte allemande et à son renflouement partiel. Le musée est gratuit, et bien fait. Il vaut mieux comprendre l'anglais, mais reste intéressant pour ceux qui ne maîtrisent pas bien la langue. Il y a de nombreuses photos, maquettes et des objets remontés des épaves. Comme dans plusieurs autres musées britanniques, il y a un petit jeu pour les enfants qui devront retrouver des objets particuliers dans l'exposition. A l'issue de la visite, un petit cadeau est remis en échange du formulaire.
Le musée est dans l'ancienne station de pompage de pétrole du port de guerre. La salle de projection se trouve dans ... une citerne de pétrole (sans le pétrole). On apprend vraiment plein de choses. A l'extérieur, on retrouve Meg qui ne demande qu'à jouer. On lui lance un caillou, elle le ramène, on lui lance un caillou etc ... etc .... C'est pas le chien qui se fatigue le premier. Nous ne sommes pas surpris, notre border collie est resté à la maison et aura le même comportement à notre retour.
Nous reprenons le bateau direction Houton, d'où nous sommes partis. La traversée est plus rapide qu'à l'aller. Ce coup-ci, j'ai compris qu'on passe quasiment au-dessus des épaves allemandes.
Nous faisons un passage éclair à Kirkwall pour trouver un distributeur d'argent. Sur Mainland, il ne semble y en avoir qu'à Stromness et Kirkwall (à l'entrée du magasin Tesco). Toutes les routes passent par Kirkwall.
Pour continuer avec les conséquences des guerres sur les Orcades, nous nous dirigeons vers la pointe sud de Mainland, ce qui oblige de passer sur des Churchill Barriers. Ce sont des jetées formées de cubes en béton et sur lesquelles une route a été construite. En octobre 1939, Scapa Flow abritait la Royal Navy. Un sous-marin nazi, très culloté, réussit à passer entre les petites îles sans se faire repérer et à couler la fierté de la Navy, le Royal Oak, causant la mort de plus de 800 marins. Churchill décida d'obstruer de manière permanente certaines entrées de la baie par ces quatre jetées. Elles venaient en complément des épaves de vieux navires échouées pour servir d'obstacles et des filets sous-marins. De nos jours, près de ces jetées, on peut encore voir des restes des épaves.
Nous allons jusqu'à la tombe des aigles, site qui regroupe une maison de l'âge de bronze et une tombe du néolithique. L'entrée est payante et pour ma part, j'ai trouvé cela d'un intérêt limité. La maison est petite et les objets de la tombe sont exposés dans le visitor center.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à la chapelle italienne (entrée gratuite). Notre précédente visite, il y a 18 ans nous en avait laissé un grand souvenir. Nous ne sommes pas déçus. C'est un endroit magique et son histoire, qui commence avec des prisonniers italiens et se finit avec des amis italiens est très belle. Ce serait une erreur de venir aux Orcades et de ne pas venir la visiter.

Fin de la journée. Nous sommes tous fatigués.

Ferry

Ferry à Lyness
Ferry

Ferry reliant les îles
Lyness

Port de Lyness
Sterne

Sterne
Churchill Barrier

Churchill Barriers
Epave

Epave protectrice
Mainland

Mainland
Chapelle Italienne

Intérieur de la chapelle italienne (tout en trompe l'oeil)
Hoy

Hoy

14ème jour : Kirkwall (19 juillet)

Nous passons une demie journée à flâner dans les rues de Kirkwall, à visiter la cathédrale St. Magnus et le Bishop's Palace HS. Le temps est agréable et les personnes âgées jouent aux boules sur le terrain dédié à cet usage près du Bishop's Palace. Les boules sont en bois et ne sont pas sphériques. Il faut de l'adresse pour contrôler la vitesse qui les fait rouler droit. Dés qu'elles perdent cette vitesse, leur course n'est plus rectiligne, mais devient courbe. Les hommes et les femmes jouent séparément. Tout cela est très "old british".

Pour ceux qui apprécient le poisson et le cuisiner, je conseille le marchand Jolly's dans la zone portuaire de Kirkwall.

Partout les agriculteurs fauchent l'herbe, suivis par une nuée d'oiseaux peu ordinaires pour nous : courlis, mouettes tridactyles (Kittiwake), Huîtrier-pies.
Les îles Orcades sont très agricoles. Il y a de très beaux troupeaux de bovins et de moutons. Un grand nombre de fermes et de maison ont sur leur terrain, une voire plusieurs baraques Nissen, vestiges du passé militaire de l'archipel. Tout cela sculpte un paysage magnifique.

Le soir, depuis la maison, nous voyons passer deux dauphins, grâce à la lunette d'ornithologie (x32). Pour ceux qui doutent encore de la météo, je fais un barbecue au son des cris des courlis et des huîtrier-pies.

St. Magnus

Kirkwall St. Magnus
St. Magnus

Kirkwall St. Magnus
Bishop Palace

Kirkwall Bishop's Palace
Boules

Kirkwall
Courlis

Courlis cendré
Orcades


15ème jour : Etape de repos (20 juillet)

Aujourd'hui, repos intégral. Demain la route jusqu'à Portree sera longue. On va juste voir les ruines d'une église viking ronde à deux pas, puis faire un petit tour d'au revoir à Stromness. Pour nous donner des regrets de devoir partir, le temps est magnifique, très très peu de nuages, mais juste 15° maxi. Les champs autour de la maison ayant été fauché, on compte par dizaines les vols de courlis et d'huîtriers. Les mouettes ne sont pas revenus, la nourriture ne doit plus être à leur goût.
Il va falloir tout ranger.
Le bateau partira demain, à midi de Margaret's Hope, ce qui nous donnera l'occasion de traverser une dernière fois Mainland, Burray et South Ronaldsay.



Carte 916ème jour : Au revoir les Orcades, bonjour Skye
(216 miles)

La traversée et les premiers miles sur la grande île ( difficile à expliquer qu'on passe d'un archipel à une très grande île) se font sous le soleil. Nous reprenons une partie de la route faîte à l'aller (il n'y en a pas d'autre) jusqu'à Inverness. A partir de là, nous coupons horizontalement l'Ecosse coast to coast. Le soleil décide de rester à l'est et nous lâche.
Au fur et à mesure que nous avançons vers l'ouest, la route devient de plus en plus petite. Le paysage change, c'est les Highlands. La lande est magnifique, mais les kilomètres sont longs ici. Avec un certain soulagement nous arrivons au pont qui relier l'île de Skye au reste de l'Ecosse. Là aussi, on s'est trompé sur l'appréciation des distances et l'île apparaît vite beaucoup plus grande qu'à notre idée. Germaine nous amène par une route étrange jusqu'à notre location. Les voies du GPS sont impénétrables.
En repérant une cabine téléphonique et une boîte aux lettre (rouge et rouge) on s'en sort très bien. Bizarrement personne ne nous attend à la location, les clés sont sur la table de la cuisine avec un mot. On ne verra jamais personne et on en partant laissera les clés au même endroit. Au premier abord, l'ameublement fait un peu vieillot. La vue du séjour est splendide. On a une vue directe sur la baie de Portree.
Comme toujours, il faut chercher de quoi remplir le frigo. On fait connaissance avec Portree. Il est difficile de stationner et on ne trouve qu'un Co-operative en centre ville pour faire quelques courses.

Iles Orcades

Ile de ... abandonnée par ses habitants
Pentland Firth

Dans le Pentland Firth
Fous de Bassan

Plus on est de fous..


17ème jour : Avis de tempête

Il pleut, il vente ! Un jour de repos qui tombe bien, car la route d'hier et les lits britanniques ont eu raison de mon dos. Méchant lumbago. On regarde le paysage très humidifié à travers la baie vitrée. La baie se découvre au gré de la marée. En face, Portree est à peine visible. Le Old Man of Storr a du mal à émerger des nuages (on comprend tout de suite le surnom d'île des brumes donné à Skye)

18ème jour : Dunvegan, Glendale et Waternish (72 miles)

Carte 10Si on attend le soleil, on ne verra jamais rien, donc advienne que pourra !
Nous prenons la direction de Dunvegan, afin de visiter le château de la famille Mc Leod depuis 800 ans. Et oui, raté, Christophe Lambert s'est trompé de chateau ! Le chateau est entouré de magnifiques jardins et le tarif d'entrée est fonction de ce qu'on veut visiter. Jardin ou Jardin et Chateau, voir ballade en bateau sur le loch. Compte-tenu du vent, nous nous limitons aux jardins et au chateau. Le chateau me laisse un peu sur ma faim, mais les jardins sont vraiment très beaux. Le chateau est encore occupé en partie par le chef de clan. La partie qui se visite permet de suivre l'histoire de la famille. Plein d'objets sont exposés en plus de mobilier. L'histoire de Bonnie Prince Charlie y est relatée et on peut voir un gilet de ce héros malheureux de l'histoire écossaise. Dans la partie basse du château, il y a une très belle exposition de photographies du XIXème siècle de St. Kilda, île faisant partie des possessions du clan. Dans les années 1930, les habitants abandonnèrent l'île, les conditions de vie y devenant insupportables.
Tout cela nous amène à l'heure du déjeuner (14 heures). Nous remontons dans la péninsule du Waternish, jusqu'à Stein, où nous déjeunons dans un chaleureux pub (Stein Inn). Le sandwich au Haggis à la bière y est fameux.
Glendale ressemble à un bout du monde, même à Skye. Il s'y trouve un petit musée des jouets, où le propriétaire nous guide en nous montrant plein de jouets anciens. Après 25 ans d'existence, c'est sa dernière année. C'est bien dommage. En plein milieu des jouets, il y a un Bencini Comet (!).
Pour revenir à Portree, on emprunte la B885 qui part de Bracadale. Cette route minuscule nous emmène sur une autre planète. Le réseau routier écossais est en partie constitué par des Single Track Road où une seule voiture peut rouler. Régulièrement, elle s'élargit (un peu) en un Passing Place, et là, quand les voitures s'y croisent, a lieu une des biens sympathiques traditions écossaises. Chacun se salut, pas vraiment pour dire merci, mais juste pour montrer qu'on est là entre être humain, au milieu de rien et de quelques moutons. Certes, on rencontre notre lot de bourrus, mais ils sont rares. Rouler en Ecosse, sur les petites routes est un vrai plaisir. Parfois, c'est un peu difficile dans certains virages, du fait de la position de conduite inadaptée au sens de roulage.

Waternish

Waternish
Pentland Firth

Waternish
Dunvarton Castle

Dunvarton Castle, fief des McLeod
B885

B885


Carte 11
19ème jour : Trotternish (48 miles)

Le Trotternish est la magnifique péninsule qui forme la partie nord de l'île. On peut la parcourir dans le sens des aiguilles d'une montre, ou dans l'autre sens, il n'y a qu'une route ! Le point de départ (et donc d'arrivée pour ceux qui ne suivent pas) est Portree. Les paysages y sont très beaux tout au long du parcours. Pensez à compléter votre réservoir avant le départ.


A mi-parcours, il est possible de visiter le musée de la vie insulaire (Skye Museum of Island Life) qui regroupe plusieurs chaumières traditionnelles couvertes en chaume dans lesquelles sont exposés des objets et des photos de la vie "ancienne" sur l'île. A proximité, dans un petit cimetière, se trouve la tombe de Flora Mc Donald, égérie de la lutte pour l'indépendance écossaise.


Après avoir salué au passage l'Old Man of Storr (promontoire rocheux en forme d'aiguille qui se voit de très loin), c'est le retour à Portree et à son joli petit port pour un Fish'n Chips, très apprécié par les goélands du coin.


Dans un Charity Shop, je trouve enfin un appareil photo. Bon, ce n'est pas très glorieux, puisqu'il s'agit d'un Polaroid, mais au moins, au bout d'une dizaine de Charity Shops, je ne suis pas bredouille.

 

 

 



Kilmuir

Killmuir
Portree

Dans le Trotternish
Iles Orcades

Kilt Rock
Goéland argenté

Portree
Portree

Portree


20ème jour : Elgol, les Cuillins, Eilean Donan Castle (70 miles)Carte 12

En arrivant à Skye, il est difficile d'éviter les publicités pour les excursions en bateau à partir d'Elgol. Elles proposent d'aller à la découverte de la faune et du massif des Cuillins. Elles promettent de voir phoques, dauphins, requins pèlerins (basking shark), et parfois baleines. Deux petites compagnies se partagent le "marché". Nous partons assez tôt pour Elgol. La route est assez longue, bien souvent sous la forme d'une Single Track road, mais elle est vraiment très belle. Même si vous ne souhaitez pas prendre part à une excursion, l'emprunter constitue une belle promenade.
Le stationnement à Elgol est un vrai problème et trouver une place près de l'embarcadère tient du miracle. Stationnez sur le petit parking tout en haut et faîtes le reste à pied (en allant ça descend et au retour ..) Une déconvenue nous attend en bas. Chacune des deux compagnies possèdent un bateau conventionnel qui permet de faire une petite traversée vers le loch Coruisk. Il est possible de descendre et de faire une randonnée au bord de ce loch, mais ATTENTION, ces excursions ne permettent de voir QUE des phoques et des oiseaux de mer. Une des deux compagnies possède en sus un énorme Zodiac, équipés de deux moteurs de 250 cv chacun et qui au cours d'une sortie de plusieurs heures, en direction de l'île de Canna permet de voir les requins, les dauphins etc ... Forcément, les tarifs ne sont pas les mêmes entre les deux types de sortie. Un affichage au Ticket office explique sans ambiguïté ce qu'on peut voir dans chaque type de sortie. Nous sommes arrivés trop tard pour le départ de la grande excursion. Nous nous contentons donc de la sortie à travers le loch Scavaig en direction du Loch Coruisk. Malgré les nuages qui s'accrochent obstinément aux sommets des Cuillins, le paysage est de toute beauté. Nous avons pris l'option courte sans poser le pied au Loch Coruisk. On voit la colonie de phoques de très près. Nous avions opté pour la compagnie Bella Jane. Le bateau est confortable, l'accueil très bon et une boisson chaude est offerte lors du trajet retour. Pas de regrets, la prestation est conforme à ce qui est annoncé à l'embarcadère.
Nous reprenons la jolie route d'Elgol à Broadford, toujours sous le charme, puis rallions le pont à l'entrée de l'île. Un saut de puce plus loin, nous arrivons à Kyle of Lochalsh. Un peu déconfits par notre première partie de journée, nous décidons de faire une promenade avec le bateau à fond de verre, le Seaprobe Atlantis. Il s'agit d'un bateau dont la coque, sous le niveau de la mer est percée de vastes baies vitrées. Chacun peut s'asseoir devant une baie pour observer la vie sous-marine. Au cours de la sortie, nous nous approchons d'une épave de la seconde guerre, nous traversons des champs de kelt et voyons quelques poissons et des jolies méduses. Nous passons très près d'une colonie de phoques. La descente dans le fond de la cale ne se fait que sur instructions du guide (pour éviter le mal de mer), qui commente beaucoup mais avec un tel débit qu'on y comprend rien. Le bilan de cette sortie est décevant. L'eau n'est pas très claire et la visibilité est limitée, il faut donc faire la sortie que si le temps est dégagé. On voit peut de choses, hormis les phoques (et encore uniquement depuis le pont du bateau) et des méduses. L'épave se voit très bien par sa partie émergée, mais de dessous, on a du mal à imaginer qu'il s'agit d'une épave et non d'un récif. Le prix étant élevé, je ne conseille pas cette sortie.
Pour finir tout de même sur une note positive, nous faisons les huit derniers miles qui nous séparent du chateau d'Eilean Donan Castle. Ce chateau est mondialement connu, car sa situation au bord du loch, sa forme en font le chateau écossais idéal. C'est pour cela qu'on le retrouve dans un grand nombre de films dont Highlander ( C. Lambert -Mc Leod ) ou dans le générique de la série "New Avengers" (Chapeau melon et bottes de cuir avec Purdey et Gambit) de la fin des années 70.

Phoques

Un petit coin de paradis ... sans parapluie


Loch Scavaig

Loch Scavaig
Glen Massan

Dans le Loch Scavaig
Phoques

Excusez-nous, on ne fait que passer
Saumon

Bientôt dans votre assiette !
Méduse

Méduse
Eilean Donan Castle

Eilean Donan Castle ne laisse personne indifférent



Carte 1321ème jour : Carbost, Talisker (51 miles)

Enfin du soleil ! Ici, il peut faire beau plusieurs fois par jour. A ce sujet, connaissez-vous l'outil de mesure de la météo écossais. Il est constitué d'une pierre attachée en bas d'une ficelle, elle-même accrochée à l'extérieur de la maison.
Si la pierre est mouillée, alors le temps est pluvieux. Si la pierre est sèche, c'est que le temps n'est pas pluvieux. Si on peut voir l'ombre de la pierre, c'est que le temps est ensoleillé. Si le sommet de la pierre est blanc, c'est que le temps est neigeux. Si la pierre s'agite, c'est que le temps est venteux. Si la pierre n'est pas là, c'est qu'il y a une tempête.

La route pour Carbost propose de très beaux panoramas sur les Cuillins.
Le but est de visiter la distillerie de Talisker.


Quelques conseils avant de prendre la route. A part à Portree et à Broadford, il n'y a que de toutes petites stations services, où le carburant est plus cher (en GB, le carburant est plus cher qu'en France et le Gas Oil est plus cher que l'essence) et où à l'occasion d'un paiement par carte bancaire, on peut vous demander de payer les frais de transactions de CB. C'est ce qui est arrivé à Carbost. La distillerie Talisker est la seule de l'île. Les visites ne commencent qu'à 11 heures et finissent à 17 heures. Elles sont assez nombreuses, mais, il faut parfois attendre assez longuement avant le départ de votre visite. Les enfants de moins de huit ans ne peuvent prendre part à la visite à cause des vapeurs d'alcool. Pour la même raison, il est interdit de prendre des photos. L'entrée coûte 6 sterling pour un adulte et 3 par enfant. Une entrée à 6 donne droit à une réduction de 3 livres sur l'achat d'une bouteille de 70 cl à la boutique de la distillerie. Talisker fait partie du groupement des Classic Malts et la boutique ne vend donc pas que sa production (Laggavulin, Caol Ila, Dallwhinie etc ..). Je vous conseille d'avoir en mémoire les prix de vente en France, mais aussi ceux pratiqués dans les grandes surfaces de Portree ou Broadford. Il faut savoir qu'il est possible d'acheter à la boutique de la distillerie sans faire pour autant la visite. Il est également possible de vous inscrire gratuitement par internet au club des amis des Classic Malts, ce qui permet d'avoir une réduction ou la gratuité de la visite (j'avoue ne pas avoir bien compris).
Revenons à la visite. La distillerie se trouve dans le village de Carbost et non au lieu-dit Talisker. Dès que vous avez acheté vos tickets et réservé un prochain départ de visite, vous êtes conviés à déguster un verre de Talisker. On ne vous propose que le Talisker standard. Le salon d'attente est très agréable. De jolies aquarelles illustrent le principe de fabrication. Des panneaux présentent une partie du personnel et explique que les employés ont souvent une double activité (agricole ou pêche) et que le management prend en compte les contraintes de ces autres activités. La visite guidée commence, nous sommes appelés par la couleur du ticket d'entrée. Les explications se font en anglais (compréhensibles), et dans chaque salle, un panneau multilingues résume très bien l'essentiel. Les odeurs sont fortes, variées, complexes. L'activité est impressionnante, même si on ne voit quasiment pas de personnel. La guide nous explique que l'activité est saisonnière et que la distillerie peut s'arréter s'il n'y a plus assez d'eau de source ... ce qui ne risque pas d'arriver cette année, sourit-elle. La visite est donc très intéressante parce que la distillerie est active. J'ai le souvenir d'une visite dans la Speyside, sans grand intérêt car la distillerie était en entretien estival. On termine par le passage dans la boutique. La bouteille de Talisker 10 ans, y est (en juillet 2012) moins cher qu'au Co-operative de Broadford. Pour ma part, je préfère m' intéresser à une bouteille de Talisker Distillers Choice, qu'on aura plus de mal à trouver en France. Un petite conseil de Mc Halgand.
Dans la boutique, aucune dégustation n'est proposée spontanément, ce qui peut se comprendre vu le prix de certaines bouteilles, mais si vous montrez de Tattiebogall'intérêt dubitatif pour acheter une bouteille en particulier, alors comme par miracle, la vendeuse se penche derrière son comptoir et ressort avec un verre gros comme un dé à coudre rempli du breuvage contenu dans la bouteille.

On continue notre ballade dans la région de Carbost (attention, la limite légale pour prendre le volant est de 0,8 g).

Il y a un concours d'épouvantails et nous nous piquons au jeu de tous les voir, passant de maison en maison (celle du voisin peut se trouver à plusieurs kilomètres). On passe l'après-midi à emprunter toutes les petites routes qui se présentent, pour voir des dizaines et des dizaines d'épouvantails. Il est possible de les voir et de voter pour élire votre préféré sur le site www.tattiebogal.org.
C'est très sympa. La complexité et les moyens utilisés montrent qu'ici chacun se respecte.

Enfin, nous arrivons à Talisker pour goûter sur la plage. Talisker regroupe quelques maisons. On laisse la voiture à la fin de la route, en évitant de rouler sur les paons et les pintades d'apparat, puis on parcourt deux kilomètres par un chemin jusqu'à la baie du même nom. Le paysage est grandiose et comme les gamins on fait un 360° pour tout voir. Sur le chemin, on rencontre quelques promeneurs épars dans un calme absolu. Seuls les moutons s'expriment.
Au retour au stationnement, un monsieur sort une cornemuse du coffre de sa voiture, s'éloigne un peu et joue en regardant la mer. Son concert improvisé déclenche l'opposition des paons qui se mettent à crier au diapason. Entre nous, ce monsieur devait être en apprentissage.

La route du retour, vers Sligachan, permet de voir les Cullins sous le soleil.



Talisker

Distillerie de Talisker à Carbost
Epouvantail

Concours d'épouvantail
Epouvantail

Drôle de rencontre
Epouvantail

We are made for loving them
Epouvantail

M. Malade est à la bonne adresse
Flowers of Scotland

Flowers of Scotland
Epouvantail
Humour ... écossais
Red Cuillins

Red Cuillins


22ème jour : Avis de tempête (bis)

Le dernier jour de notre séjour est malheureusement identique au premier, c'est à dire que vent et pluie ne nous incitent guère à la promenade. Nous allons faire l'emplette de quelques denrées alimentaires et liquides intéressantes à ramener en France. On fait les bagages et le ménage (l'aspirateur rend l'âme et le manche à balai étant cassé par le milieu, le ménage restera un grand moment du séjour dans cette maison) en se faisant une joie de pouvoir regarder la cérémonie d'ouverture des JO. Les britanniques (au moins les anglais) en sont très fiers et nous en rebattent les oreilles depuis des jours via les journaux télévisés, les pubs, les journaux (oui, je sais, un journal ne parle pas). A une heure et demie du début de la cérémonie, le satellite Sky cesse d'émettre sur la totalité de ses canaux. Compte-tenu du relief et du caractère insulaire d'une partie de l'Ecosse, c'est pourtant l'unique moyen de recevoir la télévision. On imagine déjà le scandale national qui arrivera si les faisceaux ne sont pas rétablis à temps. Le temps passe et rien n'apparaît à l'écran.
Miracle 15 minutes avant le début de la cérémonie, tout rentre dans l'ordre. L'honneur britannique est sauf, mais quelques responsables techniques ont dû avoir des sueurs froides.
Le spectacle est fabuleux. Chapeau bas, messieurs les anglais. Bien qu'on doive prendre la route tôt le lendemain, on regarde jusqu'au bout. La première partie du spectacle est une aubaine pour compléter et illustrer ce que nous avons raconté aux enfants au sujet de la révolution industrielle et de l'empire britannique. Ca tombe également bien car pendant ces trois semaines, j'ai lu, entre autres, "La chute des géants" de Follett qui évoque la période transitoire de la révolution industrielle à la première guerre mondiale, avec la montée des suffragettes. (au passage je conseille la lecture de ce premier volume d'une trilogie).

Allez dodo, demain la route est longue.

Carte 1423ème jour : Portree - Chorley Mini-Jupe, hauts talons et maquillage à gogo (404 miles)

Au moment de partir, nous n'avons toujours pas vu âme qui vive au sujet de la maison. On fait donc une calcul savant du nombre de KWh consommés multiplié par 13 pence et on laisse l'argent et les clés sur la table. Des trois locations, celle-ci était la plus chère. Ce sera la moins sympa. Donc avis neutre. On pense soudain qu'on a pas rencontré plus de Midge que de propriétaire.

1° En Ecosse, les routes n'ont que des virages, mais c'est tout de même bien fait, car on ne tourne pas en rond, et on finit par avancer.
2° Les routes sont étroites
3° Les routes principale (qui n'ont que deux voies) sont vite chargées
4° On y roule donc lentement, .. et longtemps.
5° On y roule encore plus lentement quand il pleut, donc ...

Il nous donc pas mal de temps pour sortir des Highlands et rejoindre la région de Glasgow. J'ai prévu le coup et j'ai réservé un hôtel style Formule 1. Si vous avez suivi depuis le début, vous vous dites m..de, encore un hôtel de m..de. J'ai regardé sur internet et j'ai vu qu'il y avait une chaîne d'hôtels économiques dénommée Travelodge, très dense, bien répartie sur les grands axes routiers. On angoisse un peu de retomber dans l'erreur du premier jour, à Coquelles. L'hôtel se situe à Chorley, au nord de Manchester. En arrivant, fatigués, on constate qu'il y a du personnel à l'accueil, que les mots de bienvenue sont sympas et que les parties communes sont propres et très calmes. La découverte des chambres confirme la bonne première impression. Ouf. Je conseille donc Travelodge qui en plus est aux mêmes tarifs que le Formule1.

Un samedi soir au pub en GB, comment cela se passe ? Là, cela se passe dans le restaurant - bar un peu chic qui se trouve près de l'hôtel. Je comprends que nous sommes en Angleterre quand la serveuse du bar me fait répéter tout ce que je dis, pourtant mon accent n'a pas empiré (c'est impossible) par rapport à celui que j'avais en Ecosse. Le chef de rang vient vers nous et s'adresse à nous directement en français (je pense qu'il est marocain), car il nous a entendu parlé. Il nous place dans un coin du pub où nous pourrons manger peinards avec les enfants, car le restaurant est plein, réservé. La petite table est placée de telle façon qu'on y voit tout le bar. A partir de là, c'est presque un documentaire sociologique sur le samedi soir que nous suivons. Tout le monde est joyeux, s'enfile des verres de bière ou de vin blanc. Tout le monde s'est aussi mis sur son 31, parfois avec des tongues. La mode féminine est visiblement au court, très court, très courts et aux talons hauts, très très hauts. Mais comme les consignes semblent s'être arrêtées à ça, l'interprétation est très diverse. Cela donne un éventail de tenue qui va de la petite robe de bain à la robe de soirée, en passant par des trucs qui ressemblent presque à des déshabillés. Les lecteurs masculins sont déjà tous en train de fantasmer. Ils ont déjà ouvert une nouvelle fenêtre de leur navigateur internet pour réserver une place dans un Eurostar. Messieurs ! on se calme, on prend sa dose de Prozac et on lit la suite. Le problème est que toutes les dames quelles que soient leurs formes et leur âge ont adopté ce Dress Code. Le résultat est ... hasardeux, improbable. On s'amuse sans aucun complexe. Tant mieux !

Retour au Travelodge. Nuit calme, bonne literie.

24ème jour : Chorley Folkestone Domicile (It's a long way to ...) 291 miles

Et mince, j'ai mis le radio réveil, qui est resté à l'heure française, ce qui fait carrément tôt à l'heure anglaise (Londres est en retard d'une heure sur Paris). La route n'est plus que de l'autoroute. Les autoroutes sont gratuits en Grande-Bretagne, à l'exception d'un gros bout autour de Birmingham. Nous hésitons pour savoir si nous allons l'emprunter. Le prix est assez élevé, mais finalement, en le prenant, nous nous retrouvons sur un bout complètement dégagé et Birmingham se passe sans problème. Le contournement de Londres se fait par l'est. Nous y sommes en début d'après-midi. Un orage énorme et des trombes d'eau s'abattent sur le circulaire. Pendant ce temps-là, les JO, pas bien loin de là en reçoivent également quelques-unes.
J'avais anticipé sur le temps de parcours, en prévision de difficultés pour contourner Londres. Il n'en sera rien et nous arrivons avec près de quatre heures d'avance à Folkestones. Quoi qu'en disent les SMS envoyés par Eurotunnel, il est possible d'avancer le départ ... moyennant finance.
L'arrivée en France se fait sous un temps britannique. Ca calmera les questions à venir du style "alors la météo en Ecosse ?". Tout de suite, à tour de rôle mon épouse et moi-même nous dégauchisons. Rien de politique, c'est juste qu'on conduit pour se réhabituer à la conduite à droite. J'ai toujours trouvé la phase de retour plus dangeureuse que celle de l'aller. A l'aller, on se prépare tellement à la conduite à gauche que, même si on stresse un peu, on prend vite le pli. Au retour, la conduite à droite, nous semble un acquis, sauf qu'en trois semaines, une habitude a été prise. Je dis attention au retour !

Conclusion

C'était notre deuxième séjour écossais, le premier avec les enfants. Certes, il n'y a pas de soleil, mais on y fait des économies de maillot de bain, de crème solaire et de Biafine. Les enfants nous le diront (après trois ans de vacances en Ardéche et deux en Italie) : il pleut ! Mais tout le monde est content. Il y a toujours quelque chose à faire. L'accueil est sympa, no stress (comme en Italie). Sur les trois semaines, la première et la dernière ont été, d'un point de vue météo, très écossaise. Celle du milieu, aux Orcades a été splendide. Nous avons préféré les Orcades (peut-être aussi du fait de la météo), mais franchement l'Ecosse mérite la visite et certainement pas en coup de vent, comme le font beaucoup trop de voyageurs qui "font l'Ecosse" en 6 jours. Ne soyez pas rebutés, allez-y (pas trop nombreux tout de même afin que cela reste calme).

A l'année prochaine.