Les Stylophot sont de petits appareils ayant la forme d'un gros stylo ovoïde. Ils sont fabriqués principalement en bakélite ce qui les rend fragiles. A l'extrémité la plus basse, il y a un renfort métallique intégrant un pas de vis de petite taille, permettant sans doute la fixation sur un trépied. A l'extrémité haute, il y a une lame métallique qui peut se déplacer verticalement. Elle est percée de deux trous. Le plus haut des deux est occulté par un oeilleton translucide de couleur rouge. Lorsque la lamelle est à l'intérieur de l'appareil, la pièce rouge s'intercale dans le viseur/ En sortant la lame vers le haut, le trou non occulté se positionne dans le viseur et le rend clair. Le fait de tirer la lame arme l'obturateur. Il est impossible de déclencher sans armement préalable de l'obturateur.
Sur un des côtés de l'appareil, il y a une agrafe comme sur un crayon. L'appareil peut être mis dans une poche comme un véritable crayon. A l'opposé, il y a le petit bouton du déclencheur. Si vous mettez l'appareil, l'agrafe dans la poche intérieure d'une veste, et que vous écartez un pan de celle-ci, il est alors très facile de prendre une photo en toute discrétion, puis le sens de l'agrafe, du déclencheur et de l'objectif sont tous idéalement positionnés pour cela.
Seule la version Luxe a une mise au point par rotation d'une bague autour de l'objectif Roussel ouvrant à 3,5. Sur les autres modèles, l'objectif est fix-focus, et sans identification. La première version du modèle standard à trois positions de diaphragme (6,3 , 8 et 11). La version Color n'en a que deux marquées Noir et Color.
Entre l'objectif et la fenêtre antérieure du viseur, il y a une lucarne dans laquelle est visible le compteur de vues.
Le dos de l'appareil est en métal.
La pellicule est spéciale, du 16 mm qui permet de prendre 18 photos de 10 x 10 mm.

La version luxe a une synchro pour flash. La différence de prix entre la version standard et la version luxe était énorme : en 1959, 4 964 francs contre 14 892. A ce prix-là, la version luxe avait un étui en cuir, et non en plastique.

Il existe également une version stéréo qui est d'abord un accessoire dans lequel il faut insérer deux Stylophot, puis les coupler pour synchroniser le déclenchement.

Le Stylophot a fait l'objet du dépôt de plusieurs brevets, par Frédéric Kaftanski, en 1955.